Wall Street a fini en baisse avant-hier, après une séance particulièrement volatile face aux fluctuations des cours du pétrole, et avant l'issue d'une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones a perdu 0,65% et le Nasdaq 1,24%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 111,97 points à 17 068,87 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 57,32 points à 4 547,83 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,85%, soit 16,89 points, à 1 972,74 points. Les indices ont erré toute la journée, entamant la séance en baisse pour se redresser ensuite, avant de replonger dans le rouge peu avant la fin de la séance. L'indice de la volatilité s'est envolé de 15,43% à 23,57, son plus haut niveau depuis deux mois. La séance a été "vraiment difficile à interpréter", a jugé Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management. "Il faut assimiler plusieurs éléments contradictoires. D'un côté l'économie américaine est probablement à son meilleur niveau depuis cinq ans, avec notamment une hausse des emplois." "Mais il y a aussi ce choc mondial, avec la chute du rouble en Russie et la baisse des cours du pétrole", a-t-il ajouté. "L'éventualité d'une crise bancaire mondiale pèse sur les investisseurs." Mardi, le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, a annoncé, à l'issue d'une réunion d'urgence, "un ensemble de mesures qui doit permettre une stabilisation" du rouble, qui chutait pour le deuxième jour de suite. "La Russie a ajouté à l'incertitude, sa Bourse chutant après la décision inattendue (lundi) de la Banque centrale de relever son taux directeur de 650 points de base à 17%, dans une tentative ratée de mettre fin à la chute du rouble", ont noté les analystes de Charles Schwab. Ce contexte de doutes a été accentué par les errements du cours du pétrole brut côté à New York, qui a fini presque inchangé, toujours proche de son plus bas niveau depuis mai 2009, après avoir enchaîné périodes de hausse et de baisse pendant la séance. Au niveau des valeurs, l'action du groupe canadien Talisman, côté à Wall Street, s'est envolé de 48,05% à 7,58 dollars, alors que le pétrolier espagnol Repsol a présenté une offre de 8,3 milliards de dollars pour le racheter. Boeing, qui a porté à 12 milliards de dollars son programme de rachats d'actions et annoncé une hausse de 25% de son dividende trimestriel, a pris 1,78% à 124,25 dollars. VeriFone, spécialiste des paiements électroniques, gagnait 3,87% à 34,34 dollars, après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel de 44 cents par action, au-dessus des attentes. Le groupe diversifié 3M, qui fabrique toute une gamme de produits allant des Post-it aux casques de chantier, avançait de 1,40% à 159,05 dollars, après avoir annoncé un relèvement du dividende servi à ses actionnaires, tout en confirmant ses objectifs financiers de moyen terme. De même, la chaîne de pharmacies CVS Health gagnait 2,72% à 92,31 dollars, après avoir aussi fait part d'une hausse de son dividende et manifesté sa confiance en une hausse de son bénéfice en 2015. Le groupe informatique Apple a perdu 1,42% à 106,69 dollars, bien qu'il ait été reconnu non coupable à l'issue d'un procès où il répondait d'accusations de pratiques anti-concurrentielles. Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,071% contre 2,116% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,702%, contre 2,745% à la précédente clôture.