Alors que les blessures de la tragédie nationale sont encore béantes, les ruines du complexe gazier de Tiguentourine encore fumantes, d'aucuns s'activent à allumer d'autres feux. Cette fois-ci, on s'en prend directement au processus électoral via le scrutin présidentiel d'aujourd'hui. Les raisons en sont multiples. D'abord le fait que des politiques et des candidats connus ne digèrent guère la stabilité du pays et sa bataille pour mieux asseoir les fondements de l'Etat de droit, la rectification souhaitée des intérêts et des aspirations populaires, pour une meilleure prise en charge. Cette amertume politicienne s'est trouvée à découvert dans cette agression qui a été condamnée par la quasi-totalité des Algériens. Bien plus, on reproche ouvertement à ces gens-là d'avoir le soutien de capitales étrangères. L'institution militaire qui suit avec l'intérêt qu'on lui connaît ce développement de la situation, ne cesse d'appeler à la vigilance du peuple et d'éviter de tomber dans le piège de ceux qui s'avouent vaincus à l'avance par le verdict populaire et qui incitent les jeunes au pire des conséquences. Cette ligne de conduite, qui ne tient pas compte de la conjoncture régionale et internationale qui entoure le pays, est des plus dangereuses. Cela laisse à penser que certains candidats n'ont pas fait campagne pour présenter leurs programmes successifs mais pour préparer une série d'événements qu'ils veulent sanglants à partir d'échauffourées dans les centres de vote au niveau national pour empêcher les électrices et les électeurs à accomplir leur droit de vote. Ce climat de troubles qu'on tient à généraliser montre à l'envi que les acteurs en question, voire les instigateurs de cette peur se sont mués en chauvinisme. Cette "inflation" qui frappe certains esprits politiciens les plus arriérés par rapport à la dynamique politique, économique et sociale du pays, explique qu'on ne peut plus brandir simultanément l'Emblème national et la volonté de diviser les Algériens. Le plus grave s'avère que ces "rouspéteurs" dangereux pour l'unité nationale à travers leurs cris viennent renforcer les convoitises sur le pays et leur donner un caractère plus aigu au grand bonheur des idéologies fanatiques. D'aucuns ont l'incroyable prétention de ne pas reconnaître les résultats de cette élection présidentielle, haussent le ton de la menace contre l'Administration, tout en harcelant le climat social. Ils donnent la mesure exacte de la "démocratie" à laquelle ils rêvent, loin de l'acte souverain du peuple. Certains "pionniers" de cette "démocratie" veulent construire leur avenir politique avec des "mains" entachées du sang des Algériens. A ce propos, l'ANP, à travers divers communiqués, ne cache pas que la concrétisation de la démocratie et l'élection du futur président de la République passe par la voix du peuple, considéré comme l'acteur le plus sûr de la réussite de ce scrutin, notamment que certains acteurs politiques continuent de tourner dans le vide, et cela ne surprend personne. La toile de fond sur laquelle se déroulera le vote d'aujourd'hui et au regard de nombre de sentiments politiques vaincus, la voix du peuple sera prépondérante.