L'assurance en Algérie pour les agriculteurs et les éleveurs devient une nécessité face aux aléas climatiques et épidémiologiques sans oublier les incertitudes de production et de prix. Toutefois, les assurances agricoles en Algérie répondent rarement aux attentes des agriculteurs et nous pouvons vous trouver l'assurance agricole en Algérie qui correspond parfaitement aux besoins des activités de votre exploitation ! En dépit du peu d'engouement des agriculteurs à protéger leurs cultures contre les risques climatiques ou les maladies, la CNMA multiplie les campagnes de sensibilisation, de propositions d'assurances et les produits pour tirer le maximum de cette niche qui compte plus de 900.000 professionnels affiliés à la chambre nationale de l'agriculture. C'est le cas dans la wilaya de Batna, ou ont été organisés les journées "portes ouvertes" sur les assurances agricoles, organisées dans les espaces de la pépinière de l'entreprise régionale de génie rural (ERGR). C'est à cette occasion que le directeur local de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) a affirmé que cette dernière s'emploie à "enraciner progressivement" la culture de l'assurance parmi les agriculteurs Selon lui, la CRMA envisage, dans le cadre de ses efforts "incitatifs" en direction des fellahs pour qu'ils contractent "dans leur intérêt" une assurance, d'ouvrir une antenne dans chaque daïra de la wilaya pour se rapprocher davantage des travailleurs de la terre. Les nombreux agriculteurs présents se sont vus expliquer dans le détail, par des cadres de la CRMA, les missions de la caisse qui propose des assurances "très compétitives" et traite les dossiers dans des "délais record". "La dimension économique de l'assurance qui met l'agriculteur à l'abri des éventuelles pertes sèches occasionnées par les sinistres et les maladies pouvant affecter ses champs ou son cheptel" a été mise en exergue par M. Mehdaoui qui s'est félicité de la "réceptivité" des fellahs présents à ces "portes ouvertes" d'autant, a-t-il estimé, que l'agriculture constitue la "locomotive" du développement dans la wilaya de Batna.
Même scénario à Ain Temouchent Les agriculteurs d'Ain Temouchent affichent peu d'engouement pour une assurance auprès de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), a fait savoir il y a quelques jours son directeur à Ain Temouchent. Sur 14.000 dont 9.000 détenteurs de la carte agricole dana la wilaya, seulement 850 ont contracté une police d'assurances CRMA depuis le début d'année en cours dans le cadre du crédit RFIG, a indiqué Benguettat Abdelkader en marge de journées portes ouvertes sur les assurances agricoles. "Néanmoins, ce chiffre est en augmentation, puisqu'il est passé de 300 fellahs en 2012 à 800 en 2013 et 850 en 2014", a-t-il souligné ajoutant que le même constat est relevé chez les éleveurs bovins où seulement neuf contrats ont été signés et les viticulteurs (10 contrats). Pour la viticulture, sept fermes pilotes d'Ain Temouchent, Tlemcen et Sidi Bel-Abbes se sont assurées, en 2013, pour un montant de 2,8 millions DA, en dépit des multiples avantages et facilités accordés par l'Etat à ce genre d'assurances, notamment une réduction de 40 pour cent pour ceux qui s'acquittent en cash de leur contrat et de 50 pc à terme pour les éleveurs. Par ailleurs, une assurance agricole dite "multirisques agricoles" couvre les produits agricoles, les bâtiments, le matériel et les travailleurs, a-t-il encore indiqué. Afin de mettre un terme à cette réticence met les bouchées doubles pour promouvoir les assurances agricoles qui sont ignorées par les fellahs et sensibiliser autour de l'opportunité de contracter les polices d'assurances disponibles, a ajouté le même responsable tout en rappelant la mésaventure des maraichers de la daïra d'Oulhaça en 2013, qui n'avaient pas assuré leur production entièrement dévastée par les intempéries et les inondations. "Pourtant, il existe chez nous des assurances susceptibles de couvrir ce genre de désagrément, à l'instar des garanties grêle et incendie", a-t-il déclaré. Pour les éleveurs, une vétérinaire de la CRMA d'Ain Temouchent assure conseils et suivi pour les cheptels, à travers des visites régulières au niveau des étables. Celle-ci a effectué plus de 100 visites dans le cadre de la sensibilisation. Par ailleurs, le travail de proximité de la CRAM a été renforcé avec l'ouverture de trois bureaux locaux à El Malah, El Amria et Ain Kihal qui travaillent en étroite collaboration avec les services agricoles et les organisations professionnelles.
La sensibilisation bat son plein à Médéa Lors des journées "Portes ouvertes" sur l'assurance agricole organisées, à Médéa, en vue d'expliquer aux agriculteurs les différentes formules de couverture financières proposées par la Caisse, une première rencontre de proximité a eu lieu, niveau de l'exploitation agricole "Si Tahtouh", dans la commune de Benchicao (est de Médéa), en présence des responsables de la CRMA, de la chambre agricole, de l'Office national des terres agricoles et des cadres de la direction des services agricoles et des agriculteurs issus de nombreuses communes du centre et l'ouest de la wilaya. La rencontre, qui s'est étalée sur deux jours, a permis d'informer les agriculteurs sur les avantages et facilités financières accordés par la Caisse, dans les divers segments d'assurance couverts par cette dernière. Les procédures à suivre pour bénéficier de ces avantages, ainsi que les conditions d'accès aux nombreuses formules en matière de couverture de sinistre, de catastrophe naturelle ou de pertes de cheptel et de récolte, ont également été expliquées aux agriculteurs. Les difficultés et les contraintes à l'origine du faible taux de souscription enregistré actuellement au niveau de la CRMA ont été également abordées, lors de cette rencontre. Des sujets relatifs au développement des activités de mutualité agricole et de son élargissement à des segments, non couverts par le passé, tels que l'assurance sur le faible rendement et les intempéries, ont été débattus, lors d'une rencontre de proximité, au niveau de l'exploitation agricole "Si-Achour", commune de Beni-Slimane. Depuis sa création en 2006, la CNMA (l'ancienne caisse régionale de mutualité agricole, CRMA) tire 80% de son chiffre d'affaires de l'assurance automobile au détriment de l'assurance agricole, qui concernait uniquement la grêle du fait que la couverture de cet aléas était obligatoire. Actuellement, le risque agricole représente 32% des recettes de la Caisse, qui étaient de 5 milliards de DA en 2009. Entre 2009 et 2011, la CNMA, pour étendre son portefeuille, a lancé plusieurs produits d'assurances pour les filières de la tomate, de l'oléiculture et la viticulture, outre la pomme de terre. Les assurances agricoles ne représentant que seulement 1% du marché des assurances, et 2% du chiffre d'affaires du secteur des assurances toutes branches confondues, selon le CNA.