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Après le coup de force en Egypte : L'Arabie saoudite, putschiste, tente de stopper la saignée
Publié dans Le Maghreb le 27 - 08 - 2013

Comment expliquer les séries d'initiatives prises par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unies (EAU) et le Koweït ces dernières semaines au sujet du nouveau régime militaire en Egypte. Nombre de faits importants ont marqué l'évolution de la situation et la précipitation de ces monarchies du Golfe à saluer la chute du régime des Frères musulmans en Egypte. En d'autres termes, Riyadh avec la complicité des deux autres monarchies (UAE et Koweït) moins le Qatar, aurait joué un rôle important dans la chute du président Mohamed Morsi.
Dans un récent article du Guardian intitulé : " Pourquoi l'Arabie saoudite prend-elle un risque en soutenant le coup d'Etat égyptien ", il est écrit : " Il a fallu presque 60 ans pour la CIA pour reconnaître son rôle dans le coup d'Etat qui a renversé le Premier ministre iranien, Mohamed Mossadegh, le 19 août 1953. Mais l'implication de l'Arabie saoudite au coup d'Etat égyptien, que son responsable des Services de Renseignements, le prince Bandar, a pris soin de préparer patiemment, a été reconnue immédiatement ". Le Roi Abdallah, sitôt la nomination par les militaires de l'ancien responsable de la Cour suprême, Adli Mansour, en qualité de président intérimaire, lui a envoyé un message à travers lequel il loue l'armée égyptienne pour avoir " sauvé le pays d'un sombre destin ". Dans son discours à l'occasion, le monarque a déclaré : Laissez le monde entier savoir que le peuple et le gouvernement du Royaume de l'Arabie Saoudite ont été debout seront toujours debout avec nos frères en Egypte contre le terrorisme, l'extrémisme et la sédition et contre quiconque qui essaye de s'immiscer dans les affaires internes de l'Egypte ". Dans son analyse de la position des Saoudiens envers les égyptiens, le Guardian souligne que " ceci était inhabituel parce qu'Abdallah visait ainsi directement son allié américain mais aussi le Qatar, son rival régional, qu'il accuse '' démultiplier les feux de la sédition et la promotion du terrorisme contre lequel ils prétendent se battre ". Cette manière de faire est exceptionnelle car le monarque, qui préfère habituellement agir dans les coulisses de la diplomatie secrète, a été cette fois très explicite à la fois pour féliciter l'Armée égyptienne mais aussi à transmettre un message à ses alliés soutenant la confrérie des Frères musulmans dans la région, allusion au Qatar. Une nouvelle rivalité est donc engagée entre les deux monarchies en ce qui concerne l'Egypte, en dépit de leur convergence d'engagement dans la crise en Syrie. Contradictions ou hasard des choses, l'Arabie saoudite parle avec insistance de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme alors qu'elle est pourvoyeur de ces deux phénomènes en Syrie avec la connivence avérée du Qatar. Les récentes informations à ce sujet font état de la signature d'un accord de 50 millions de dollars entre Israël et l'Arabie saoudite pour armer les rebelles syriens.
(Cet accord prévoit d'acheter des armements, tombés en désuète, de l'armée israélienne et de les envoyer aux rebelles syriens). Pour mieux se distinguer, Riyadh, connue pour son adversité contre les Frères musulmans, a salué publiquement et officiellement l'armée égyptienne.
Et de quelle manière. En dollars trébuchant. L'Arabie saoudite dans ce genre d'exercice, avec ses dollars et son pétrole, a les moyens de sa politique. Un cadeau aux militaires égyptiens pour avoir fait chuter le président Morsi, partagé avec ses deux autres alliés : le Koweït et les Emirats arabes unies (EAU). Un chèque d'un total de 12 milliards de dollars signé par les trois monarchies dont 8 milliards de dollars à mettre sur le compte de l'Arabie saoudite. Une aide sous diverses formes. Un versement de 2 milliards de dollars de dépôts à la Banque centrale égyptienne, 2 autres milliards en produits pétroliers et 1 milliard de dollars cash. Les EAU ont de la part mis une rallonge de 3 milliards de dollars et le reste à verser par le Koweït. Une aide quatre fois plus importante que celle militaire accordée par les Etats-Unis et les subventions économiques de l'Union européenne combinées.
Cette initiative louable de l'Arabie saoudite est acceptable pour venir en aide égyptien, malheureusement, elle est entachée d'arrière-pensée politique, parfois religieuse. Il s'agit en fait, de mettre fin à la présence des Frères musulmans sur le territoire égyptien. C'est aussi une offensive diplomatique anti-syrienne servant un agenda étranger. Nul ne doute que les monarchies du Golfe, malgré leurs divergences en ce qui concerne les Frères musulmans d'Egypte, et la Ligue arabe travaillent honteusement pour le compte de Tel Aviv, Washington, Paris et Londres.
En effet, à entendre le Roi Abdallah d'Arabie saoudite claironné que son royaume appuie sans réserve l'Egypte face " au terrorisme et l'extrémisme " n'en fait qu'une " blague " afin d'attirer encore plus la sympathie du régime militaire du Caire parce Riyadh continue d'appuyer le terrorisme et la rébellion en Syrie. Selon les observateurs, " le Roi Abdallah ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Il a poursuivi, s'adressant à l'Occident : ''Nous sommes contre les ingérences dans ce pays meurtri par les violences entre les partisans du président islamiste déchu et les forces de sécurité''. Il a, pour couronner le tout, appelé '' les Egyptiens, les Arabes et les Musulmans à s'opposer à tous ceux qui tentent de déstabiliser l'Egypte'' ".
" Quand ceux qui apportent leur soutien aux terroristes en Syrie le font aussi pour les Frères musulmans en Egypte, là, ils sont cohérents.
Mais, de les voir à gauche et à droite comme le fait le Roi Abdallah, il y a de quoi vraiment rire et lui décerner le prix du comité de l'année. Comment le roi des terroristes peut-il devenir comme par acharnement celui qui dénonce le terrorisme ?...
Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes… " s'interroge un autre observateur. Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire, qu'après avoir déclenché un véritable bain de sang coûtant la vie aussi bien aux pro qu'aux anti Morsi, l'Arabie saoudite a pris conscience que le coup d'Etat militaire qui a évincé le président Morsi du pouvoir et qui est son " œuvre " a mal tourné. Les Saoudiens tentent par tous les moyens de stopper la saignée en se rapprochant surtout de la France.


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