Le pétrole a légèrement rebondi en fin de séance, avant-hier, à New York, évoluant tout de même à des plus bas en quatre mois dans un marché maintenu sous la pression d'une offre très abondante, surtout aux Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre a repris 4 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour clôturer à 94,62 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a lui aussi rebondi, terminant à 106,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en légère hausse de 32 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix a évolué sans grandes variations autour de l'équilibre, en l'absence de nouvelles informations pouvant orienter les investisseurs. Le (prix du) brut est quasi inchangé alors que la recherche de bonnes affaires compense le prolongement du mouvement de ventes, note Timothy Evans, de la banque Citi. Le pétrole avait clôturé en baisse lors des quatre séances précédentes. Le baril avait notamment chuté vendredi, passant sous la barre des 95 dollars pour la première fois depuis juin, du fait de la montée continue des réserves de brut aux Etats-Unis et d'un renforcement du dollar. Mais lundi l'euro parvenait à reprendre quelques couleurs. En revanche, les stocks restaient élevés aux Etats-Unis, puisqu'au cours des six semaines passées, les réserves de brut ont grimpé d'environ 28 millions de barils, une augmentation jugée de mauvais augure pour la demande de pétrole dans le pays, premier consommateur d'or noir au monde. Le Département américain à l'Energie (DoE) doit donner mercredi le niveau officiel de ces stocks pour la semaine terminée le 1er novembre. L'idée que l'offre va rester vaste, en tout cas suffisante pour satisfaire la demande pèse sur l'esprit des investisseurs, estime Bart Melek, de TD Securities. En effet, la production américaine profite du boom du pétrole de schiste, qui oriente le marché mondial du pétrole actuellement, selon Phil Flynn, de Price Futures Group. Mais malgré l'abondance de l'offre en Amérique du Nord, des inquiétudes se portent toujours sur la production en Libye. Divers mouvements de protestation et grèves ont provoqué une chute de la production pétrolière libyenne à 250 000 barils par jour actuellement, contre près de 1,5 million de barils par jour avant le déclenchement de la crise fin juillet. Par ailleurs, les perspectives sur la demande américaine restent assombries par les craintes d'un ralentissement économique aux Etats-Unis, notamment dû à la paralysie de l'Etat en octobre, estime Bart Melek. En Asie, les cours du pétrole grimpaient légèrement dans les échanges matinaux après les bons indicateurs économiques parus en Chine et aux Etats-Unis où sont attendus cette semaine de nouveaux signes d'accélération de l'activité. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre restait sous la barre des 95 dollars franchie vendredi, à 94,70 dollars (en hausse de neuf cents), tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance s'appréciait de 25 cents, à 106,16 dollars.