Les bourses européennes ont terminé la semaine en hausse avant-hier, les investisseurs se montrant optimistes après les bons chiffres de la croissance chinoise et la solution provisoire sur le budget aux Etats-Unis.
"Une solide amélioration de la croissance chinoise, associée à l'anticipation d'une poursuite du soutien de la Fed en 2014 a donné une impulsion supplémentaire aux marchés européens en cette fin de semaine", a souligné Michael Hewson, analyste de CMC Markets. La croissance de l'économie chinoise s'est établie à 7,8% au troisième trimestre 2013, marquant sa première accélération après deux trimestres de ralentissement. La production industrielle a quant à elle enregistré en septembre une hausse de 10,2% sur un an.
L'Eurostoxx a progressé de 0,76% A Paris, l'indice CAC 40 a pris 46,39 points (1,09%) à 4 286,03 points, battant un nouveau record annuel en clôture, dans un volume d'échanges modéré de 3,3 milliards d'euros. La veille, il s'était replié de 0,10%. Parmi les valeurs, Accor a pris 4,04% à 33,61 euros après avoir confirmé ses objectifs annuels, malgré la baisse de 3,1% de ses ventes au troisième trimestre. Capgemini a gagné 5,46% à 48,06 euros. Le groupe est en "négociation exclusive" avec Areva (+7,24% à 14,74 euros) pour reprendre les activités de sa filiale informatique. L'Oréal a engrangé 3,57% à 127,5 euros. Lagardère a pris 1,74% à 25,95 euros après avoir annoncé la veille la vente d'un tiers de ses magazines Francfort a terminé sur un nouveau record, l'indice Dax ayant pris 0,60% à 8 865,1 points. Le MDax des valeurs moyennes s'est apprécié de 1,43% à 15 700,29 points. Le fabricant de logiciels professionnels SAP a réussi à gagner 0,38% à 53,51 EUR sur le Dax malgré des commentaires pessimistes sur les chiffres qu'il présentera demain. Lufthansa a progressé de 2,38% à 14,83 euros. Commerzbank a gagné du terrain (+1,27% à 9,85 euros), mais c'est Adidas qui a réalisé la meilleure progression de l'indice avec +2,54% à 83,7 euros. A Londres, l'indice FTSE-100 a pris 46,42 points, soit 0,71%, à 6 622,58 points. Cette nouvelle a soutenu le secteur minier, à l'image de Fresnillo (+3,78% à 988,5 pence). Anglo American (-1,35% à 1 532 pence) est toutefois allé à contre-courant en raison de ses mauvaises performances dans le minerai de fer. L'assureur Prudential a pour sa part gagné 4,12% à 1 264 pence, profitant des bons résultats de son concurrent asiatique AIA. Le bookmaker William Hill (-3,19% à 403,5 pence) a en revanche pâtit d'une dégradation de la recommandation de JPMorgan Cazenove. Madrid a bondi de 0,84%, franchissant à la clôture la barre symbolique des 10 000 points qu'elle n'avait pas atteinte depuis juillet 2011. Les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a suivi la tendance de l'indice Ibex-35 et fini en hausse de 0,80%, à 6,774 euros, BBVA a grimpé de 1,14%, à 9,331 euros tandis que CaixaBank, troisième en Espagne par la capitalisation, a perdu 1,86%, à 3,792 euros. La Bourse de Bruxelles a repris des couleurs, approchant les 2 900 points avec une progression de 0,51% à 2 895,12 points. Toutes les valeurs du Bel 20 sauf deux ont terminé en progression, en particulier le câblo-opérateur Telenet (+2,53% à 39,15 euros) et le groupe pharmaceutique UCB (+2,20% à 46,76 euros). Les deux baisses ont concerné le bancassureur KBC, qui a perdu 1,75% à 39,36 EUR, et GDF Suez, qui a reculé de 1,30% à 18,56 euros. Milan a terminé s'est adjugée 0,38% à 19.271 points. Le groupe de restauration Autogrill poursuit sa bonne performance et gagne 3,91% à 6,915 euros, suivi par Telecom Italia qui grimpe de 3,46% à 0,7485 euro, tandis que Finmeccanica enregistre +1,87% à 5,73 euros. En bas du FTSE Mib, la plus vieille banque du monde, Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), chute de 3,93% à 0,2325 euro tandis que la banque Mediolanum perd 0,94% à 6,29 euros. La Bourse suisse a fini en hausse, l'indice SMI clôturé à 8 084,65 points, en progression de 0,65%. Le titre de la banque Credit Suisse a enregistré la meilleure performance (+2,42% à 30,00 francs). UBS a gagné 0,74% à 19,09 francs. Le groupe suisse Richemont, le numéro deux mondial du luxe, a également bien progressé (+2,36% à 93,10 francs). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,84% à 385,73 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le câblo-opérateur Ziggo, qui a gagné 1,75% à 3,19 euros, et par le groupe postal Post NL, qui a, lui, gagné 1,36% à 30,99 euros. Lisbonne a légèrement progressé de 0,09% à 6 346,20 points, grâce notamment aux gains dans les secteurs de l'énergie et des télécommunications. Le groupe Energias de Portugal (EDP) a gagné 1,13% à 2,67 euros, sa filiale pour les renouvelables 0,76% à 3,97 euros et le groupe pétrolier Galp 0,36% à 12,67%. Parmi les hausses enregistrées à Lisbonne, figurent également les valeurs des télécommunications: Portugal Telecom (+0,14% à 3,66 euros), Soanecom (+2,33% à 2,37 euros) et Zon Optimus (+1,75% à 5,24 euros). Le secteur financier a toutefois terminé dans le rouge. BES a dévissé de 3,97% à 0,99 euro, BPI a reculé de 1,36% à 1,08 euros et BCP a perdu 1,82% à 1,08 euro.
