Se peut-il que la paix dans le monde ait pu arriver à un stade où le négativisme soit devenu l'élément essentiel et l'exercice favori de nombre de dirigeants à l'image du président américain Barak Obama, français, François Hollande et le Premier ministre britannique, David Cameron, sans oublier leurs marionnettes dans le monde arabe ? Obama, Prix Nobel de la paix soi-disant, se présentait, par continuité du vouloir de suprématie des Etats-Unis sur le monde, comme l'éclaireur à toutes les initiatives et les décisions bloquant les solutions les plus délicates à travers le monde par la négociation politique. Il préfère, plutôt, les chemins inverses. La crise syrienne et l'intransigeance d'Obama à coller au président Bachar al-Assad, l'accusation et la responsabilité d'avoir utilisé des armes chimiques contre la population, donnent l'occasion à la communauté internationale avertie de constater l'absence quasi totale de la Maison- Blanche à vouloir traiter le problème syrien et les autres problèmes de la planète dans le cadre du droit international et sous les auspices des Nations unies. En dépit de l'effondrement du mur de Berlin, la disparition du bloc socialiste avec l'éclatement de l'ex-URSS, les gardiens de l'esprit impérialo-colonial conservent à jamais leur vocation avec les mêmes reflexes et les mêmes méthodes d'action ayant prévalu à l'ère de la guerre froide.
Vocation impérialiste et esprit de guerre froide Washington, Paris, Londres et Berlin, esquivant de traiter la crise syrienne dans un cadre politico-diplomatique et des autres crises à travers le monde, en toute neutralité, privilégient l'utilisation de la manière forte sauvant leurs intérêts au détriment du fond de la paix mondiale dont ils n'effleurent que la surface. La Syrie n'est que la victime collatérale de la guerre du gaz et du pétrole entre les différentes parties. Le reste n'est que littérature. La France socialiste est en train de violer les droits de l'homme sous prétexte des Nations unies et cautionne sa course à l'énergie. L'utilisation d'armes chimiques dont est accusé le régime syrien n'est en fait qu'un prétexte et un poker menteur qui permet de manipuler les peuples et la communauté internationale via la CIA et les monarchies du Golfe, à leur tête le Qatar, l'Arabie saoudite et leur strapontin la Turquie, dans le seul but de renverser les Etats et d'implanter des équipes vouées corps et âme à l'impérialisme. Il s'agit, tel prévoient nombre d'observateurs, d'une course à l'énergie qui va encore s'accentuer. Le monde est arrivé au pic des hydrocarbures, la démographie augmente et les banques n'ont pas de patrie et d'amis car leur objectif est le gain. La liste des cibles américaines (personnalités assassinées et pays déstabilisés) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, soit de 1949 à nos jours, se chiffre à plus 100 complots exécutés par la CIA, autant pour la France et la Grande-Bretagne à travers le Tiers monde.
La France socialiste dans l'esprit même de la coloniale L'Elysée qui semble jouer le rôle de caporal de corvée de la Maison- Blanche en Syrie, par volontarisme colonial, tient à son leadership sous ce statut à travers le monde arabe et en Afrique. Une aventure lourde de conséquence. Les rebelles syriens " bien aimés " du duo socialiste Hollande-Fabius, venus de France en Syrie où ils ont été formés à se servir d'armes US sophistiquées, tuer, égorger, exécuter tout en criant " Allah Akbar " à chaque décharge, quand ils vont revenir en France, ça va donner quoi ? La France d'aujourd'hui, devrait se rappeler, après le début de l'attaque de la coalition américano-britannique en 2003 contre l'Irak, Jean-Pierre Raffarin, à l'époque Premier ministre, avait dit avec un grand courage politique que le lancement de la guerre contre l'Irak par les Etats-Unis était une triple erreur, morale, politique et de prise de décision, et il avait également déclaré que la France n'approuvait pas la politique belliciste des Etats-Unis. Selon nombre de commentaires, dix ans plus tard, il serait bien que les dirigeants français d'aujourd'hui se souviennent des paroles de Jean-Pierre Raffarin, et qu'ils réfléchissent sur leur position et leur attitude face à la crise en Syrie. Car en fin de compte, l'usage de la force ne pourra pas résoudre la crise en Syrie, et le seul moyen réaliste pour résoudre la crise dans ce pays est une solution politique.
