Les entreprises du secteur privé de la zone euro ont enregistré en janvier la plus forte hausse de leur activité depuis deux ans et demi, une tendance qui pourrait amener à revoir à la hausse les prévisions de croissance pour 2014, a indiqué le cabinet Markit, qui publie l'indicateur PMI. Le PMI composite de la zone euro s'est établie à 52,9 selon une seconde estimation un peu moins bonne que la première (53,2). C'est une amélioration par rapport à décembre, où l'indice était à 52,1. Lorsque l'indice dépasse 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil. "L'année 2014 démarre sous de bons auspices", souligne dans un communiqué Chris Williamson, chef économiste de Markit, pour qui "si ce rythme d'expansion venait à se maintenir, l'économie de la région pourrait enregistrer une croissance de 0,5% au premier trimestre". Mieux, "si le redressement de l'indice PMI se poursuit, les perspectives pour l'année 2014 pourraient être revues à la hausse, la prévision de croissance de 1% du PIB sur laquelle beaucoup s'accordent apparaissant d'ores et déjà modérées", selon lui. "Bien que l'Allemagne reste, de par le poids de son économie dans la région, le premier moteur de la croissance, la reprise se généralise et devient de ce fait de plus en plus viable", note également cet économiste. En Allemagne, l'indice est à 55,5 en janvier, soit son plus haut niveau en 31 mois. Il est à 57,8 en Irlande, 54,8 en Espagne et 51,3 en Italie. En France en revanche, l'activité continue de se contracter à 48,9 en janvier, même si l'indice est à son plus haut niveau en trois mois. Publié également mercredi, l'indice PMI dans les services s'est établi à 51,6, là encore un peu en retrait par rapport à la première estimation (51,9) mais à son plus haut en trois mois. Il était à 51,0 en décembre. Pour Chris Williamson toutefois, il s'agit dans le secteur des services d'une "croissance poussive, en raison d'une demande intérieure toujours en berne". Cela fragilise la reprise, "qui reste trop dépendante du secteur manufacturier", souligne-t-il. Malgré cette amélioration, "le ralentissement de la croissance des commandes dans les services et le regain du chômage laissent penser que la zone euro a encore du mal à générer une dynamique de croissance appréciable", analyse de son côté Howard Archer, économiste d'IHS Global Insight.
Les ventes au détail en baisse de 1,6% en décembre Les ventes au détail ont enregistré une nette baisse en décembre dans la zone euro, diminuant de 1,6% par rapport à novembre, selon des données corrigées des variations saisonnières publiées par l'office européen de statistiques Eurostat. En novembre, les ventes au détail avaient augmenté de 0,9%, précise Eurostat, qui a corrigé ce chiffre à la baisse. Sur un mois, le secteur "alimentation, boissons, tabac" a reculé de 1,4% et le secteur non alimentaire de 1,8%. Parmi les Etats membres pour lesquels des données sont disponibles, les baisses les plus marquées ont été enregistrées au Portugal (-5,8%), en Espagne (-3,6%) et en Allemagne (-2,5%), et les plus fortes hausses à Malte (+2,0%) et en Irlande (+1,4%). Sur un an, l'indice des ventes au détail a reculé de 1,0% dans la zone euro. Dans l'ensemble de l'Union européenne, le volume des ventes du commerce de détail a baissé de 0,8% sur un mois, mais progressé de 0,1% sur un an.