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L'urgence d'une décision politique
Sort du vieux bâti
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2008

Chaque commune doit établir un carnet de santé pour son patrimoine immobilier afin de classer ses immeubles.
Combien de fois notre pays a reçu des avertissements divins ? Tremblements de terre, inondations, intempéries, explosions... En Algérie, il est recensé une dizaine de risques majeurs qui posent une sérieuse problématique : le vieux bâti. Les anciennes constructions sont exposées à tous ces périls, y compris à un nouveau risque qu'il faut prendre en compte, à savoir le poids des années. Plus de 80% des immeubles à Alger, voire dans toutes les grandes métropoles du pays comme Constantine, Annaba, Oran ont en effet plus de 50 ans d'âge. Des immeubles datant du XVIIIe siècle avec tout ce que cela engendre comme conséquences, notamment dégradation, vétusté, délabrement, détérioration… “ornent” toujours les villes du pays. Le récent effondrement d'un bâtiment à Bab El-Oued est un autre cas. Un cas édifiant et effarant… de trop. Si l'on s'intéresse à cet accident précisément, qui a provoqué rappelle-t-on la mort d'un citoyen, l'on évoque la responsabilité de tout un chacun. Quand un organisme tel que le contrôle technique des constructions (CTC) appose une croix en rouge sur un immeuble, cela voudrait dire, en principe, que celui-ci doit être démoli et ses locataires relogés ailleurs. Cette croix rouge est en elle-même, déjà une alerte d'un danger certain, un risque imminent d'écroulement ! Pourtant, cette croix a été d'ores et déjà mise au lendemain du séisme de 1989. Ses murs porteurs ont subi à cette époque de grosses fissures. Les populations des grandes métropoles sont, faut-il le souligner, assises sur une véritable poudrière. En cas de forte secousse identique à celle du 21 mai 2003, l'on assistera à la même catastrophe voire pire que celle de Boumerdès et d'Alger. Le nord du pays étant exposé aux aléas sismiques, une prévention et une sensibilisation sont donc de mise. Plus de 3,5 millions d'habitations diverses vétustes donc menaçant ruine, sont recensées en Algérie. À Alger, plus de 40% du parc se trouvent dans un pareil état. Avant le tremblement de terre de 2003, il est enregistré environ 30 000 habitations vétustes. Un rapport établi par un organisme japonais révèle que de Bab El-Oued à El-Harrach en passant par Sidi-M'hamed et Belouizdad, un séisme de magnitude de 6 à 6,5 va engendrer la destruction de quelque 260 000 logements et des dégâts estimés à 55 milliards de DA. Les responsables ne sont, semble-t-il, pas échaudés par les précédentes catastrophes. En 2007, il a été dénombré une trentaine de morts, une centaine de blessés et des centaines de familles sinistrées, lors d'effondrements de vieilles bâtisses.
Propriété des immeubles et comportement indigne de locataires : un sérieux problème
Il est, certes, indispensable de mettre l'accent sur la négligence des uns et des autres mais il y a lieu d'évoquer aussi un épineux problème lié à la propriété des immeubles. Une bonne partie appartient à des privés, voire à des étrangers qui ont rejoint leur pays d'origine. Ces privés ne veulent pas ou ne peuvent pas, c'est selon, engager des travaux de réfection, de restauration ou de réhabilitation. Ce qui accentue davantage la dégradation des bâtiments. Il est également plus qu'impératif de cibler un autre problème ayant trait au comportement, il faut le dire, indigne de certains locataires qui ne respectent pas les règles de bienséance et de copropriété. On les voit construire sur les terrasses, effectuer des travaux de transformation interdits dans leurs appartements, notamment sur le plancher. Ce qui fragilise encore plus ces immeubles. Par ailleurs, les travaux de restauration décidés suite au séisme du 21 mai 2003, ont été réalisés dans la précipitation. On a confié une tâche aussi délicate telle que le confortement, la réhabilitation… à des artisans incompétents et inexpérimentés pour ce type d'opération. Pis, les travaux n'ont pas fait l'objet de contrôle. Devant une telle situation, les observateurs s'accordent à dire qu'il faut mettre en place un système de veille et d'alerte à court terme pour réduire un tant soit peu les dégâts. Ensuite, il faut dégager une véritable stratégie pour le long terme. Celle-ci doit être fondée sur, entre autres, la synergie et les échanges d'informations en permanence entre les différents services concernés. Sur un autre registre, chaque commune doit établir un carnet de santé pour son patrimoine immobilier afin de classer ses immeubles et décider par la suite de leur sort : soit leur démolition, leur réhabilitation ou le renouvellement (de ce patrimoine en entier). L'on s'interroge, toutefois, pourquoi toute cette négligence de la part des responsables concernés ? Jusqu'à quand on maintiendra cette imprudence ? Jusqu'à quand on continuera à se cacher derrière la formule devenue désormais consacrée : c'est le mektoub (destin) au lendemain de chaque accident qui causerait des victimes ?
- “Si nous ne prenons pas le problème du vieux bâti en charge, cela risquera d'exacerber la crise du logement et de gonfler les listes des demandeurs de logement”, c'est ce qu'a déclaré hier le directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl, lors de son passage au forum hebdomadaire de la radio El-Bahdja.
- La wilaya d'Alger dispose d'un parc immobilier de plus de 200 000 logements réalisés avant l'indépendance.
- Il faut savoir, à ce propos, que plus de 500 logements vétustes et classés “rouge” ont déjà été démolis à Alger depuis 2003. La wilaya a pu ainsi récupérer 15 hectares pour les affecter à des projets de nouvelles constructions.
- En 2005, une étude nationale faite dans ce cadre précise que sur 5 900 000 logements que compte le parc, près de 2 millions d'unités, soit 33,9%, sont construites avant 1962 parmi lesquelles 800 000, soit 41,07%, connaissent un état de délabrement avancé. Dans la capitale, 56% du patrimoine immobilier doit être conforté et 7% des ouvrages gérés par les OPGI sont à démolir.
B. K.


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