Les Bourses européennes ont terminé en baisse, avant-hier, toujours inquiètes de la prolongation de l'impasse budgétaire aux Etats-Unis avec en filigrane un défaut de paiement américain qui serait dévastateur. "Le blocage politique aux Etats-Unis pèse sur l'Europe", a commenté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK. L'inquiétude montait en effet lundi à Washington et sur les marchés face à la perspective d'un défaut sans précédent des Etats-Unis sur leur dette, démocrates et républicains ne se parlant toujours pas au septième jour d'une paralysie de l'Etat fédéral.
L'Eurostoxx 50 s'est replié de 0,18% La Bourse de Paris s'est redressée en cours de séance lundi pour terminer à l'équilibre (+0,03%). L'indice CAC 40 a pris 1,33 point à 4165,58 points dans un volume d'échanges faible de 2,3 milliards d'euros. Vendredi, il avait progressé de 0,88%. Parmi les valeurs, EADS a gagné 2,21% à 53 euros, se hissant en tête du CAC 40. Le groupe belge Solvay a progressé de 1,16% à 108,75 euros. Air France/KLM a perdu 1,18% à 7,44 euros. TF1 a terminé stable (+0,04% à 13,33 euros). Facebook a annoncé qu'il partagerait des données avec TF1 et Canal Plus (-0,36% à 5,58 euros). La Bourse de Londres a clôturé en baisse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 16,60 points, soit 0,26% par rapport à la clôture de vendredi, à 6437,28 points. Parmi les valeurs, le groupe de luxe Burberry a perdu 1,23% à 1 608. BAE Systems, qui réalise une importante part de son activité aux Etats-Unis, a pour sa part reculé de 0,84% à 450 pence. Le secteur aérien était également en recul, à l'image de International Airlines Group (IAG) (-1,66% à 336,9 pence) et EasyJet (-2,85% à 1 260 pence). La Bourse de Francfort a terminé en baisse. L'indice vedette Dax a relevé la tête sans parvenir à revenir dans le vert et enregistré un recul de 0,36% à 8591,58 points par rapport à la clôture vendredi. Le MDax a pour sa part cédé 0,13% à 15'109,63 points. Sur le Dax, les deux tiers des valeurs ont terminé dans le rouge. Quelques titres ont réussi à tirer leur épingle du jeu, comme les groupes d'énergie RWE (+5,24% à 26,92 euros) et EON (+4,07% à 13,80 euros). L'équipementier Continental a gagné 2,05% à 129,2 euros. Sur ses talons, le constructeur automobile Volkswagen a avancé de 1,31% à 170,3 euros. Les valeurs bancaires ont terminé en bas du tableau, Deutsche Bank s'enfonçant de 1,63% à 34,08 euros et Commerzbank de 1,91% à 8,91 euros. Le géant allemand des logiciels professionnels SAP a fermé la marche (-2,24% à 52,9 euros). Sur le MDax, le groupe aéronautique EADS a fini en hausse (+2,52% à 50,41 euros). La bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,66% à 18 426 points. La meilleure performance a été réalisée par la Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) qui a progressé de 6,26% à 0,231 EUR, de même que d'autres valeurs bancaires, comme UBI Banca qui a pris 4,60% à 4,594 euros ou Banco Popolare, +3,68% à 1,325 euros. Les plus mauvais résultats ont été réalisés par CNH Industrial, -1,94% à 9,11 euros, Campari, -1,90% à 6,455 euros et Telecom Italia qui a baissé de 1,72% à 0,628 euros. L'indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a perdu 0,41% à 9381,9 points. Les valeurs bancaires ont terminé la séance en ordre dispersé: Santander (+0,03%) et CaixaBank (-0,09%) ont fini à l'équilibre respectivement à 6,33 euros et 3,486 euros. BBVA a reculé de 0,57% à 8,539 euros et Bankinter a gagné 2,07% à 4,282 euros. Dans le secteur de l'énergie, le pétrolier Repsol a baissé de 0,76% à 18,225 euros et l'électricien Endesa de (-0,05%) à 19,45 euros. Le géant des télécommunications Telefónica a reculé de 0,62% à 11,965 euros. La Bourse suisse a continué à céder du terrain cette semaine, l'indice SMI terminant en baisse de 0,70% à 7 887,86 points. La banque UBS a affiché le plus mauvaise performance de la séance, perdant 2,16% à 18,16 francs. L'assureur Zurich Insurance s'est également inscrit en repli de 1,33% 230,60 euros. Le fabricant d'équipements Geberit a également chuté de 1,24% à 238,70 francs. Seule une valeur a terminé dans le vert: Adecco, le spécialiste du travail, temporaire s'est adjugé 0,55% à 64,30 francs alors qu'un courtier a relevé sa recommandation sur le titre. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,61% à 373,75 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe de courrier express TNT Express, qui a perdu 2,96% à 6,56 euros, et par le fournisseur de services techniques Imtech, qui a, lui, perdu 2,45% à 1,95 euros. La Bourse de Bruxelles a légèrement reculé (-0,17%) à 2 807,80 points. La plus forte baisse a été enregistrée par le groupe de distribution Delhaize (-2,88% à 45,86 euros). Les valeurs dans le secteur métallurgique ont également été à la traîne: Bekaert a cédé 1,92% à 27,11 euros et Umicore 1,48% à 34,63 euros. En revanche, le chimiste Solvay a gagné 1,16% à 108,75 euros. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,46% à la clôture. Le PSI-20, indice qui regroupe les 20 valeurs vedettes de la place portugaise, s'est établi à 5997,46 points. Parmi les baisses de la séance, figurent la banque Banif, qui a plongé de 9,09% à 0,01 euros et le groupe de distribution Jeronimo Martins qui a reculé de 2,23% à 14,04 euros. Le secteur de l'énergie a terminé une nouvelle fois dans le rouge. L'électricien Energias de Portugal (EDP) a fini en baisse de 1,59% à 2,54 euros et le groupe pétrolier Galp de 0,24% à 12,40 euros.
