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“L'Algérie fera extrader ses ressortissants quelque soit la raison” Rabah Laadj, commissaire divisionnaire, directeur de la police judiciaire, à propos de l'affaire Khalifa
Le commissaire divisionnaire, directeur de la police judiciaire, Rabah Laadj, a déclaré, hier, dans le cadre de la rencontre entre le bureau central Interpol Algérie et l'Organisation internationale de police criminelle que l'affaire Khalifa est toujours entre les mains de la justice. Ce qu'on peut savoir, selon lui, c'est que "l'Algérie fera extrader ses ressortissants quel que soit la raison". Un principe universel. Abdelmoumen Rafik Khalifa, rappelons-e a été remis en liberté, vendredi dernier, par le tribunal britannique de Westminster City, après avoir décidé, il y a quelques jours, de le remettre aux autorités françaises, et ce après le mandat d'arrêt européen délivré à son encontre par le tribunal de grande instance de Nanterre en France. La remise en liberté, fondée principalement sur des enquêtes effectuées par des enquêteurs algériens et clonées par leurs homologues français, s'est déroulée sans l'existence de preuves concrètes suffisantes pour lancer un mandat d'arrêt européen. L'affaire s'articule autour de trois accusations fondamentales dont découle une suite d'autres accusations plus détaillées. Par ailleurs, l'avocat de Abdelmoumen Rafik Khalifa, Richard Job,qui a pu obtenir une libération provisoire pour son client, a soutenu que l'extradition de Abdelmoumen Rafik Khalifa en France est une requête contradictoire et c'est une raison de plus pour le remettre en liberté. Il a ajouté que, formellement parlant, le mandat d'arrêt européen délivré par la France ne détermine pas que Khalifa est accusé ou suspecté. En outre, la décision de remise en liberté provisoire de Abdelmoumen Rafik Khalifa intervient directement après celle dont ont bénéficié trois autres accusés arrêtés par la police à Paris, au mois de mars dernier ; il s'agit, entre autres, de M. Ghazi Kebbache, ex-PDG de Khalifa Construction qui, faut-il le signaler, est l'oncle de Abdelmoumen Rafik Khalifa, Nanouche Mohamed, ex-directeur général adjoint de Khalifa Bank et l'ex-épouse de Abdelmoumen, Mme Nadia Amirouchène. Par ailleurs, et selon Houssam Abdelatif, représentant de l'Interpol au Moyen-Orient et au Maghreb, la collaboration entre le bureau central Interpol Algérie et l'Organisation internationale de police criminelle tend vers la croissance. Ce dernier a insisté, en effet, sur la formation des magistrats dans la lutte contre le blanchiment d'argent. Le choix de tenir le premier congrès en Algérie n'est, selon le représentant de l'Interpol au Moyen-Orient et au Maghreb "qu'une preuve de la bonne coopération qui existe entre les bureaux centraux, à travers les 187 pays adhérents". Le commissaire divisionnaire, directeur de la police judiciaire a, de son côté, souligné qu'Interpol n'est qu'un canal pour diffuser les noms des personnes recherchés. Ce qui compte le plus, ce sont les protocoles d'accords qui existent au niveau bilatérale. En réponse à une question sur le nombre d'Algériens recherchés par Interpol, aucun chiffre n'a été avancé. Le commissaire divisionnaire s'est contenté de dire que les chiffres ne sont jamais fixes et qu'ils peuvent changer d'une seconde à une autre. Il affirme en revanche, que les affaires les plus répandues sont liés à la drogue, le blanchiment d'argent et le terrorisme, mis à part ceux qui sont cités dans la résolution 13-73 des Nations unies. Quant à la cybercriminalité, pour le directeur des affaires judiciaires, il est nécessaire de former les magistrats ainsi que de créer un cadre juridique adéquat. Une formation des magistrats est également nécessaire quand il s'agit des affaires de blanchiment d'argent pour travailler en adéquation avec leurs homologues étrangers. "Une base de données sera bientôt crée et elle sera établie en 2008", conclut le commissaire.