La Russie financera entièrement la construction du tronçon serbe du gazoduc South Stream, évalué à 1,7 milliard d'euros, a confirmé à Sotchi le président russe Vladimir Poutine. "La partie russe prend en charge le financement de ce tronçon", a déclaré Vladimir Poutine aux journalistes à l'issue d'une rencontre avec son homologue serbe Tomislav Nikolic. Le premier ministre serbe Ivica Dadic a déclaré le 10 avril dernier que la Russie était prête à prendre entièrement en charge le financement du tronçon serbe du gazoduc. La Serbie couvrira ultérieurement la dette avec les sommes obtenues pour le transit du gaz. Plus tôt dans la journée, M.Nikolic a fait savoir que la Serbie avait entamé les préparatifs du chantier, reconnu en février dernier projet "national". La Serbie réaffirme son soutien La Serbie a l'intention de soutenir le projet de construction du gazoduc South Stream, qui reliera la Russie à l'Europe sous la mer Noire, a déclaré le président serbe Tomislav Nikolic au terme d'entretiens avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi. "La République de Serbie attache une grande importance au projet de construction du système de transport de gaz South Stream. La Serbie a adopté une loi proclamant la construction de South Stream un projet d'importance nationale" le 21 février dernier, a indiqué M.Nikolic. Belgrade souhaite promouvoir ses relations économiques avec Moscou, selon lui. M.Nikolic a invité les sociétés privées russes à s'implanter en Serbie à bénéficier des avantages offerts par la Déclaration de partenariat stratégique russo-serbe signée ce vendredi à Moscou. D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Le gazoduc doit entrer en service au premier trimestre de 2016 pour atteindre sa pleine capacité en 2018. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. Le coût total du projet est évalué à 16 milliards de dollars, tronçons terrestres compris. Le gazoduc traversera la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la Slovénie pour aboutir à Tarvisio, dans le nord-est de l'Italie. Des embranchements du pipeline achemineront du gaz vers la Croatie et la République serbe de Bosnie. Pour réaliser la partie terrestre du gazoduc, la Russie a signé des contrats avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie et l'Autriche. Les travaux seront pilotés par la société South Stream Transport AG. Son capital est détenu par le russe Gazprom (50%), l'italien Eni (20%), l'allemand Wintershall et le français EDF (15% chacun).