Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé, avant-hier, dans des marchés calmes à l'entame d'une semaine chargée en résultats d'entreprises et rendez-vous macroéconomiques. Les investisseurs ont fait peu de cas de la baisse inattendue des ventes de logements anciens aux Etats-Unis en juin. "Le début de semaine est sur une note plutôt hésitante", alors que le "gros des publications (d'entreprises) va commencer mercredi", a estimé Yann Azuelos, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
L'Eurostoxx a gagné 0,34% A Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,37% à 3 939,92 points, dans un volume d'échanges faible de 1,96 milliard d'euros. Les bancaires ont fini dans le vert, à l'image de Société Générale (+1,50% à 29,72 euros), BNP Paribas (+1,67% à 45,75 euros) et Crédit Agricole (+0,70% à 7,31 euros). PSA Peugeot Citroën a perdu 0,32% à 8,5 euros tandis que Derichebourg s'est envolé de 22,75% à 2,97 euros. Le groupe est sur le point de vendre sa filiale de services aéroportuaires Servisair à Swissport. De son côté, Air France-KLM a reculé de 5,89% à 6,07 euros, affecté par un abaissement de recommandation et des anticipations de résultats moins bons que prévu. A Francfort, l'indice Dax a terminé à l'équilibre à 8 331,06 points et le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,29% à 14 143,31 points. Sur le Dax, RWE a terminé en haut du tableau, prenant 2,58% à 23,04 euros. Deutsche Bank est restée en bonne position, avançant de 1,37% à 35,58 euros et Commerzbank a progressé de 0,37% à 6,54 euros. Le constructeur automobile BMW a reculé de 0,14% à 72,13 euros. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a clôturé en très légère baisse de 0,11% à 6 623,17 points. La plupart des minières ont figuré parmi les plus fortes progressions, à l'image de Randgold Resources (+5,57% à 4 777 pence), Fresnillo (+3,40% à 1 064 pence) ou Anglo American (+1,89% à 1 405 pence). L'opérateur téléphonique BT a gagné 1,51% à 343,2 pence, le fabricant de cigarettes Imperial Tobacco 1,28% à 2 208 pence et la banque Barclays 1,25% à 324 pence. Visé par une enquête pour corruption en Chine, le laboratoire pharmaceutique GSK a en revanche reculé de 1,22% à 1 694 pence. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 0,68% à 16 234 points. Le groupe d'assurance Fondiaria-Sai a gagné 5,79% à 1,534 euros et le groupe italien spécialisé dans les technologies liées au transport ferroviaire Ansaldo STS a pris 2,76% à 6,895 euros. La plupart des valeurs bancaires ont fini dans le vert : UniCredit a enregistré une hausse de 2,49% à 3,952 euros et Mediolanum 1,92% à 5,305 euros. Seules exceptions la Banca Monte Paschi di Siena, qui a perdu 0,55% à 0,2166 euros, et la Banca Popolare di Milano qui a cédé 1,27% à 0,3653 euros. A la Bourse de Madrid, l'Ibex-35 a terminé en légère hausse de 0,29%, à 7966 points. Le géant des télécommunications Telefonica a fini en nette hausse de 1,32%, à 10,06 euros. Les grands groupes bancaires ont fini en ordre dispersé: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a gagné 0,42%, à 5,019 euros, BBVA a perdu 0,31%, à 6,441 euros et CaixaBank a terminé en hausse de 0,27%, à 2,623 euros. La Bourse de Bruxelles a cédé 0,56% à 2 635,34 points. L'indice Bel 20 des valeurs vedettes a été entraîné à la baisse par le groupe de biotechnologies ThromboGenics, qui a perdu 3,30% à 31,07 euros, mais surtout par l'opérateur historique de téléphonie Belgacom, qui a dévissé de 5,61% à 16,32 euros. Belgacom a lui-même été entraîné à la baisse par la chute vertigineuse de l'action de l'opérateur de téléphonie mobile Mobistar, coté à Bruxelles mais qui ne fait pas partie des valeurs vedettes. Mobistar a annoncé lundi des résultats semestriels moins bons que prévu et a averti qu'il ne verserait pas de dividende à ses actionnaires cette année, ce qui a fait dégringoler l'action de 30,80% à 10,92 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a clôturé sur un net rebond de 2,30% à 5 651,40 points après le soutien apporté par le président portugais à la coalition gouvernementale pour tenter de mettre fin à la crise politique. Les valeurs bancaires sont celles qui ont le plus profité de cette tendance. La banque BES s'est envolée de 10,48%, tandis que BCP a gagné 6,67% et BPI 4,51%. Le groupe électricien Energias de Portugal (EDP) est l'un des deux titres en baisse: il a cédé 0,60%. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,17% à 370,39 points. L'opérateur de télécommunications KPN, qui a confirmé mener des négociations pour la vente de ses activités en Allemagne, a grimpé de 12,85% à 1,80 euros. A la baisse, le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a perdu 5,89% à 6,07 euros. Sur la Bourse suisse, l'indice SMI a terminé en baisse de 0,01% à 7 927,45 points. Les valeurs bancaires ont dominé la séance. Julius Baer a aligné la plus forte hausse, gagnant 5,68 % à 42,04 francs. UBS a grimpé de 2,5% à 18,05 francs alors que le groupe a annoncé un accord de principe aux Etats-Unis pour régler le litige sur les titres appuyés sur des hypothèques dans l'immobilier résidentiel dans le cadre de la crise des subprimes.
