La promotion de la démocratie en Algérie, telle que fixée par le programme présidentiel, suivie de plusieurs réformes politiques et organiques, consiste, dans son essence, à renforcer l'Etat de droit et la rationalisation de son fonctionnement dans la finalité majeure à faire émerger une société civile capable d'être une force d'auto-organisation et de prise de conscience. Selon la même référence, il s'agit aussi d'une force de proposition à l'intention des pouvoirs publics et une école de formation pour les futures élites politiques. A la veille de l'élection présidentielle du 17 avril prochain, ce dont a besoin la démocratie algérienne à travers sa classe politique, c'est citoyens-militants fraternellement qui se consacrent pour le bien commun de la Nation. Ceux des politiques qui n'émargent pas dans ce registre ne doivent-ils pas, pour une fois, faire montre de nationalisme et de prendre la Réconciliation nationale comme catalyseur et creuset de cette immense recomposition du tissu socio-politique du peuple. "Une recomposition qui, seule, peut garantir, en la renouvelant et en l'infléchissant périodiquement, une démocratie en harmonie avec l'histoire de la Nation, en phase avec le temps présent et capable d'anticiper au mieux sur l'avenir, une démocratie pluraliste nationale et sociale animée par le souffle humaniste de l'islam". Aujourd'hui plus que jamais, les Algériens sont astreints à s'armer des vertus de la "science" et du "patriotisme" pour appréhender l'avenir avec confiance et optimisme, tout en étant attachés à la démocratie en tant qu'option irréversible. Nul ne devrait perdre de vue que l'Algérie a engagé, depuis plus de deux décennies, un pluralisme politique pour lequel le peuple a payé un lourd tribut, sans aide ni assistance de quiconque de par le monde. Un acquis remarquable qu'il convient de consolider pour en assurer la pérennité. "La fitna est plus grave que le meurtre et c'est au prix de sang et de larmes que l'Algérie demeure unie et forte, que la République et ses acquis démocratiques sont préservés et que l'espoir est à nouveau permis. Nul n'a donc le droit de réinstaller, d'une façon ou d'une autre, la peur dans les familles algériennes, inquiètes pour la sécurité de leurs enfants ou de leurs biens, ou, plus grave encore, l'inquiétude de toute la nation sur l'avenir de l'Algérie, son unité, son indépendance et sa souveraineté nationale". (Dixit Abdelaziz Bouteflika).