La nouvelle grille des salaires de la Fonction publique adoptée en Algérie ne semble pas satisfaire les enseignants qui la qualifient de "discriminatoire" et "de hogra". C'est du moins ce qui ressort du communiqué parvenu mardi à notre rédaction du bureau national du CNES, informant ses adhérents que la simulation comportant grille des salaires a été calculée sur la base d'informations, antérieurement données par le ministère de l'Enseignement supérieur stipulant que le régime indemnitaire actuel restera inchangé et ne pourra être revu que dans le cadre sectoriel après la promulgation de notre statut particulier. Néanmoins, une information du ministère faisant état de l'intégration, dans le salaire de base, des deux plus importantes indemnités constituant plus de 50% des salaires (l'ISS et l'ICR) est parvenu au CNES, ce qui lui fait dire que les augmentations tant attendues ne dépassent guère les 20% . Aussi, la direction du syndicat est en train de prendre attache avec tous les syndicats autonomes pour se concerter sur des actions communes. Par ailleurs, le bureau national du CNES se réunira le plus rapidement possible et qui, rappelons-le, est toujours en session ouverte. Il serait utile de rappeler que d'autres syndicats autonomes se sont montrés hostiles au projet de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique à l'image du Snapest qui l'a qualifiée de "discriminatoire". A l'issue d'une session extraordinaire, dimanche, consacrée exclusivement à l'examen de la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires en Algérie, le bureau national du Snapest a dénoncé "le laminage du pouvoir d'achat des enseignants du secondaire" et leur relégation par la nouvelle grille aux "classes défavorisées". Le syndicat autonome rappelle que les professeurs de l'enseignement secondaire et technique étaient classés à l'échelle 13 sur un total de 14 dans les années 80 puis ils ont été déclassés à la catégorie 15 sur 20, mais avec cette nouvelle grille, ils sont désormais classés à la catégorie 11 sur un total de 17. Le Snapest déplore également les écarts considérables entre le plus bas et le plus haut échelon de la catégorie 11 des enseignants du secondaire qui atteint les 13.000 dinars. Avec un salaire de base de 22.400 dinars, le premier échelon de la catégorie 11 est d'environ 23.000 dinars alors que l'échelon le plus élevé, soit le 11, est de 35.000 dinars.