L'économie des Etats-Unis a subi au deuxième trimestre un ralentissement de l'activité "plus fort que prévu", estime le FMI, selon un rapport de l'institution monétaire rendu public. "Les récents indicateurs laissent prévoir un ralentissement de l'activité économique plus fort que prévu au deuxième trimestre", indique ce rapport des économistes du Fonds monétaire international sur la situation économique des Etats-Unis. La première estimation officielle du PIB américain pour le deuxième trimestre doit être publiée mercredi par le département du Commerce. Pour expliquer cette perception d'un ralentissement marqué, les experts du FMI notent dans leur évaluation annuelle de l'économie américaine (Article IV) "une faiblesse dans l'accumulation des stocks et dans les exportations, ainsi qu'une croissance de la demande privée plus faible, comme le suggèrent les ventes au détail de juin". Au premier trimestre, le Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé de 1,8%, selon les chiffres du département américain du Commerce. Pour l'ensemble de l'année, le FMI, qui qualifie la reprise américaine de "tiède", a confirmé sa récente estimation d'une croissance de 1,7%, une évaluation plus faible que celle de la Réserve fédérale américaine (entre 2,3% et 2,6%). La croissance américaine devrait s'accélérer en 2014 à 2,7%, selon le FMI. Dans ces conditions, le Fonds estime que la stratégie de la Fed de lier la réduction de ses injections de liquidités au rythme de la reprise "est la bonne", a indiqué le chef de la mission du FMI pour les Etats-Unis Gian Maria Milesi Ferretti lors d'une conférence téléphonique.
Fed: communiquer de façon efficace "Notre prévision de croissance étant relativement faible pour le reste de l'année --plus faible que la projection médiane du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC)-- nous prévoyons une réduction des achats d'actifs au début de l'année prochaine, pour se poursuivre ensuite", a indiqué M. Ferretti. Depuis le début de l'année, la Fed achète pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et titres hypothécaires afin de soutenir la reprise en influant sur les taux à la baisse. L'institution relève "que communiquer de façon efficace sur la stratégie de sortie" de la Fed "sera primordial pour réduire les risques de relèvement soudain des taux à long terme et une plus grande volatilité des marchés". Concernant le budget et le bras de fer de l'administration américaine avec le Congrès sur le relèvement du plafond de la dette, le FMI a redit que les coupes budgétaires, imposées par le Congrès, étaient "trop rapides". La réduction du déficit "non seulement réduit la croissance à court terme mais pourrait amenuiser la croissance à moyen terme", affirme le rapport. La réduction à marche forcée du déficit a coûté un demi-point de pourcentage à la croissance cette année, estime le FMI qui se dit "confiant" qu'un accord sera trouvé à l'automne pour le relèvement du plafond de la dette. "Nous pensons qu'il y a toutes les raisons d'éviter de créer une tension autour de la solvabilité du gouvernement en prolongeant une impasse sur le plafond de la dette", a conclu M. Ferretti. A l'été 2011, l'agence de notation financière Standard and Poor's avait privé les Etats-Unis de leur Triple A, la meilleure note, en raison des incertitudes sur le paiement de leur dette.
Hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont augmenté à 343 000 pour la semaine close le 20 juillet, soit 7 000 de plus que la semaine précédente en données corrigées des variations saisonnières, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Travail. La prévision médiane des analystes tablait sur le dépôt de 340 000 demandes d'allocations chômage. Le ministère a légèrement révisé à la hausse les demandes de la semaine précédente à 336 000 au lieu de 334 000 précédemment estimé. En moyenne sur un mois, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits se situe à 345 250, une baisse de 1 250 par rapport à la moyenne de la semaine d'avant. Il y a un an, le nombre de chômeurs nouvellement inscrits en moyenne sur un mois était de 370 500, souligne le ministère. Le taux de chômage aux Etats-Unis se situait à 7,6% en juin, inchangé par rapport à mai.
Forte hausse des commandes de biens durables en juin Les commandes de biens durables ont enregistré une forte hausse aux Etats-Unis en mai, essentiellement tirées par l'aéronautique, pour atteindre leur plus haut niveau depuis 1992, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. En données corrigées des variations saisonnières, les commandes de biens durables ont progressé de 4,2% par rapport au mois de mai, qui lui-même a été révisé en forte hausse, tandis que la prévision médiane des analystes tablait sur une progression de 1,8%. Le ministère précise que c'est la quatrième fois en cinq mois que l'indicateur est en hausse. Les commandes de biens durables du mois de mai ont été amplement révisées pour montrer un bond de 5,2% au lieu de 3,6% précédemment estimé. C'est le secteur des transports qui, affichant un hausse de 12,8% en juin par rapport au mois précédent, nourrit cette croissance puisque sans les commandes des transports, l'indicateur est tout juste stable. Les commandes aéronautiques civiles ont ainsi bondi de 31,4% tandis que celles de voitures et de pièces détachées sont en progrès de 1,3%. Exception faite des commandes de défense, l'indicateur est en augmentation de 3%. En glissement annuel, indique le gouvernement, les commandes de biens durables sont en progrès de 3,7% en juin par rapport à juin 2012. Les stocks de biens durables sont en légère hausse de 0,2%, ce qui les porte également à leur plus haut niveau depuis 1992, date à laquelle remonte la méthode statistique utilisée actuellement par le ministère.
Le moral des ménages en nette hausse en juillet Le moral des ménages s'est nettement amélioré en juillet aux Etats-Unis pour s'établir à 85,1 contre 84,1 en juillet, selon l'estimation finale de l'indice de confiance des consommateurs américain publiée par l'Université du Michigan. Cette seconde estimation pour le mois de juillet est bien supérieure à la première qui avait donné un indice en recul à 83,9. Les analystes s'attendaient à ce que cette première estimation soit relevée, mais à 84,1 seulement. L'autre grande enquête sur le moral des ménages américains réalisée par le Conference Board, mais qui porte sur le mois de juin, avait affiché un plus haut en cinq ans pour ce mois-là à 81,4. Son estimation pour juillet sera publiée demain.