Wall Street finit en baisse faute d'avancée à Washington La Bourse de New York a fini en baisse de 0,90%, prolongeant son recul entamé il y a deux semaines, en l'absence de progrès dans les négociations sur le budget et sur la dette. L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 136,34 points, à 14 936,24 points. L'indice S&P-500, plus large, a perdu 14,38 points, soit 0,85%, à 1 676,12 points. Quant au Nasdaq Composite, il a reculé de 37,377 points (-0,98%) à 3 770,377 points. "Le marché fait preuve d'une inquiétude non justifiée, tout en se préparant à la saison des résultats", estime Peter Cardillo, économiste chez Rockwell Global Capital à New York. Le S&P 500, indice des références des gérants sur fonds, a terminé en baisse à dix reprises sur les 13 dernières séances. Signe du dégré d'inquiétude sur les marchés, l'indice de volatilité du CBOE a fait un bond en avant de 15,95% à 19,41, son plus haut niveau depuis le mois de juin. Le week-end n'a permis aucune avancée entre républicains et démocrates permettant d'espérer une réouverture prochaine des administrations fédérales fermées faute de budget. Si un compromis n'est pas trouvé pour le relèvement du plafond de la dette de l'Etat fédéral d'ici la date-butoir du 17 octobre, les Etats-Unis se retrouveront en défaut de paiement. Sur le front des valeurs, le titre de l'américain Boeing était sous pression (-0,55% à 116,55 dollars). La compagnie nippone Japan Airlines (JAL), jusque-là chasse gardée de l'avionneur américain, a annoncé la commande de 31 avions au concurrent européen Airbus. L'action du fabricant de pneus Cooper était aussi en baisse (-11,90% à 25,99 dollars), le groupe rencontrant des difficultés dans son processus de fusion avec l'indien Apollo. Cooper a porté plainte dans un tribunal américain pour forcer Apollo à respecter les délais de l'accord de fusion, accusant son partenaire de chercher à le retarder. Le constructeur automobile américain General Motors, qui a annoncé lundi un rappel de 1 658 voitures Chevrolet Sonic en Amérique du Nord en raison d'un possible problème de fixation du réservoir à carburant, baissait de 0,67% à 35,46 dollars. Rare percée dans le vert ce lundi, le groupe américain Darling International, spécialisé dans le recyclage des déchets de l'industrie agroalimentaire, bénéficiait de l'annonce du rachat du néerlandais Vion Ingredients pour 1,6 milliards de dollars.
Tokyo termine encore dans le rouge La Bourse de Tokyo, qui avait entamé la semaine sur une note positive, a terminé dans le rouge, en pleine incertitude sur la manière dont va évoluer le débat sur le budget américain avant la date fatidique du 17 octobre. A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 1,22% (-170,99 points) à 13 853,32 points. Il s'agit de la quatrième baisse d'affilée pour la même raison. L'indice élargi Topix a pour sa part cédé 16,24 points (-1,40%) à 1 147,58 points. Faute d'un accord sur le budget au Congrès, les administrations centrales des Etats-Unis sont partiellement fermées depuis le 1er octobre. Toutefois, l'impasse budgétaire n'est pas le seul souci grandissant pour les investisseurs. Les parlementaires américains doivent aussi s'atteler à la question du plafond de la dette de la première économie mondiale qui, faute d'accord préalable, sera atteint le 17 octobre, risquant de placer les Etats-Unis en défaut de paiement. Ces incertitudes pèsent sur le dollar qui ne valait plus que 97,25 yens à Tokyo durant la séance, un recul pénalisant pour les groupes exportateurs japonais. Dans ce contexte, l'action du constructeur d'automobiles Toyota a perdu 1,46% pour finir à 6 090 yens. Les titres de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps décliné de respectivement 0,52% à 964 yens et de 0,40% à 3 695 yens. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony a abandonné 1,83% à 1 980 yens, Panasonic 0,55% à 910 yens et Sharp 8,20% à 291 yens, les donneurs d'ordres se débarrassant des titres avant que la société ne donne le prix des nouvelles actions qu'elle s'apprête à émettre dans le cadre d'une augmentation de capital annoncée récemment. Alors que la plupart des valeurs ont fini en territoire négatif, celle de la compagnie aérienne Japan Airlines (JAL) s'est distinguée par un gain de 3,01% à 5 810 yens, grâce à des informations de presse donnant pour imminente une importante commande d'appareils Airbus. Cette bonne nouvelle pour l'avionneur européen été confirmée peu après la clôture du marché tokyoïte, JAL ayant annoncé une commande de 31 A350 assortie d'une option pour 25 supplémentaires.