L'antenne de Tizi-Ouzou de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) a enregistré à ce jour 25.276 demandes d'emploi dit "classique", en instance de placement dans le secteur économique, a-t-on appris auprès de cette institution. Selon les statistiques fournies par le chef de projet au niveau de l'ANEM de Tizi-Ouzou, M. Ayad Youcef, "ces demandes d'emploi ont été formulées presque paritairement par les hommes et les femmes, avec des parts respectives de 12.603 et 12.673 demandes". Par niveau d'instruction, le nombre d'universitaires demandeurs d'emploi dans le secteur économique a été estimé à 9164, contre 5 566 pour le secondaire, alors que les sans-niveau ne sont qu'au nombre de 256 cas, soit une quote-part insignifiante s'expliquant par le fait que les postulants à des tâches sans qualification "sont rapidement recrutés au niveau des chantiers des travaux publics", a-t-on relevé. Pour qui est de l'offre de d'emploi par le secteur économique concerné par l'absorption de ces demandes, le bilan de l'agence pour les quatre derniers mois de l'année en cours fait état de l'enregistrement d'un total de 2916 postes, 2059 ont été pourvus, alors les 857 autres sont "en cours de traitement", selon M. Ayad. Ce responsable a signalé "un déficit en certains profils accusé actuellement par le marché du travail du secteur du bâtiment et des travaux publics, allant du manque de macons, coffreurs, ferrailleurs jusqu'aux postes de cadres concernant les ingénieurs du génie civil, les architectes, les hydrauliciens et autres métiers". Selon le représentant de l'ANEM, ce manque de ressources humaines qualifiées "est également aggravé par le désistement de certains demandeurs d'emploi, pour cause notamment de salaires non motivants proposés par les employeurs du secteur économique privé national". Afin de booster l'offre d'emploi au niveau du secteur économique de la wilaya, tant public que privé, l'agence a organisé, avant-hier, une journée d'étude consacrée au dispositif du Contrat d'aide au travail (CAT), offrant aux employeurs des avantages liés, entre autres, à une contribution mensuelle de l'Etat au salaire de poste par le versement, pendant 3 ans, de 12.000 dinars pour les diplômés de l'enseignement supérieur, 10.000 dinars pour les techniciens supérieurs et 8 000 de dinars pour les diplômés de la formation professionnelle. à cela s'ajoutent également des abattements sur les quotes-parts patronales de cotisation à la sécurité sociale au titre de la couverture sociale des recrues dans le cadre du CAT, consistant en le paiement, pendant trois ans, de 5% au lieu de 25%, a-t-on expliqué.