M. Rachid Hadj Laâzib, ancien cadre au ministère du Travail, a animé, samedi dernier, à Constantine, une conférence sous le thème "Déficit de communication". Cette conférence a été axée autour du nouveau statut de la Fonction publique et de la nouvelle grille des salaires. "La nouvelle grille des salaires de la Fonction publique a été conçue selon une logique cohérente, mais il est à déplorer un déficit de l'Etat en matière de communication", a déclaré M. Rachid Hadj Laâzib. En effet, cette rencontre a été organisée par l'Association "Presse de demain", avec la participation de la Fondation, friedrichEbert. "Le manque de communication autour du nouveau statut de la Fonction publique et de la nouvelle grille des salaires qui en découlait est à la base de nombre de contestations soulevées autour de cette loi", a estimé l'orateur. La communication de l'Etat autour de ce nouveau code qui va toucher largement tous les segments du monde du travail, est vraiment insuffisante et ce, en comparaison avec le colossal travail de sensibilisation effectué au moment de la promulgation du statut général de l'employeur au début des années 1980, a soutenu l'intervenant. Evoquant le passé de la politique salariale de l'Etat algérien depuis les années 1970, M. Hadj Laâzib, a relevé dans ce sens "le blocage des salaires depuis le début des années 1990 qui s'est traduit par une incohérence très préjudiciable aux cadres et aux compétences du pays". Le salaire minimum garanti (SMIG) a été multiplié par 10 pendant cette période, alors que la rémunération des universitaires et des cadres était "bloquée", ce qui a conduit, selon lui, à une réduction insensée de l'éventail des salaires. A titre d'exemple, cette situation, dira-t-il, a fait qu'un professeur du cycle secondaire n'était plus payé que + 1,3 le Par ailleurs, la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique a permis de rouvrir l'éventail des salaires, mais, fera remarquer le conférencier, le risque est grand de le voir se refermer de nouveau en cas de nouvelle augmentation du Smig sans une augmentation en parallèle des autres catégories de salariés.