Après avoir hésité au cours de la semaine, les cours du blé et du maïs se sont finalement orientés à la hausse, notamment à cause de doutes sur les exportations d'Ukraine et de Russie, tandis que le soja s'est stabilisé. "Pour le maïs et le blé, l'une des principales préoccupations, c'est la disponibilité de la récolte de la région de la mer Noire, en Russie et l'Ukraine", à la fois en proie à des tensions politiques et à des menaces de gel, a remarqué Bill Nelson de Doane Advisory Services. Les analystes d'Allendale précisaient que "les exportateurs ukrainiens pourraient ne pas être en mesure d'expédier près de 20% du maïs promis à la Chine", dans un accord signé en octobre, soit "de 200 000 à 550 000 tonnes". De plus, "le marché continue à s'inquiéter d'une baisse des exportations de blé russe", ajoutaient-il. "Si ces craintes s'avèrent justifiées, les Etats-Unis pourraient récupérer la demande de blé et de maïs à laquelle ne peuvent plus répondre l'Ukraine et la Russie", ce qui ferait augmenter les cours des deux céréales, a noté Bill Nelson. Au cours des jours précédents, le marché agricole a en outre digéré deux rapports jugés plutôt positifs du ministère de l'Agriculture des Etats-Unis (USDA), l'un faisant état de stocks révisés à la baisse, et l'autre annonçant des ventes jugées encourageantes pour la demande. "A cette époque, les volumes échangés diminuent à cause des fêtes, les investisseurs sécurisant leurs positions avant la fin de l'année", a noté Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors, notamment à propos du maïs. "Cela peut mettre la patience à rude épreuve, car les cours sont susceptible de varier inexplicablement à cause du manque de liquidités." Selon le second rapport de l'USDA, les objectifs de vente du soja ont en particulier été fidèles aux attentes, avec un peu plus de 800 000 tonnes vendues, contre 700 000-1 million escomptées. "Les ventes de soja devraient continuer à un niveau très élevé en raison de la demande en Chine", a noté Bill Nelson. "La Chine importe du soja à un rythme effréné, et les Etats-Unis sont actuellement leur source principale d'importation." Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé sur le marché, s'échangeait vendredi en séance à 4,0450 dollars contre 3,9500 dollars vendredi dernier (+2,40%). Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, s'échangeait à 6,0900 dollars contre 5,9400 dollars en fin de semaine dernière (+2,52%). Le boisseau de soja pour livraison en janvier, le contrat le plus échangé, s'établissait à 10,3275 dollars contre 10,3600 dollars il y a une semaine (-0,31%).