Moscou et Pékin contre l'ordre mondial établi Face à ce monde radicalement ennemi de la coexistence pacifique, Moscou et Pékin tiennent tête pour exprimer sans équivoque les dangers qui représentent cette longue course perturbant les relations internationales et polluant l'humanité toute entière qui risque de retomber, une fois de plus de faire les frais de cet entêtement des Américains et de leurs alliés à tout contrôler à travers le monde, notamment là, où les puits de pétrole continuent de les irriguer. La récente tribune du président russe, Vladimir Poutine, publiée dans les colonnes du " New York Times ", s'adressant au peuple américain et ses dirigeants politiques, a été une opération réussie. L'événement est suffisamment rare pour être souligné. Un grand journal américain, de la stature du " New York Times ", a ouvert en grand ses pages à un dirigeant russe, le président du pays, Vladimir Poutine. Ce dernier dans sa longue tribune, le patron du Kremlin s'oppose à toute idée de frappes occidentales sur Damas, affirmant que l'attaque chimique du 21 août dernier est l'œuvre des rebelles syriens, dans le but de provoquer une intervention de leurs puissants soutiens étrangers. Entendre par là, les Etats-Unis et les pays occidentaux qui ont des intérêts à défendre dans la région. Vladimir Poutine explique aux Américains et tous les peuples de la planète que d'éventuelles frappes en dehors du cadre du Conseil de Sécurité des Nations unies seraient " inacceptables " et constitueraient un acte d'agression. S'adressant plus directement au peuple américain, il rappelle : " Les relations entre nous sont passées par différentes étapes. Nous étions les uns contre les autres pendant la guerre froide. Mais nous avons aussi été des alliés un temps, et avons vaincu les nazis ensemble. L'Organisation internationale universelle, l'Organisation des Nations unies, a ensuite été mise en place pour empêcher qu'une telle dévastation ne se reproduire jamais. " Ajoutant que " les fondateurs de l'ONU ont compris que les décisions concernant la guerre et la paix ne devraient se prendre que par consensus. "Personne ne veut que l'Organisation des Nations unies subisse le sort de la Société des Nations, qui s'est effondrée parce qu'il lui manquait une véritable influence. C'est possible si des pays influents contournent les Nations unies Et contournent les Nations unies et entreprennent des actions militaires sans l'autorisation du Conseil de sécurité. La frappe potentielle des Etats-Unis contre la Syrie, malgré la forte opposition de nombreux pays et les principaux responsables politiques et religieux, y compris le pape, se traduira par plus de victimes innocentes et une escalade, propageant potentiellement le conflit au-delà des frontières de la Syrie. Une frappe augmentera la violence et déclenchera une nouvelle vague de terrorisme. Elle pourrait saper les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien et déstabiliser davantage le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Elle pourrait rendre l'ensemble du système du droit et de l'ordre international hors équilibre ".
Poutine, un nom lié au mot Paix Au lendemain de cette interview de Poutine au New York Times, observateurs, journalistes et citoyens, estiment que sur le fond, la vision de l'ancien agent du KGB a fait mouche. Plus précisément, l'idée russe de démanteler l'arsenal chimique syrien a été plébiscitée par les Américains : Poutine marque des points.
De nombreux commentaires dont dans la même appréciation Un citoyen américain du Massachussetts, parle d'un " remarquable retournement sur la scène internationale. De pays instable et dangereux, la Russie serait, sur le cas syrien, devenue la voix de la sagesse ". A contrario, les commentaires des citoyens américains : " Les Etats-Unis, resteraient enfermés dans leurs stéréotypes guerriers ". " Dans quel monde de fous vivons-nous quand la Russie se montre plus responsable que notre propre gouvernement dans une crise internationale majeure ?", s'interroge un Californien. Alors que plus de 70 % des Américains sont contre une intervention militaire en Syrie. Un autre citoyen, tout en concision, vise juste : " J'aurais aimé que ces mots aient été ceux de Barack Obama ", il écrit, " alors que la parole du président américain, à l'image de celle de George Bush sur les arms chimiques en Irak, est carrément mis en doute ". Poutine, un nom lié au mot Paix : Vladimir Poutine va-t-il rejoindre Henri Durant Frédéric Passy, fondateur de la Croix rouge ou Martti Ahtissari, pour ses efforts dans plusieurs continents pour résoudre les conflits internationaux, ou encore Kofi Annan comme lauréats du prix Nobel de la paix ? Si l'idée peut faire sourire, elle semble cependant pertinente aux yeux de certains. Sergei Komkov, président de la Fondation russe pour l'éducation a envoyé une lettre au Comité Nobel pour soutenir la candidature du président russe, rapporte le Huffington Postbritannique. "En tant que dirigeant d'un des pays leaders de ce monde, il a fait tous les efforts possibles pour maintenir la paix et la tranquillité sur son territoire et a activement contribué à trouver une issue non violente aux conflits apparaissant sur la planète". Pour Sergei Komkov, ce prix doit être attribué à Vladimir Poutine "qui avec sa proposition de faire surveiller l'arsenal chimique syrien par des forces internationales, vient d'avancer une solution diplomatique apte à apaiser les tensions". Un avis partagé par Kathleen Troia McFarland, analyste de la sécurité nationale pour FoxNews, qui assure dans une tribune publiée mardi que : "Le monde sait que Vladimir Poutine est la personne qui mérite ce prix Nobel de la paix. Il a donné une chance à la paix". En France, une pétition qui pour le moment a recueilli près de 900 signatures, invite Barack Obama à rendre son prix Nobel de la paix reçu en 2009 pour le donner au chef d'Etat russe. Le texte explique que les efforts d'Obama ne servent aucunement "la paix", mais ne visent qu'à servir les intérêts économiques des USA et à justifier les sommes astronomiques de ses budgets militaires". Avant de suggérer : "Nous demandons que ce prix soit attribué à Vladimir Poutine, qui avec sa proposition de faire surveiller l'arsenal chimique syrien par des forces internationales, vient d'avancer une solution diplomatique apte à apaiser les tensions".
Dauphins, cheval et guerre en Tchétchénie De son côté, le Comité Nobel interrogé par l'agence de presse russe RIA Novosti, a préféré ne pas s'exprimer sur la question. "Je ne peux pas commenter cette information", a expliqué une porte-parole, ajoutant que "les noms des candidats étaient tenus secrets". Au-delà du rôle d'"apaisement" que Komkov attribue à Poutine dans la crise syrienne, l'ex-agent du KGB peut revendiquer être un fervent défenseur et ami des animaux. On se souvient de sa récente sortie à Vladivostok pour nourrir des dauphins, de ses romantiques escapades à cheval à moitié nu, ou encore de ses jeux en plein air avec des chiens. Vladimir Poutine est également un chercheur de trésor de haut vol : il y a deux ans, il avait mis la main sur deux amphores intactes trouvées dans la Mer Noire.