Les éleveurs dont le cheptel a été affecté par la fièvre aphteuse avaient eu des garanties de la part de l'Etat pour une indemnisation et ce, depuis l'annonce de la propagation de cette maladie à travers les wilayas du pays. Présent, avant-hier dans la wilaya d'Ain Defla, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, vient de confirmer, une fois de plus, cette décision en indiquant, entre autres, que les procédures d'indemnisation des éleveurs dont le cheptel bovin a été affecté par la maladie de la fièvre aphteuse seront "entamées très prochainement". "Les services du ministère de l'Agriculture et du Développement rural ont déjà mis en place des mécanismes relatifs à l'indemnisation des éleveurs affectés (par cette maladie) et l'opération d'indemnisation sera très prochainement lancée", a assuré M. Nouri lors d'une rencontre avec des éleveurs de la wilaya d'Ain Defla. Le ministre a rappelé que quelque 2.500 têtes bovines ont été abattues depuis le début de la maladie sur le cheptel bovin national estimé à près de deux (2) millions de têtes. Les éleveurs touchés par ce sinistre seront indemnisés à hauteur de 80% du "prix réel de leurs bêtes sur le marché", a encore précisé le ministre. Quant aux maquignons et éleveurs d'ovins affectés par la décision de fermer les marchés de bétail, le ministre a expliqué que cette catégorie "bénéficiera d'une prise en charge spéciale". Concernant les mesures restrictives, elles seront levées dés que la situation revienne à la normale. Là, il est utile de rappeler qu'il y a une dizaine de jours, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural Fodhil Ferroukhi avait annoncé que les éleveurs ayant subi des pertes suite à la maladie de la fièvre aphteuse seront indemnisés même s'ils n'ont pas contacté de police d'assurance. L'éleveur, dont le cheptel a été contaminé par cette maladie virale qui touche la bovin, bénéficie d'une indemnisation de 100% pour tout bovin atteint du virus de la fièvre aphteuse. 80% du prix réel du marché sont octroyés par le ministère et 20% le sont après abattage et vente de la viande. Selon M. Ferroukhi, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) propose plusieurs produits dans le cadre de la couverture assurantielle pour aider les agriculteurs à éviter les pertes induites par les catastrophes naturelles ou des maladies. Il a déploré l'absence d'une culture assurantielle chez les agriculteurs malgré la disponibilité de plusieurs produits affirmant que le ministère de l'Agriculture œuvre à développer ce secteur à travers une sensibilisation des agriculteurs et la mise en place de mécanismes économiques modernes. A propos des aides de l'Etat il a indiqué qu'il y a actuellement une période de transition mais "il est possible que l'Etat réduise son aide au secteur à l'avenir car celui-ci doit parvenir à se prendre en charge à travers la production". Dans le même contexte, le directeur des services vétérinaires au ministère, Karim Boughalem, a précisé à des journalistes que les directions des services agricoles des wilayas touchées par la maladie ont reçu des instructions pour recenser les éleveurs affectés et envoyer leurs dossiers au ministère. "Nous devons entamer les procédures d'indemnisation", a indiqué M. Boughalem, soulignant que le deuxième quota de vaccins (un million de doses) devrait être distribué incessamment. Selon ce responsable, la maladie de la fièvre aphteuse est actuellement sous contrôle à la faveur des différentes mesures prises. Une trentaine de dossiers de remboursement ont été soumis par des éleveurs assurés au niveau de la Caisse nationale de la mutuelle agricole (CNMA), a fait savoir son P-DG, Cherif Benhabiles. Enfin et à titre illustratif seulement, il est utile de savoir qu'aujourd'hui, plus de 60 pays à travers le monde sont touchés par l'épizootie de la fièvre aphteuse dont toute la région du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord allant de l'Irak au Maroc.