L'insuffisance d'abattoirs à M'sila est à l'origine de la prolifération de l'abattage illicite du bétail qui prend de l'ampleur dans cette région, ont estimé, avant-hier, les services de la wilaya. Il n'existe à l'heure actuelle que onze (11) abattoirs pour autant de communes de cette wilaya qui en compte 47, c'est pourquoi des efforts sont déployés pour orienter les potentiels investisseurs vers cette activité, a-t-on ajouté de même source. Les 11 abattoirs opérationnels sont "très loin de répondre à la demande" d'une wilaya commune pour la qualité de la viande (notamment ovine) qui y est produite, surtout durant le mois sacré de Ramadhan qui voit cette demande décupler. Une moyenne de 8.000 têtes ovines est sacrifiée quotidiennement pendant le mois sacré à travers les 47 communes de la wilaya, ce qui fait ressortir "la nécessité de disposer d'une trentaine d'abattoirs au moins", a considéré la même source. En attendant, les services de la Direction du commerce et des prix (DCP) n'ont d'autre choix que de multiplier les actions de contrôle et de lutte contre l'abattage illicite pour préserver la santé des citoyens qui ne prennent pas toujours la peine de vérifier l'origine de la viande qu'ils achètent. Toutefois, la réquisition de 24 brigades de la DCP risque d'être insuffisante étant donné que seuls les chefs-lieux des communes sont contrôlés, ce qui fait que l'abattage illicite dans les zones rurales éloignées risque d'avoir encore de beaux jours devant lui. Durant le mois de Ramadhan de l'année dernière, plus de 3.000 quintaux de viandes rouges non estampillées par un abattoir officiel, n'ayant fait l'objet d'aucun contrôle vétérinaire, avaient été saisis par les services de la DCP. La wilaya de M'sila se place au troisième rang à l'échelle nationale en matière de production de viandes rouges avec une quantité estimée à 242.000 quintaux annuellement.