L'activité privée en zone euro a enregistré en février sa plus forte croissance en deux ans et demi, a indiqué le cabinet Markit qui publie l'indicateur PMI, y voyant le signe d'une embellie, sauf en France. Le PMI composite de la zone euro s'est établie à 53,3 selon une seconde estimation, meilleure que la première (52,7) qui avait fait état d'une légère décélération de la croissance en février. L'indice s'établit ainsi à son plus haut niveau depuis juin 2011. Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est en dessous de ce seuil. Ces données "sont pour l'heure conformes à une croissance de +0,4%/+0,5% au premier trimestre, soit la meilleure performance de la région depuis trois ans", souligne Chris Williamson, économiste chez Markit. C'est l'accélération de la croissance dans les services qui a soutenu l'activité privée dans son ensemble, avec un PMI à 52,6, ce qui témoigne d'une amélioration de la demande intérieure. Autre signe encourageant: "bien que la hausse des effectifs enregistrée en février ne soit que marginale, il s'agit toutefois de la première croissance de l'emploi depuis 2011", indique l'économiste de Markit. Par pays, la situation de la France reste préoccupante avec un indice à 47,9, signe que l'activité continue de se contracter. Mais dans le même temps, l'Allemagne enregistre une forte croissance en février (PMI à 56,4, au plus haut depuis mai 2011). L'Espagne et l'Italie affichent de leur côté "les tendances les plus prometteuses, la première connaissant sa meilleure croissance trimestrielle depuis sept ans, tandis que la seconde affiche son plus fort taux d'expansion mensuel depuis près de trois ans. Le PMI espagnol s'est établie en février à 53,8 et le PMI italien à 53,4, selon les données de Markit.
Léger repli du secteur manufacturier en février L'activité manufacturière dans la zone euro a vu sa croissance légèrement ralentir en février pour la première fois en cinq mois, un signe que la reprise reste fragile même si les signaux encourageants se multiplient. L'indice PMI manufacturier de la zone euro s'est établi à 53,2 en février (après 54,0 en janvier, qui était son plus haut niveau depuis mai 2011), d'après une deuxième estimation publiée par le cabinet Markit. C'est un peu mieux que lors de la première estimation, lorsque l'indice s'était établi à 53 points. Lorsque l'indice dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil. Les données publiées témoignent "de la fragilité de la reprise amorcée récemment dans la zone euro", même si "l'indice atteint son deuxième plus haut niveau depuis presque trois ans", a commenté Chris Williamson, chef économiste chez Markit. Dans tous le cas, "les hausses des nouvelles commandes et du travail en cours restent suffisantes pour soutenir la croissance du secteur au cours des prochains mois. L'emploi progresse par ailleurs pour le deuxième mois consécutif, l'amélioration des perspectives d'activité incitant les fabricants à renforcer leur capacité de production", a souligné l'économiste. Par pays, ce sont les Pays-Bas, l'Irlande et l'Espagne qui ont enregistré une croissance dans leur secteur manufacturier. Avec un PMI à 54,8 points, l'Allemagne affiche une solide performance malgré un léger repli en un mois. En revanche, la France reste en queue de peloton, même si "la conjoncture s'améliore en février, avec un indice à 49,7, son plus haut niveau en 5 mois.