Les experts de l'ONU ont commencé, hier, leur enquête sur place sur les allégations d'usage d'armes chimiques près de Damas, à la suite du feu vert donné par le gouvernement syrien, ont annoncé les Nations unies.La mission a mené des activités d'enquête sur place, précise le communiqué de l'ONU. Le gouvernement syrien avait annoncé auparavant qu'il donnait son feu vert à cette enquête avec effet immédiat. Dans la foulée, un responsable américain a qualifié de pas crédible l'accès proposé par Damas aux inspecteurs. Selon le communiqué de l'ONU, le secrétaire général Ban Ki-moon a donné instruction à la mission conduite par le Dr Aake Sellström, qui se trouve actuellement à Damas, de concentrer son attention sur la détermination des faits concernant l'incident du 21 août avec une priorité absolue. M. Ban note que le gouvernement syrien affirme qu'il fournira la coopération nécessaire, y compris le respect de la cessation des hostilités aux endroits relatifs à l'incident du 21 août, ajoute le texte.
Moscou hausse le ton sur les occidentaux La Russie a appelé fermement, avant-hier, les Occidentaux à ne pas commettre une erreur tragique en Syrie, mettant en garde contre une répétition de l'aventure en Irak alors que les appels à un usage de la force contre Damas se faisaient plus pressants. Alors que Washington laissait entendre que les forces américaines étaient prêtes à agir contre le régime syrien, tout en soulignant procéder encore à l'évaluation de ces options, le ministère russe des Affaires étrangères a tiré la sonnette d'alarme. “Nous appelons vigoureusement ceux qui, en essayant à l'avance d'imposer aux experts de l'ONU les résultats de leur enquête, évoquent la possibilité de mener une opération militaire en Syrie, à faire preuve de bon sens et à ne pas commettre une erreur tragique”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, cité dans un communiqué. Dans un second communiqué, il s'est montré plus ferme, mettant en garde contre une répétition des erreurs du passé. Tout cela ne peut que nous rappeler les événements d'il y a dix ans, quand, prenant prétexte des informations mensongères sur la présence en Irak d'armes de destruction massive, les Etats-Unis, en contournant l'ONU, se sont lancés dans une aventure, dont tout le monde connaît maintenant les conséquences, a-t-il dit. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient mené l'invasion militaire en Irak qui a permis de renverser le dictateur Saddam Hussein. “Les accusations sur les armes irakiennes de destruction massive, brandies pour justifier l'intervention, ont été depuis battues en brèche.Nos partenaires américains et européens doivent être bien conscients des conséquences catastrophiques d'une telle politique pour la région, le monde arabe et plus généralement le monde musulman”, a-t-il insisté.
Téhéran met en garde si des lignes rouges seront franchi Un haut commandant des forces armées iraniennes, dont le pays est le principal allié régional de la Syrie, a prévenu, avant-hier, de dures conséquences si Washington franchissait la ligne rouge en Syrie. “Si les Etats-Unis franchissent cette ligne rouge il y aura de dures conséquences pour la Maison-Blanche, a déclaré le commandant Massoud Jazayeri, adjoint du chef de l'état-major des forces armées iraniennes, réagissant à une éventuelle opération militaire américaine en Syrie. La guerre terroriste actuelle en Syrie a été planifiée par les Etats-Unis et les pays réactionnaires de la région contre le front de la résistance (face à Israël). Malgré cela, le gouvernement et le peuple syriens ont obtenu de grands succès, a ajouté M. Jazayeri. Ceux qui ajoutent de l'huile sur le feu n'échapperont pas à la vengeance des peuples”, a-t-il encore déclaré.