La croissance de l'activité privée a légèrement ralenti en juin dans la zone euro pour le deuxième mois consécutif, notamment en Allemagne, a indiqué le cabinet Markit qui publie l'indice PMI. Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 52,8, selon une seconde estimation qui confirme la première, après avoir atteint 53,5 en mai. Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil. La croissance de l'économie de la zone euro, même si elle se poursuit à un rythme soutenu, puisque la région enregistre son meilleur trimestre en trois ans, "montre des signes d'essoufflement", souligne Markit. Les données de juin "n'incitent guère à l'optimisme", relève son chef économiste, Chris Williamson: "la croissance de l'activité ralentit en effet pour le deuxième mois consécutif et affiche son plus bas niveau depuis décembre". "En Allemagne, premier moteur de la croissance de la région, la hausse de l'activité ralentit, tandis que la France se trouve maintenant de nouveau en phase de contraction", ajoute-t-il. L'indice est à 54,0 en Allemagne en juin, son plus bas niveau en huit mois, et à 48,1 en France, son plus bas niveau en quatre mois. La France "reste le maillon faible de la région, les données PMI suggérant une contraction du PIB d'au moins 0,1% au deuxième trimestre", pronostique Chris Williamson. Il voit quand même quelques signes positifs à l'échelle de la zone euro, où la croissance du PIB au deuxième trimestre devrait atteindre 0,4% selon lui. En particulier, "les nouvelles affaires affichent en juin leur plus forte hausse depuis trois ans". Et "l'Espagne et l'Italie enregistrent de forts taux d'expansion en juin". En Espagne, l'indice est à 55,2 et en Italie à 54,2. Enfin, "l'emploi progresse modérément pour le troisième mois consécutif dans l'ensemble du secteur privé de la zone euro, les effectifs augmentant en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Irlande", même si "les suppressions de postes se poursuivent en revanche en France, prolongeant ainsi une tendance quasi ininterrompue depuis début 2012".
Stabilité des ventes du commerce de détail Les ventes de détail dans la zone euro sont restées stables en mai par rapport à avril, après un recul de 0,2% le mois précédent (chiffre révisé), selon les données publiées par l'office européen de statistiques Eurostat. Sur un an, l'indice des ventes de détail a progressé de 0,7% dans la zone euro. En mai par rapport à avril, la stabilité du volume des ventes de détail est due à une hausse de 0,3% des ventes du secteur non-alimentaire, tandis que celles des carburants sont restées inchangées et que celles du secteur "alimentation, boissons et tabac" ont diminué de 0,3%. Parmi les pays de la zone euro pour lesquels des données sont disponibles, les plus fortes hausses ont été enregistrées au Portugal (+2,9%) et à Malte (+1,6%) et les plus fortes baisses en Lettonie (-3,0%), en Slovénie (-2,9%) et en Estonie (-1,5%). Dans l'ensemble de l'Union européenne, les ventes de détail ont baissé de 0,1% sur un mois et augmenté de 1,2% sur un an.