L'ancien président du Haut comité d'Etat (HCE), Ali Kafi, décédé mardi matin à l'âge de 85 ans, a été inhumé, hier après-midi, au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia à Alger , en présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. De hauts responsables de l'Etat, les membres du gouvernement, des personnalités nationales et étrangères, des membres des corps constitués, des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que la famille et des compagnons d'armes du défunt, étaient présents aux funérailles. Le ministre des Moudjahidine, Mohammed Chérif Abbès, a prononcé une oraison funèbre dans laquelle il a salué la mémoire du défunt qui a servi l'Algérie durant la guerre de Libération nationale mais également durant les moments difficiles lorsque le pays était secoué par l'une de ses plus graves crises. Des salves ont été tirées par un détachement de la Garde républicaine en hommage au défunt. Quelques heures auparavant, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est incliné au Palais du peuple devant la dépouille du défunt Ali Kafi. Le président Bouteflika a lu la Fatiha du Saint Coran devant la dépouille du défunt drapée de l'emblème national, avant de signer le registre de condoléances dans lequel il a souligné que l'Algérie a perdu en la personne du défunt l'un de ses vaillants héros. En cette douloureuse circonstance, le Président Bouteflika avait décrété un deuil national de huit (08) jours sur l'ensemble du territoire national à compter du jour de son décès. Des personnalités politiques saluent le courage et la bravoure de Ali Kafi Des personnalités politiques ont rendu hommage, hier, à Alger, à l'ancien président du Haut comité d'Etat (HCE), Ali Kafi, décédé mardi à l'âge de 85 ans, saluant notamment son courage et sa bravoure pendant la Révolution et lorsqu'il était également à la tête du HCE (de juillet 1992 à juin 1994). En se recueillant devant sa dépouille mortelle, drapée de l'emblème national au Palais du Peuple (Alger), le ministre des Moudjahidine, Chérif Abbès, a qualifié le défunt d'"homme de dialogue". "Le défunt était un homme de dialogue, sincère et très modeste. Il avait toujours porté l'Algérie dans son cœur, faisant d'elle une préoccupation majeure", a-t-il dit. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia a, de son côté, rappelé que feu Ali Kafi, qui était un militant actif du mouvement national, avait rejoint la révolution dès son jeune âge. Il a indiqué que le défunt avait pris part à plusieurs opérations militaires, avant de rejoindre la wilaya II historique où il avait combattu les forces coloniales. Le général major à la retraite, Khaled Nezzar, a mis en relief, pour sa part, l'engagement de Ali Kafi pour son pays, notamment durant les "moments difficiles". "Il fut choisi à la tête du HCE pour sa personnalité qui lui permettait d'assurer une cohésion au niveau national", a-t-il encore souligné. M. Nezzar a rappelé que le défunt "avait entamé, dès son installation à la tête du HCE, des discussions avec la classe politique". "Il avait effectué un travail extraordinaire pendant une période très courte", a-t-il ajouté. De son côté, l'ancien Chef du gouvernement, Belaïd Abdesslam, a estimé que feu Ali Kafi avait su assurer "la continuité du pouvoir dans des conditions très difficiles". "Il a réussi, durant sa présidence du HCE, à préserver le pays et à lui éviter une cassure", a-t-il soutenu. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a expliqué, quant à lui, être venu se recueillir à la mémoire d'un "nationaliste et d'un homme qui a su consacrer sa vie à l'indépendance de l'Algérie et à son édification". "Je crois que, non seulement, nous avons le devoir de lui rendre hommage mais aussi pour dire que nous prenons acte de ses valeurs morales à l'endroit de l'Algérie", a ajouté, M. Sidi Saïd.