EDF est en passe de parvenir à un accord avec le consortium d'industriels fortement consommateurs d'électricité Exeltium, qui réclame des prix plus favorables que dans un accord en vigueur depuis 2010, affirment Les Echos. Les discussions pourraient se finaliser ces prochains jours, écrit le journal. Selon le quotidien économique, le prix, actuellement compris entre 47 et 52 euros du mégawattheure, serait désormais peu ou prou aligné, coût de financement compris, sur le tarif de l'Arenh (42 euros) auquel EDF doit vendre une partie de son électricité nucléaire à ses concurrents. Exeltium, qui réunit 25 industriels tels que Air Liquide, Arkema, RioTinto Alcan, Solvay ou encore Total, soulignait depuis des mois que le prix qu'il payait, censé être un atout compétitif, était devenu supérieur tant à l'Arenh (lancé en 2011) qu'aux prix du marché de gros de l'électricité. Selon Les Echos, ce rabais serait toutefois temporaire sur cinq à six ans, en contrepartie d'une possible hausse pour les années restant ensuite à courir d'ici à 2034, c'est-à-dire la fin de l'accord initial. EDF n'a pas souhaité faire de commentaire. Une source proche du dossier a toutefois indiqué que les discussions se poursuiv(ai)ent. Exeltium de son côté n'a pas souhaité réagir. En décembre, l'entourage de François Hollande avait affiché son soutien à une remise à plat du contrat entre EDF et Exeltium, du fait d'un prix qui n'était pas celui espéré au départ et de coûts de l'énergie plus compétitifs dont bénéficient actuellement les industriels en Allemagne et surtout aux Etats-Unis. Une autre piste évoquée à l'époque était d'orienter l'électricité des barrages hydroélectriques, produite à un coût abordable, vers les électro-intensifs. Les membres d'Exeltium, dont le contrat prévoit l'achat de 150 térawattheures sur 24 ans, réunissent une centaine d'usines en France, notamment dans le secteur de la chimie. Celui-ci est le plus exposé à la concurrence des bas prix de l'énergie offerts par les gaz de schiste aux Etats-Unis.