Quelque 489 conteurs EVP (Equivalent vingt pieds) se trouvent en situation de " quasi-abandon depuis des mois " au port de Béjaia, accentuant l'état d'engorgement des aires d'entreposage, arrivées à saturation, a indiqué avant-hier la direction générale de l'Entreprise portuaire de Béjaia (EPB). Cette situation a déjà pénalisé le terminal à conteneurs, exploité par la joint venture Algéro-Singapourienne B.M.T (Bejaia Mediteranean Terminal), en contribuant à la chute de prés de 13 % de son activité durant ces neuf derniers mois, mais globalement, en raison de l'exiguïté de l'enceinte portuaire, elle a aussi contribué a allonger les délais de séjour des navires et le temps de transit des marchandises, et généré une foule de frais et surestaries notamment, a-t-on précisé. Certains conteneurs sont sur place depuis 2009 dont une cargaison de bière, composée de 190 boites evp qui, non seulement occupe inutilement un espace d'entreposage, mais, en plus, pose un véritable casse-tête pour son enlèvement ou sa destruction, ne pouvant être réexportée ou vouée à la décharge publique au risque de susciter un risque environnemental, a-t-on expliqué. La direction générale de la BMT a relevé qu'a ce cas d'espèces s'ajoutent d'autres chargements de même acabit, notamment 12 autres conteneurs de bières et un conteneur de vodka et whisky avariés, tous voués à destruction mais continuant à lester vainement les lieux, en attendant que des mesures adéquates soient prises ou que les procédures légales pour se faire soient prises ou aboutissent. En fait, ces cargaisons en souffrance contiennent une multitude de produits variés, incluant autant les produits périssables, tels les fruits (abricots, fraises congelées, pommes, légumes secs et pâtes alimentaires), que les produits non périssables dont l'éventail est illimité. Cela va du détendeur de tuyaux et autres articles scolaires jusqu'aux meubles, pièces de rechange, silicone, robinetterie, tabac, bonbons, pneus usagés jusqu'aux véhicules saisis dont les fameuses ZH (Toujours en contentieux avec les douanes). La plupart de ces produits ont été maintenus sur place et interdits de sortie, soit par les douanes, soit par la DCP pour des considérations en rapport avec le respect des procédures légales courantes ou accessoirement pour des litiges entre l'exportateur et l'armateur, ou encore entre l'importateur et le fournisseur, a-t-on signalé.