Dans un contexte mondial où l'économie des pays développés, en crise sur une longue période, pèsera de plus en plus sur les pays en voie de développement, l'Algérie doit identifier les principaux enjeux qui s'imposent et mettre en place une stratégie économique appropriée. Dans ce cadre, la relance du secteur industriel décidée par le gouvernement est l'une des priorités à tous les échelons. Elle traduit dans les faits, de façon scientifique et organisée, selon une analyse quantifiée, tenant compte des principaux engagements en matière économique et sociale et qui sont identifiés à travers des " pistes " à défricher. La réflexion entamée en faveur de cette relance et qui a pour objectif l'élargissement du tissu industriel, la diversification de la production, la création de richesse et d'emplois, est nettement visible à travers les multiples activités organisées tant aux niveaux local que national. Elles précisent les choix fondamentaux relatifs à la relance de l'économie nationale, à la transformation du monde rural, à l'épanouissement de la culture de la connaissance économique, en même temps qu'elles fixent les conditions permettant de garantir l'investissement public et privé, ainsi que les structures à mettre en place. L'ampleur des besoins à satisfaire est l'enjeu principal. La croissance quantitative des besoins provient en premier lieu de l'accroissement de la population. La population algérienne passera de 39 millions d'habitants en 2013 à 46,5 millions en 2025, avant de stagner autour de 55 millions d'habitants entre 2050 et 2100, selon les perspectives de la population mondiale publiées par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU. Cette progression démographique à elle seule portera les besoins en produits de consommation à presque trois fois le niveau actuel. Au fur et à mesure que l'Etat assure la satisfaction de ces besoins essentiels sur le plan quantitatif, les exigences en qualité et en variétés des produits et de la production s'accroissent encore davantage. C'est dans cet esprit de " renouveau économique " que le gouvernement tient compte du fait que la nouvelle génération considère les conditions de vie dont elle a hérité non pas comme le commun du bien-être humain, mais comme une base de départ vers de nouveaux horizons économiques et sociaux. Si auparavant la priorité a été accordée au " pansement " des méfaits de la tragédie nationale conduisant à remettre à plus tard la solution des autres problèmes et à concentrer toutes les ressources et autres efforts sur la Réconciliation nationale au nom de la future société algérienne, à présent toutes les portes sont ouvertes pour la satisfaction des besoins croissants et biens matériels du pays et de la société. A travers ce large redéploiement socioéconomique, il est visé un usage optimal des facteurs locaux de production et de ressources naturelles tout en accroissant les capacités de recherche et de " qualification " de la productivité. Il s'agit de créer les conditions sociopolitiques d'une participation de tous à ce pouvoir de la décision économique, et ce, au niveau local et national. Une décision qui se fonde sur la participation autant du monde économique que de la société civile en étant accessible, compréhensible, ouverte à l'adaptation. Ces critères peuvent contribuer à rééquilibrer les chances à l'intérieur même du monde économique et de sa périphérie. D'où l'importance stratégique d'une nouvelle approche, préalable à l'instauration d'une dynamique d'accumulation, qui apparait aussi indispensable en cette période où le regard du gouvernement débarrassé de complexes et de préjugés peut aider, les exemples existent, à découvrir et à mettre en avant des solutions appropriées et organisées contribuant à l'essor des investisseurs. A partir de ce regard fondamental sur les options essentielles de l'économie nationale et la définition d'un schéma de développement économique et social enrichissant, les travaux de réflexion et d'analyses devraient se succéder dans le but d'amorcer et d'approfondir ce processus en tant qu'instrument de direction, cadre de décisions des programmes économiques et de mobilisation des forces. S'appuyant sur la concertation de tous, seul élément valable pour garantir la cohérence régionale de tous les objectifs de développement, et la diffusion optimale à travers toutes les régions du pays des effets de cette relance.