Wall Street, toujours optimiste, fait battre un nouveau record au S&P 500 Wall Street a terminé en légère hausse, les investisseurs reléguant au second plan un indicateur décevant et des comptes trimestriels en demi-teinte pour faire grimper l'indice S&P 500 à un nouveau record. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 0,01% ou 1,81 point à 15 545,55 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 0,36% ou 12,78 points à 3 600,39 points. Le S&P 500 a de son côté atteint un sommet jamais vu auparavant en progressant de 0,20% ou 3,44 points à 1 695,53 points. C'était une journée plutôt tranquille, comme un lundi en plein été, selon Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management. Au cœur de la saison des résultats, la principale publication de la journée a été McDonalds. Le spécialiste de la restauration rapide a déçu avec un bénéfice en légère hausse mais inférieur aux prévisions de Wall Street. Le spécialiste du hamburger a annoncé avant l'ouverture avoir dégagé un bénéfice en hausse de 4% mais inférieur aux prévisions de Wall Street pour son deuxième trimestre, entraînant une baisse de 2,67% à 97,59 dollars à la Bourse. Mais ce recul était compensé au sein de l'indice Dow Jones par le rebond de plusieurs grands noms du secteur technologiques: IBM gagnait 0,70% à 194,89 dollars, HP 1,39% à 25,49 dollars et Microsoft 1,21% à 31,78 dollars. Par ailleurs, alors que le secteur de l'immobilier est particulièrement surveillé, les investisseurs semblaient reléguer au second plan l'annonce d'un recul surprise des ventes de logements anciens aux Etats-Unis, qui ont baissé de 1,2% en juin alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,9%. Parmi les autres valeurs du jour figure Yahoo! (-3,95% à 27,96 dollars). Le spécialiste de l'internet a annoncé qu'il prenait son indépendance du fonds Third Point, qui était jusqu'alors son deuxième actionnaire et avait joué un rôle important dans le remaniement de sa direction l'an dernier. Autre annonce décevante pour les investisseurs: le fabricant de produits d'hygiène Kimberly-Clark a mis un bémol à sa prévision annuelle en raison de changes défavorables (-1,87% à 97,63 dollars). Malgré un chiffre d'affaires trimestriel record, le groupe de services pétroliers Halliburton a pour sa part enregistré un résultat en repli de près de 8% (-1,05% à 45,35 dollars). Le groupe anglo-canadien Thomson Reuters, qui selon le site internet The Baron envisage une vaste restructuration de sa branche médias passant par des coupes dans les effectifs, la délocalisation, l'externalisation ou la fermeture de certains services, gagnait 0,43% à 34,66 dollars. Le fabricant de jouets Hasbro a de son côté publié des résultats décevants mais a aussi annoncé la prolongation d'un accord avec le groupe de loisirs Disney pour la commercialisation de jouets inspirés des franchises Marvel (Spider-Man, X-Men, Iron Man, etc.) et Star Wars, ce qui plaisait aux investisseurs (+1,28% à 45,96 dollars). Le groupe de médias américain Time Warner était lui en hausse de 0,80% à 62,26 dollars après l'annonce de la nomination de Joseph Ripp à la tête de sa filiale Time Inc, qui édite ses magazines et s'apprête à devenir indépendante. Le géant américain de l'internet Google, qui va prendre une participation dans Himax Display, un fabricant taïwanais de composants pour écrans électroniques utilisés notamment pour ses lunettes interactives Google Glass, gagnait 1,35% à 908,72 dollars.
Tokyo clôture en hausse de 0,47% grâce à la victoire d'Abe La Bourse de Tokyo a terminé, avant-hier, en hausse de 0,47%, saluant une victoire de Shinzo Abe aux élections sénatoriales qui renforce le programme de relance du Premier ministre japonais. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 68,13 points à 14 658,04 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grignoté de son côté 0,38%, prenant 4,55 points à 1 216,53 points. L'activité a été moyenne, avec 2,47 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Les investisseurs ont été rassérénés par la victoire de leur champion, le conservateur Shinzo Abe, aux élections à la chambre haute du Parlement. Le Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) présidé par M. Abe et son allié du Nouveau Komeito (centre) y ont remporté la majorité absolue du Sénat. Parmi les principaux gagnants du jour a figuré le groupe de jeux vidéo Nintendo, qui a gagné 4,00% à 14 050 yens, profitant de spéculations sur la fin possible d'une interdiction sur la vente de consoles en Chine. Le groupe d'électronique NEC a grimpé pour sa part de 4,24% à 246 yens et le fabricant de cosmétiques Shiseido de 2,12% à 1 539 yens. Les compagnies maritimes ont constitué l'un des secteurs les plus porteurs, Nippon Yusen est montée de 3,41% à 303 yens, avec les groupes immobiliers, Mitsui Estate s'est renforcé de 0,93% à 2 823 yens. Le groupe d'électronique Sharp a à l'inverse chuté de 3,64% à 450 yens, pénalisé par la publication d'un article de presse affirmant qu'il pourrait procéder à une nouvelle augmentation de capital, à hauteur de 100 milliards de yens (770 millions d'euros), en partie pour faire face à des échéances de remboursement de dette.