Survivre par leur privatisation totale ou partielle ou disparaître par dissolution. C'est le sort qui est réservé aux entreprises qui "n'ont pas réussi à saisir la chance de tirer des dividendes du programme de leur mise à niveau". Qu'est-ce qui fait qu'une entreprise demeure déstructurée malgré le programme de sa mise à niveau ? Déstructurée parce qu'elle est trop endettée ? Parce qu'elle n'arrive pas à s'organiser par un plan de restructuration ? Parce qu'elle n'arrive pas à devenir compétitive et ainsi survivre dans un environnement de concurrence "agressive" ? Sidi Saïd de l'UGTA disait qu'"il vaut mieux une entreprise privatisée qu'une entreprise dissoute". On conçoit facilement dans les démocraties libérales que des entreprises naissent et que d'autres disparaissent. La disparition peut laisser place à une reconversion, à un délestage de certaines fonctions, une concentration sur le "produit" qui fait la force ou qui peut faire la force de l'entreprise en question. Lorsque le chef du gouvernement accompagne la dissolution par "une prise en charge de leur potentiel de production et de la main-d'œuvre", on pense plutôt qu'il va s'agir d'une reconversion qui efface le passif et une relance par la naissance d'autres entreprises qui vont acquérir (ou acheter) le potentiel de production en conservant la main-d'œuvre. L'important est qu'il naisse plus d'entreprises qu'il n'en disparaissent et que se créent plus d'emplois qu'il n'en disparaissent, là également, pour pouvoir "absorber le chômage", sachant que chaque année il en arrive sur le marché de l'emploi 250 000 à 300 000 demandes d'emploi, il faudrait donc investir tous ses efforts dans une croissance créatrice d'emplois, d'où l'importance de nouveaux investissements et d'un pacte de croissance qui lie tous les acteurs intervenant dans le champ économique et ceux qui interviennent dans le champ social.