Finalement, les jeunes protestataires d'Ouargla ont levé, hier matin, leur sit-in. Les jeunes, restés en sit-in, jeudi soir, sur l'esplanade jouxtant le siège de la commune, ont fini par abandonner les lieux, au terme d'une action de protestation pacifique, organisée jeudi dernier pour soulever des revendications d'ordre social. Les revendications des jeunes ont porté notamment sur la prise en charge du problème de l'emploi, le rattrapage du retard de développement dans les régions du Sud, la justice sociale et l'égalité des chances, l'amélioration du cadre de vie des populations du Sud et la lutte contre la marginalisation et l'exclusion. De nombreux jeunes, chômeurs et autres, dont certains venus de wilayas limitrophes, avaient entamé, dans la matinée de jeudi, un mouvement de protestation sur l'esplanade de l'APC d'Ouargla, au cours duquel ont été scandés des slogans et brandies des banderoles appelant notamment à la concrétisation des revendications précitées, "Non à la fitna dans le pays ! l'Algérie appartient à tous !", "Nord-Sud, l'Algérie dans les cœurs", "Les jeunes veulent du travail" et "Unité nationale : ligne rouge", pouvait-on aussi lire sur quelques banderoles. Les protestataires ont commencé à se disperser, par petits groupes et dans le calme, en début d'après-midi, pour ne rester sur place que quelques jeunes qui ont poursuivi un sit-in dans une ambiance détendue, avant de quitter complètement les lieux vendredi matin. Une batterie de mesures concrètes pour le traitement de la question de l'emploi et du chômage, particulièrement des jeunes, dans le Sud, avait été prise lundi dernier par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, dans une instruction (N°-01) relative à la gestion de l'emploi dans les wilayas du Sud. En vertu de l'instruction, les entreprises activant dans les régions du sud du pays devront désormais accorder la priorité dans leur recrutement à la main-d'œuvre locale. Il a été également décidé, entre autres mesures, d'accorder des crédits sans intérêts aux jeunes promoteurs et aux chômeurs de ces régions pour leur permettre de créer des microentreprises.