La 14e bipartite entre le gouvernement et le partenaire social l'UGTA, s'ouvre aujourd'hui sur la base d'une certaine confiance entre les deux parties, pour assurer une rentrée sociale ordinaire, et par la même occasion, satisfaire les revendications salariales des travailleurs. L'essentiel de cette rencontre sera consacré à l'examen du projet relatif à la nouvelle grille indiciaire des salaires de la Fonction publique. L'avant-projet en question, qui a fait l'objet de très larges réflexions à tous les niveaux (gouvernement-UGTA, Fonction publique) durant des semaines, laisse à penser que tous les acteurs intéressés par ce dossier sont sur la même ligne de départ pour sortir avec des résultats qui convergent avec les préoccupations et autres revendications des salariés. Depuis quelques jours, le siège central de l'organisation syndicale enregistre une effervescence particulière marquée par beaucoup d'optimisme, notamment suite aux récentes déclarations du chef du gouvernement lors de sa conférence de presse, mettant l'accent sur la volonté de l'Etat de prendre ses responsabilités envers les travailleurs. Il semble que les deux parties en présence sont d'accord pour pondre une nouvelle grille des salaires qui ne lèse pas les fonctionnaires tout en fixant la date de son entrée en application. Le retard dans la finalisation de pas moins de 50 statuts particuliers sera pris en considération et s'inscrira en parallèle avec la nouvelle grille avec effet rétroactif pour les fonctionnaires concernés. En dépit des critiques lancées envers les pouvoirs publics en raison de la fièvre qui s'est emparée du marché avec des augmentations exagérées dans la vente des produits alimentaires, le gouvernement selon les propres termes de Belkhadem, est tout décidé à mettre fin à cette anarchie des prix en mettant en œuvre tous les moyens légaux. Le pouvoir d'achat, c'est une préoccupation pour les travailleurs, comme pour l'Etat. Ce dernier est en train de faire sa part de chemin relevant de sa politique des salaires en concertation avec les partenaires sociaux. Mais la solution, ici encore, devra passer, selon certains syndicalistes, par de nouvelles mesures volontaristes qui rectifient l'ensemble des éléments de la rémunération mensuelle du salarié. Donc, tous les regards sont aujourd'hui braqués sur le Palais du gouvernement, siège de la réunion de cette 14e bipartite où plus de 1,5 million de fonctionnaires émargeant à la Fonction publique attendent avec beaucoup d'optimisme cette nouvelle grille des salaires. Cette rencontre pourrait aussi se pencher sur d'autres questions qui sont contenues dans la politique salariale du gouvernement, notamment la revalorisation de la pension de retraite et qui, d'après le chef du gouvernement, ne sera pas oubliée. Ainsi, et au regard de l'importance que revêt le régime salarial de la Fonction publique et suite à l'érosion du pouvoir d'achat, le gouvernement, n'a ménagé ni son temps ni son énergie pour répondre concrètement et de façon objective à l'attente et aux préoccupations de la Centrale syndicale. L'UGTA prenant en compte les revendications des fonctionnaires a, dans ses propositions, dressé un inventaire des solutions tendant à rationaliser le référent salarial du fonctionnaire selon son statut particulier.