Wall Street clôture en hausse La Bourse de New York a fini en hausse de 0,18%. L'indice S&P a réalisé sa meilleure performance hebdomadaire en plus de trois mois. Il était soutenu par l'accueil enthousiaste réservé par les investisseurs aux résultats de plusieurs grands noms de la cote, dont Google ou Morgan Stanley. L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 28 points à 15 399,65. Le S&P-500, plus large, a pris 11,35 points, soit 0,65%, à un nouveau record de 1744,50. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 51,133 points (+1,32%) à 3 914,278. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a gagné 1%, le S&P 2,4% et le Nasdaq 3,2%. Les actions sont tirées par "une combinaison de résultats d'entreprises et la générale bonne humeur résultant de l'accord trouvé à Washington" qui a écarté la perspective d'un défaut de paiement des Etats-Unis, soulignait Dan Greenhaus, de la société de trading BTIG. "Mais au final, ce sont les résultats qui comptent le plus". Or sur ce front, les performances du géant de l'internet Google, de la banque américaine Morgan Stanley ou encore du conglomérat industriel General Electric ont tous trois dépassé les attentes des investisseurs. Le titre de Google en particulier "tirait de manière incroyablement importante" les indices Nasdaq et S&P 500, dont il fait partie, selon M. Greenhaus. Google a franchi pour la première fois la barre des 1 000 dollars après l'ouverture, avant de se replier un peu. Sur plan des valeurs, l'action de Google était la locomotive des marchés, en hausse de 12,08% à 996,15 dollars. Le géant de la Silicon Valley a continué d'afficher une forte croissance au troisième trimestre, dépassant les attentes du marché. Le groupe a annoncé jeudi après la clôture un bond de 36% de son bénéfice net et de 12% de son chiffre d'affaires. Le titre de Morgan Stanley prenait 1,49% à 29,36 dollars. La banque a annoncé vendredi être repassée dans le vert au troisième trimestre avec un bénéfice net part du groupe meilleur que prévu et un bond de 50% de son chiffre d'affaires. Les parts de General Electric évoluaient en hausse de 3,30% à 25,50 dollars, après que le groupe a fait état d'un carnet de commandes industrielles record vendredi. Mais cela ne suffisait pas à soutenir le Dow Jones, qui restait plombé par plusieurs grands groupes, notamment l'assureur-santé UnitedHealth (-4,13% à 68,42 dollars) qui a publié la veille des résultats décevants. Le groupe industriel américain Honeywell était lui aussi en baisse (-3,33% à 83,85 dollars); la firme du New Jersey a relevé sa prévision annuelle de bénéfice, mais abaissé celle de chiffre d'affaires après un troisième trimestre en demi-teinte. Les technologies étaient particulièrement en forme vendredi dans le sillage de Google, observait le site Briefing.com: Apple était en hausse de 0,80% à 508,56 dollars, Facebook de 3,26% à 53,91 dollars, Amazon de 4,12% à 323,57 dollars, etc.
Le Nikkei finit en repli La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en léger repli, les investisseurs appuyant sur la pédale de frein à cause d'un risque de surchauffe après sept journées de hausse d'affilée. L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,17%, soit 24,97 points, pour finir à 14 561,54 points. Il avait progressé tous les jours depuis le 8 octobre et a gagné 1,1% sur l'ensemble de la semaine réduite à quatre séances. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part reculé de 0,73 point (-0,06%) à 1 205,52 points. La séance a été moyennement active avec 2,06 milliards de titres échangés sur le premier marché. Vendredi à la fermeture de la place tokyoïte (06H00 GMT), le billet vert évoluait autour de 98 yens et l'euro aux alentours de 134,10 yens. Dans ce contexte peu entraînant, les valeurs ont évolué en ordre dispersé, avec une liste où l'on lit autant de chiffres précédés de signes positifs que négatifs. L'action du numéro un de l'automobile, Toyota, a cédé 0,95% pour finir à 6 280 yens. Les titres de ses concurrents Honda et Nissan ont respectivement perdu 0,25% à 3 940 yens et augmenté de 0,49% à 1 027 yens. Du côté des valeurs technologiques, l'action Sony a abandonné 0,41% à 1 930 yens et Panasonic a au contraire gagné 0,97% à 941 yens. Sharp a pour sa part rebondi de 1,03% à 293 yens après avoir notablement fléchi la veille. Ce fut l'action la plus échangée de la journée de vendredi. A noter aussi la hausse de 3,82% à 624 yens de l'action Mitsubishi Heavy Industries (MHI), groupe d'industries lourdes qui ne semble pas souffrir du différend avec une compagnie d'électricité américaine, Southern California Edison (SCE), qui le considère responsable de l'arrêt définitif de deux réacteurs nucléaires aux Etats-Unis à cause de générateurs de vapeurs défectueux, et lui réclame 4 milliards de dollars.