La modernisation des systèmes financier et budgétaire de l'Etat et l'une des préoccupations majeures du président de la République. En effet, M. Bouteflika a exprimé clairement lors de la dernière réunion gouvernement-walis sa volonté de voir ce système réformé, rectifié et amélioré avant la fin de juillet 2007, soit avant la prochaine réunion gouvernement-walis. Cette décision, expliques le chef de l'Etat, est dû essentiellement à l'existence de plusieurs incohérences, surtout dans certaines dispositions de ce texte. Par ailleurs, ce nouveau projet de réforme des systèmes financier et budgétaire vise, en premier lieu, à moderniser l'ensemble des systèmes servant à l'élaboration et à l'exécution du budget de façon à ce qu'il soit plus transparent et efficace. En effet, selon les propos de la commission chargée de l'élaboration du document, cette réforme projette également de "renforcer la capacité de prévision, de rationalisation des choix budgétaires et de gestion des dépenses publiques de l'Etat". D'un autre côté, ce programme de réforme vise à améliorer la présentation du budget de l'Etat pour qu'il puisse présenter d'une manière transparente les choix du gouvernement en matière d'utilisation des ressources publiques dans un cadre budgétaire à moyen terme. Le principe sur lequel repose ce projet consiste spécialement en une approche pluriannuelle de gestion des recettes et de dépenses dans le cadre d'un programme de dépenses à moyen terme. Il se base, également, sur une budgétisation par programme consistant à regrouper toutes les ressources allouées à un ministère afin de procéder à une répartition des crédits suivant les besoins et les objectifs préalablement fixés. En plus, ce projet préconise l'élaboration d'un budget regroupant l'ensemble des dépenses de l'Etat dans un document budgétaire unique englobant les dépenses de fonctionnement, d'investissement et de transfert. Cependant, lors de la présentation des rapports de la commission chargée d'élaborer ce projet, le ministre des Finances, Mourad Medelci, puis le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, ont été interpellés par le Président afin d'obtenir de larges explications sur ce sujet. Dans son intervention, le chef du gouvernement a indiqué qu'il s'agit là des grandes lignes des projets inscrits dans le rapport où chaque secteur d'activité demande le maximum de fonds, tandis que l'Etat agit selon la disponibilité des ressources financières.