L'agence de notation Moody's a annoncé avant-hier l'abaissement des notes de crédits de six grandes banques canadiennes, pointant l'accroissement de l'endettement des ménages de ce pays. L'agence new-yorkaise a concrétisé son avertissement lancé en octobre dernier: la Banque de Montréal a été dévaluée à Aa3, contre Aa2 précédemment, la Banque Scotia à Aa2, contre Aa1, la Caisse Centrale Desjardins à Aa2, contre Aa1, la Banque canadienne impériale de Commerce à Aa3, contre Aa2, la Banque Nationale du Canada à Aa3, contre Aa2, et la Toronto-Dominion à Aa1 contre Aaa. Elles se situent donc toutes dans la catégorie des crédits de haute qualité. La décision reflète nos inquiétudes actuelles (causées) par l'exposition des banques canadiennes au niveau d'endettement croissant des consommateurs canadiens, a fait valoir un vice-président de Moody's, David Beattie, dans un communiqué. Les prix de l'immobilier en hausse rendent (les ménages canadiens) plus vulnérables qu'auparavant aux risques imprévisibles qui menacent l'économie canadienne, a souligné M. Beattie. Cependant, a nuancé l'agence, les banques canadiennes restent parmi les banques les mieux notées du monde. A l'inverse de Moody's, l'agence Fitch, qui a passé au crible les mêmes établissements bancaires (mis à part Desjardins qui est remplacé dans son étude par la Banque Royale du Canada) a maintenu lundi sa précédente évaluation, jugeant les perspectives de ces banques comme stables.