Le mécanisme de l'emploi qui a fait l'objet d'un débat lors d'une journée parlementaire dimanche dernier sur " l'emploi entre réalité et espoir ", a suscité l'attention des participants vis-à-vis de ce mécanisme mis en place par l'Etat au profit des jeunes porteurs de projets pour la création de microentreprises. Ces derniers ont jugé que ce mécanisme présentait des lacunes qui doivent être corrigées. En effet, parmi les intervenants lors de cette journée, l'enseignant universitaire, Hocine Toumi, qui a indiqué que les mécanismes d'emploi " présentent des lacunes dont la révision s'impose, car il s'agit de mécanismes sociaux mis en place dans une conjoncture particulière ". À ce propos, il a suggéré le recours à de nouvelles techniques pour la relance des entreprises qui ont fait faillite et licencié leurs travailleurs à travers des sociétés de participation. Il a également interpellé sur la nécessité de valoriser certains métiers, notamment dans les secteurs rejetés par les jeunes non diplômés mais qui sont, a-t-il dit, en mesure d'apporter leur contribution à la production nationale et dans d'autres secteurs dont l'entretien et l'agriculture. Concernant le chômage, Hocine Toumi a affirmé que le taux de 10% était erroné, car le calcul prend en compte les emplois à mi-temps (non permanents) comme critère chose qui, poursuit l'orateur, d'inacceptable. A cet égard, il a recommandé de calculer le taux de chômage sur la base du nombre de travailleurs actifs en ayant recours à la sécurité sociale pour ce qui est de l'opération de recensement et d'enregistrement des sans-emploi, même ceux n'ayant pas formulé de demande. De son côté, l'universitaire Abderrahmane Toumi a indiqué que la politique de l'emploi a franchi des étapes importantes en Algérie et tout particulièrement depuis l'an 2000, mais "comporte, a-t-il déploré, certaines lacunes". Tout en ajoutant que certaines agences d'emploi "n'ont pu assurer une équité entre les différentes wilayas du pays en matière d'opportunités d'investissement, notamment en matière de création de microentreprises ". Il a précisé, en outre, que "10 wilayas seulement détiennent 34% de projets, appelant à une répartition équitable des capacités d'appui des projets et la nécessité de mettre au point une stratégie qui prend en compte l'équilibre régional". Il a suggéré la révision des mécanismes de répartition des programmes et projets à travers les wilayas, outre l'orientation des jeunes, le rapprochement de l'université de l'environnement économique et l'obligation faite aux entreprises de procéder à l'ouverture de laboratoires de recherche scientifique. Pour sa part, l'expert Abderrahmane Benkhalfa a appelé à la révision de la politique de l'emploi en insistant sur la création de nouveaux canaux pour la prise en charge des projets à caractère social. Enfin, l'enseignant universitaire, Kamel Rezzig, a proposé l'introduction de "formules islamiques" en matière de financement de projets sur la base de mécanismes de la finance islamique au profit des jeunes. Autre réalité qui démontre que ce mécanisme n'a pas servi à grand-chose, sont les cris de détresse lancé par des milliers de jeunes sans emploi au Sud du pays à travers des manifestations qui ont donné des frissons au gouvernement qui vite a calmé les esprits pour éviter que le pire ne se produise à savoir éclater un printemps arabe. Ces cris, ne sont autres qu'une preuve de la non fiabilité de différents mécanismes de création de l'emploi à savoir l'ANSEJ, l'ANGEM, ANEM. C'est pourquoi il est important d'établir un chiffre exact du taux de chômage et ne plus se voiler la face et cacher le soleil avec un tamis en limitant le taux de chômage à 10%, chose qui n'est pas réelle.