Les cinéastes algériens, Lotfi Bouchouchi et Rachid Soufi, qui ont participé dernièrement à la seconde session du Meda Films développement dans la ville de Marrakech au Maroc, n'en sont pas revenus bredouilles. Ayant proposé un projet de film qui s'intitule, Algérie mon amour, au cours de ce rendez-vous auquel ont participé auteurs et producteurs de quelques pays, "le croquis " de nos deux cinéastes qui se développe en long métrage a été retenu bien sûr avec la promesse d'une subvention conséquente. Lors de cette section dans laquelle les organisateurs avaient intégré de nombreux ateliers relatifs au 7e art, dont ateliers d'écriture du scénario, le rôle du producteur, les aspects juridiques, artistiques et marketing des projets, relation avec le secteur de la distribution, d'exploitation, nos deux cinéastes ont eu l'opportunité " d'apprendre de nouvelles manières d'exposer leurs idées" lit-on dans un communiqué de l'Euromed transmis à notre rédaction. Il faut savoir qu'un comité d'experts internationaux s'est attelé à suivre à la lettre l'évolution de dix projets proposés à ce rendez-vous, et ce depuis le commencement. Ces derniers tenaient régulièrement des réunions afin de faire le point sur le développement de ces projets. A l'issue de cette participation à ce rendez-vous de l'image et du son, Lotfi Bouchouchi a soutenu que "Faire Algérie mon amour était une expérience humaine étonnante pour nous. Ce film représente un cri perçant d'amour et de désespoir" a-t-il soutenu ajoutant que son film est " un récit d'amour qui se déroule pendant la période du terrorisme en Algérie ". Selon le producteur algérien la qualité des films présentés en atelier est "extrêmement élevé ". Lotfi Bouchouchi pense par ailleurs qu'il est bon de voir que "Meda films développement, (MDF) offre la chance de développer les projets les plus proches de leurs cœur et de rendre la distribution des films possible" a-t-il encore expliqué rappelant que c'est " la première fois que nous avons abordé un projet comme ceci". Toujours selon la déclaration de Bouchouchi, cette expérience enrichissante est une chance inouïe, " nous avons de la reconnaissance pour le MDF et nous espérons que nous aurons l'occasion de participer à d'autres ateliers semblables ". Sur le plan purement technique, pour son édition 2007 seulement MDF a reçu 44 candidatures provenant de l'ensemble des pays du MEDA à l'exception de la Syrie. Outre le projet algérien d'Algérie mon amour, d'autres titres ont été proposés au cours de cette rencontre dont Shooq (Longing) des Egyptiens Ahmed El Attar et Sayed Al Ragab, La cinquième corde des marocains Salima Benmoumen et Nezha Drissi, Ali rais Il Ferrarese des Tunisiens Mourad Cheikh et Khaled Walid Barsaoui, L'impossible testament des Tunisiens Jilali Saadi et Imed Marzouk etc…Enfin rappelons que Meda Films développement (MDF) qui est co-financé par l'Union européenne et la Fondation du festival international du film de Marrakech, est un projet initié par Ali n' Productions dans le cadre du programme Euromed Audiovisuel II. Notons que la troisième et dernière session du MDF se tiendra à Marrakech le mois de décembre prochain en marge du Festival international du film de Marrakech.