Les Bourses européennes ont terminé dans l'ensemble en recul, avant-hier, sous l'effet de prises de bénéfices après des performances récentes et malgré des ventes de détail meilleures que prévu aux Etats-Unis. Les marchés n'ont pas profité d'un indicateur sur la consommation aux Etats-Unis. Les ventes de détail sont reparties en légère hausse en avril (+0,1%) après avoir nettement reculé le mois précédent et alors que la prévision médiane des analystes tablait sur un nouveau recul (-0,3%). "Les marchés financiers ont battu en retraite lundi après deux semaines de solides gains en raison du faible nombre de nouveaux catalyseurs pour revigorer le marché et des inquiétudes à propos d'un arrêt du programme d'assouplissement monétaire de la Fed", a commenté Ishaq Siddiqi, stratégiste d'ETX Capital. L'Eurostoxx 50 a lâché 0,28% La Bourse de Paris a clos en léger recul (-0,22%), l'indice CAC 40 perdant 8,63 points à 3.945,20 points, dans un volume d'échanges faible de 2,119 milliards d'euros. Vendredi, il avait pris 0,64%. Les banques ont fait les frais des prises de bénéfices des investisseurs, à l'image de BNP Paribas (-1,15% à 44,16 euros), Crédit Agricole (-1,77% à 6,79 euros) et Société Générale (-0,73% à 29,85 euros). Renault a signé la plus forte hausse du CAC 40 (+2,65% à 53,79 euros), grâce à l'annonce du dividende que va lui servir sa filiale Nissan. Groupe M6 (+4,73% à 13,62 euros) a profité d'une activité moins mauvaise que prévu au premier trimestre. La Bourse de Londres a fermé en très légère hausse, marquant une pause après ses solides gains récents alors que les craintes d'une fin anticipée du programme de soutien de la Fed à l'économie américaine pèsent sur le marché. Achevant la séance dans le vert pour la huitième fois d'affilée, l'indice FTSE-100 a pris 0,10%, soit 6,78 points par rapport à la clôture de vendredi, à 6 631,76 points. Du côté des valeurs, le groupe minier Antofagasta a pris 3,01% à 940,5 pence, le groupe de défense BAE Systems 2,58% à 389,5 pence et le groupe de grande distribution Sainsbury 1,99% à 389,8 pence. Le groupe d'énergie Centrica a gagné de son côté 0,87% à 380,8 pence. Le groupe aérien IAG a encore cédé 1,88% à 270,7 pence, tandis que les banques ont reculé à l'image de Standard Chartered (-1,93% à 1 552,5 pence) ou de Lloyds Banking Group (-1,44% à 58,09 pence). La Bourse de Francfort a terminé la séance à l'équilibre. A la clôture, l'indice vedette Dax s'est stabilisé à 8 279,29 points, après avoir atteint vendredi son plus haut niveau historique en clôture à 8 278,59 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,15% à 13 873,30 points, après un nouveau sommet vendredi à 13 893,50 points. Sur le Dax, le constructeur de voitures haut-de-gamme BMW a été bien orienté, progressant de 0,33% à 72,08 euros. Deutsche Post a quant à lui cédé 2,06% à 18,825 euros. Lufthansa a également reculé de 2,11% à 15,75 euros. Continental a baissé de 2,37% à 96,22 euros. En queue d'indice, Commerzbank a plongé de 4,70% à 9,94 euros. La Bourse de Madrid a fini en baisse de 1,01%, à 8 457,8 points, entraînée par les valeurs bancaires. Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 2,18% à 5,38 euros, BBVA a cédé 1,43% à 7,386 euros et Caixabank a reculé de 2,38% à 2,751 euros. Plusieurs autres grands groupes de l'indice Ibex-35 ont terminé dans le rouge, dont le groupe de BTP Sacyr Vallehermoso, qui a cédé 1,95% à 1,613 euro. Le groupe diversifié Acciona (BTP, services, énergie) a lui plongé de 4,92% à 48,68 euros. La Bourse de Milan a fini en baisse de 0,65% à 17 172 points. Parmi les plus fortes hausses, Prysmian a gagné 1,96% à 15,63 euros et Diasorin 1,91% à 29,35 euros. Les valeurs bancaires en revanche sont en queue de peloton avec des baisses de 2,61% à 0,2093 euro pour BMPS, de 2,15% à 0,456 euro pour Banco Popolare et de 1,35% à 4,104 euros pour Unicredit. La Bourse suisse a cédé du terrain, l'indice SMI de ses valeurs vedettes reculant de 0,37% à 8.147,68 points. Le réassureur Swiss Re a perdu 1,96% à 72,55 francs. Richemont, le fabricant d'articles de luxe, a progressé de 1,01% à 80,25 francs. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé quasiment à l'équilibre, progressant de 0,01% à 361,12 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe Air France-KLM, qui a cédé 3,97% à 7,30 euros. A la hausse, le groupe de travail temporaire Randstad a gagné 2,37% à 32,86 euros. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,37% à 2 719,55 points. C'est le groupe KBC (bancassurance) qui a le plus baissé, perdant 3,28% à 29,92 euros, suivi par le groupe de biotechnologies ThromboGenics, qui a perdu 2,86% à 37,08 euros. La plus forte hausse a été enregistrée par le groupe de métallurgie Bekaert, qui a gagné 1,12% à 21,70 euros. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,90% à la clôture, l'indice PSI-20 ayant terminé à 6 219,09 points, sous la pression des valeurs bancaires. La banque BES a reculé de 3,01%, BCP de 2,80%, BPI de 1,69 et Banif de 0,88%. Seuls quatre titres de l'indice PSI, essentiellement du secteur de l'énergie, ont terminé dans le vert. Energias de Portugal (EDP) s'est apprécié de 0,42% et le groupe pétrolier Galp de 0,24%.
