Un responsable de la Banque centrale américaine (Fed) a estimé, avant-hier, que la réduction des injections de liquidités dans le circuit financier devait être conçue "comme une première étape prudente". Dennis Lockhart, président de l'antenne de la Fed d'Atlanta, a estimé dans un discours que "les premiers ajustements, lorsqu'ils interviendront, devraient être le début d'un processus par étapes qui sera déterminé au fur et à mesure qu'arrivent les informations donnant une direction pour l'économie". Le dirigeant a assuré que la décision de réduire le montant des achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires, outil non-conventionnel d'une politique monétaire ultra-accommodante, "doit être pensée comme une première étape prudente, qu'elle intervienne en septembre, en octobre ou en décembre". Selon lui, il n'y aura pas assez d'informations économiques avant la prochaine réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de septembre pour décider du sort tout entier des achats d'actifs à ce stade. La Fed achète depuis le début de l'année 85 milliards de dollars par mois en bons du Trésor et titres adossés à des actifs immobiliers, une injection de liquidités destinée à faire baisser les taux d'intérêt à long terme. "En septembre, le FOMC aura reçu un rapport de plus sur le chômage, deux sur l'inflation, une révision des données du PIB au deuxième trimestre et quelques signaux préliminaires donnant des informations sur la croissance au 3ème trimestre", explique M. Lockhart. "Je ne m'attends pas à avoir assez de données pour être certain de mon pronostic sur l'évolution de l'économie", indique le patron de la Fed d'Atlanta, qui n'est pas un membre votant du FOMC cette année. "C'est pourquoi, je ne pense pas qu'une décision qui engagerait la Fed sur un calendrier précis de réduction des achats d'actifs jusqu'à leur conclusion serait une bonne idée", a ajouté M. Lockhart. Les prochaines réunions du Comité monétaire où il est question de décider une réduction des achats d'actifs sont prévues les 17 et 18 septembre, 29 et 30 octobre ainsi que les 17 et 18 décembre.
La hausse du fioul tire celle des prix à l'importation en juillet Les prix des produits importés aux Etats-Unis ont enregistré une hausse en juillet, après quatre mois consécutifs de baisse, tirée par l'augmentation des prix des carburants, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du Travail. Les prix des produits à l'importation ont enregistré une hausse de 0,2% par rapport à juin, largement portée par celle des prix des produits pétroliers. Hors prix des carburants, l'indice des prix des produits importés recule de 0,4%, indique le ministère. Au cours des quatre mois précédents, les prix à l'importation avaient reculé de 1,8%. En glissement annuel, les prix des produits importés sur le territoire américain sont en progrès de 1%, le plus haut niveau depuis la période mars 2011-mars 2012, il y a un an et demi. Les prix d'importation du fioul se sont accrus de 2,5% en juillet après trois mois de baisse (-0,8% en juin, -1,7% en mai et -2,4% en avril), souligne le ministère. La hausse des prix du fioul juillet est la première depuis février. En revanche, les prix du gaz naturel sont en chute de 13,6%. Les prix de l'alimentation et des boissons sont en légère hausse de 0,2% après un recul de 1% le mois d'avant (chiffre révisé). Les prix des automobiles ont accusé un recul de 0,5%, la plus forte baisse depuis décembre 1992. Le ministère indique d'autre part que les prix des produits exportés par les Etats-Unis ont légèrement diminué de 0,1% en juillet, poursuivant la tendance observée au cours des quatre derniers mois. En glissement annuel, les prix des produits à l'exportation sont toutefois en hausse de 0,4% par rapport à juillet 2012.
Hausse décevante des ventes au détail en juillet Les ventes au détail aux Etats-Unis ont nettement ralenti leur progression en juillet sous l'effet notamment d'une baisse des ventes d'automobiles, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. L'indice des ventes des détaillants et des restaurants a grappillé 0,2% sur un mois en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés, après avoir gagné 0,6% en juin, un chiffre revu à la hausse mardi par le gouvernement. Il enregistre ainsi son quatrième mois consécutif de hausse, selon les données officielles. Selon leur prévision médiane, les analystes se montraient toutefois plus optimistes et tablaient sur une hausse des ventes plus marquées en juillet, à 0,4%. Sur un an, l'indice des ventes des détaillants et des restaurants reste en nette progression (+5,4%). En juillet, neuf des treize composantes de l'indice se sont affichées dans le vert, notamment les ventes de boissons et de nourriture (+0,8%) et celles aux pompes à essence (+0,9%). L'indice a en revanche été plombé par un recul des ventes des meubles et équipements pour la maison (-1,4%) mais surtout par celles des voitures et des pièces détachées (-1,0%). Il s'agit de la plus forte baisse des ventes automobiles depuis celle enregistrée en octobre 2012, a indiqué le ministère. En excluant l'automobile, les ventes au détail s'affichent en bien plus forte hausse en juillet (+0,5%).
Stabilisation des stocks des entreprises en juin Les stocks des entreprises manufacturières et de distribution se sont stabilisés en juin par rapport à mai aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. La valeur des biens emmagasinés par ces sociétés n'a quasiment pas varié par rapport au mois précédent, selon des données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes s'attendaient à une légère hausse de 0,1%. Le ministère a par ailleurs revu à la baisse son estimation pour le mois de mai en indiquant que les stocks avaient reculé de 0,1% ce mois-là alors qu'il avait initialement fait état d'une progression modeste de +0,1%. En glissement annuel, les stocks s'affichent toutefois en forte hausse en enregistrant une progression de 3,5%, indique le ministère. Les mouvements des stocks influent sur l'évolution du produit intérieur brut. Selon les chiffres publiés mardi, les ventes des entreprises manufacturières, des distributeurs et des grossistes ont par ailleurs légèrement progressé en juin (+0,2%), marquant toutefois un net ralentissement par rapport à la hausse enregistrée en mai (+1,1%). En glissement annuel, elles s'affichent en forte hausse de 4,9%, selon les données officielles.