Invité, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, dans le cadre d'une conférence-débat, portant sur les dernières perspectives de développement des activités du secteur aéroportuaire en Algérie, M. Boultif, directeur général de l'EGSA, a été formel sur l'utilité du programme de développement choisi et mis en place, pour la modernisation de ce secteur, à l'horizon de 2025, cet objectif comprend plusieurs perspectives et démarches en vue de mener à terme des projets d'investissement et d'amélioration au sein de nos aérogares. En effet, à l'heure actuelle, on compte, en Algérie 36 aéroports et plusieurs pistes d'atterrissage, qui sont, aujourd'hui gérés par l'EGSA. Le trafic aérien est en plein essor et on envisage, selon M. Boultif, une croissance de 6 % pour les lignes extérieures, d'ici 2025. Cependant, l'orateur a évoqué le problème de l'anarchie constatée, spécialement, dans les projets de construction des aéroports qui, selon M. Boultif, ne tiennent pas en considération les réels besoins de la population, qui impliquent des dépenses colossales pour la réalisation "de travaux qui s'avèrent inopportuns", a affirmé M. Boultif. Cette situation, a-t-il ajouté, est due essentiellement à la mauvaise gestion faite jusqu'à ce jour par les collectivités locales. Le programme de développement, à l'horizon 2025, se base, dans sa première phase, sur la rénovation et l'instauration des anciennes infrastructures portuaires. "Il faut consolider l'existant, le moderniser et le rénover" a précisé le responsable. En effet, ce projet vise à poursuivre la mise à niveau de ces aéroports, afin de libérer ces infrastructures, des subventions et du financent de l'Etat, en devenant eux-mêmes des entreprises fiables et rentables qui s'autofinancent grâce à cette rentabilité. A cet effet, le projet prévoit "une séparation effective entre tout ce qui est commercial et opérationnel et tout ce qui est régalien", a-t-il expliqué. Ces démarches, permettraient à l'ensembles des aéroports de réaliser des bénéfices et ainsi devenir eux aussi rentables. Actuellement en Algérie, "sur les 36 aéroports existants, 04 d'entre eux seulement réalisent un bilan de fin d'année positive" a affirmé M. Boultif. Ces derniers sont, celui d'Alger de Hassi R'mel, Hassi Messaoud et enfin celui de Béjaïa. D'un autre côté, il est aujourd'hui nécessaire que les gestionnaires reprennent, une bonne fois pour toute, leurs prérogatives dans leur travail au sein de ces entreprises. En effet, reprendre la maîtrise des ouvrages des aéroports est indispensable pour instaurer des fortes bases de professionnalisme et du savoir-faire. Concernant, la fluctuation du trafic des passagers, M. Boultif a affirmé que ce dernier augmente de plus en plus, conséquence directe de plusieurs facteurs, à savoir, la facilitation pour l'obtention des visas, le climat d'investissement, et enfin le développement du secteur touristique. Enfin, concernant l'aspect sécuritaire au sein de nos aéroports, l'orateur a été très explicite en affirmant que cet aspect est très étudié. L'aéroport d'Alger reste l'un des aéroports les plus sûrs au monde, surtout après l'introduction des nouvelles technologies dans le domaine et qui sont en conformité avec les normes internationales en matière de sécurité.