Wall Street finit hésitante malgré un nouveau record du S&P 500 Wall Street a terminé sans direction, avant-hier, craignant un ralentissement de l'aide énorme de la banque centrale américaine (Fed) à l'économie du pays, mais son indice élargi S&P 500, très suivi des investisseurs, a battu un nouveau record. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a baissé de 0,18% (26,81 points) à 15 091,68 points tandis que le S&P 500 a grignoté 0,07 point, atteignant un sommet en clôture, à 1 633,77 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a grappillé 0,06% (+2,21 points) à 3 438,79 points, un nouveau plus haut depuis novembre 2000. Les grands indices ont peiné à sortir d'une fourchette étroite au cours de la séance et à poursuivre leur nette avancée observée la semaine dernière, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, échouant, à l'inverse du S&P 500, à atteindre un nouveau plus haut après son record vendredi. Pour de nombreux observateurs, ces hésitations et les faibles volumes d'échanges traduisaient la nervosité croissante des opérateurs face à une fin prochaine aux énormes rachats d'actifs de la Fed, de quelque 85 milliards de dollars par mois, pour stimuler l'économie et les marchés. Dans le sillage de nombreuses spéculations sur le sujet la semaine dernière, un article du Wall Street Journal a fait état ce week-end d'un plan de sortie concocté par les membres de la Fed pour ralentir son aide, bien qu'aucun calendrier n'ait été dessiné, a indiqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Bien que cela ne soit pas une surprise, cela reste dans l'esprit des courtiers car pas une seule personne sur le marché ne pense que la course aux records peut continuer sans l'aide de la Fed, a-t-il précisé. D'autre part, des données économiques légèrement décevantes en Chine, avec un tassement au mois d'avril de la progression des investissements en capital fixe, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays et un rebond inférieur aux attentes de la production industrielle, pesaient sur la tendance. Ces craintes ont tempéré l'enthousiasme des courtiers, ragaillardis par le rebond inattendu des ventes au détail aux Etats-Unis en avril. Le net renforcement du billet vert, qui a dépassé brièvement lundi le seuil de 102 yens pour un dollar et s'est également apprécié fortement face à l'euro, a par ailleurs pesé sur les indices de la place new-yorkaise en pénalisant notamment le secteur majeur des matières premières. Membres de l'indice Dow Jones, le géant de l'aluminium Alcoa reculait de 1,61% à 8,56 dollars, tandis que dans le pétrole Chevron cédait 0,74% à 122,32 dollars et ExxonMobil 0,18% à 89,98 dollars. Le groupe minier FreeportMcMoRan Copper & Gold glissait lui de 2,21% à 31,83 dollars. Dans le secteur technologique, Dell prenait 0,04% à 13,45 dollars après avoir indiqué que son conseil d'administration étudiait une nouvelle proposition de l'investisseur Carl Icahn, qui s'est allié avec le fonds Southeastern pour contrer le projet de retirer le groupe informatique de la cote. Dopé par un regain de confiance du marché dans ses produits, le géant technologique Google (+0,03% à 880,48 dollars) s'est hissé avant la mi-séance à un record historique en Bourse, à 882,47 dollars. Dans l'agroalimentaire, le groupe Yum! Brands (KFC, Pizza Hut, Taco Bell) lâchait 2,00% à 68,83 dollars, alors que son enseigne de restauration rapide KFC qui propose des plats à base de poulet, a fait part lundi d'une baisse de ses ventes d'environ 36% en avril en Chine, en pleine crise aviaire.