La Bourse de Tokyo a fini en petite hausse vendredi après avoir évolué dans le rouge toute la matinée sur fond de statistiques économiques plutôt médiocres, dans une séance peu animée en cette période de fêtes de fin d'année. A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un modeste gain de 0,06% (+10,21 points) à 17 818,96 points. L'indice s'est apprécié de 1,12% sur l'ensemble de la semaine (réduite à quatre jours, les marchés étant fermés mardi pour cause d'anniversaire de l'Empereur) grâce à la bonne tenue de Wall Street, dopée par la solidité de l'économie américaine, et au regain subséquent du dollar. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,44% (+6,24 points) vendredi, à 1 427,50 points. La séance a été très peu active en ce lendemain de Noël (pas férié au Japon), avec seulement 1,6 milliard de titres échangés sur le premier marché. A la clôture, le dollar se situait à 120,19 yens, stable par rapport à la veille, tout comme l'euro (146,80 yens). La place tokyoïte a démarré sur une note négative, peu après la publication d'indicateurs très mitigés pour le mois de novembre. L'inflation a ralenti en novembre pour le quatrième mois d'affilée, accentuant la pression sur la Banque du Japon (BoJ), tandis que production industrielle et consommation ont chuté dans un archipel en récession. Les investisseurs attendent désormais des engagements concrets du Premier ministre Shinzo Abe, tout juste réélu par le Parlement. Première annonce de son nouveau mandat, un nouveau plan de relance de l'ordre de 3.500 milliards de yens (24 milliards d'euros) doit être dévoilé samedi.
Sony encore victime de pirates Dans ce marché sans entrain, le tableau a au final été largement positif: 155 valeurs de l'indice Nikkei ont affiché une progression, contre 64 en repli et six inchangées. La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale accidentée Fukushima Daiichi, a signé la meilleure performance de la journée (+5,22% à 483 yens). Selon l'agence de presse Kyodo, qui cite des sources proches du dossier, le parquet a décidé de ne pas poursuivre trois anciens dirigeants de la firme pour négligence professionnelle, estimant que la catastrophe nucléaire de mars 2011 ne pouvait pas leur être imputée. Le feuilleton judiciaire est cependant loin d'être terminé car ces responsables pourraient être inculpés par la suite, précise Kyodo. Deuxième sur le podium, le groupe d'équipements audiovisuels Pioneer a bondi de 4,93% à 234 yens, retrouvant quelques couleurs après un mois de décembre difficile. Autre valeur en vue, la méga-banque Sumitomo Mitsui Financial Group (+0,68% à 4 435,5 yens). Elle a annoncé jeudi, après la fermeture, l'acquisition par une de ses filiales des activités japonaises de banque de détail de l'américain Citigroup. A l'inverse, le groupe japonais de bureautique et d'appareils photo Canon a glissé de 2,45% à 3 927 yens. Honda a également rétrogradé de 1,11% à 3 620 yens: le constructeur automobile, échaudé par une série de rappels, notamment pour cause d'airbags défectueux, a de nouveau retardé le lancement de sa dernière berline de luxe Legend pour procéder à d'ultimes vérifications. Ses rivaux Toyota et Nissan ont accéléré au contraire, le premier de 1,11% à 7 696 yens, le second de 0,51% à 1 068 yens. Du côté des autres grands noms, Sony a perdu 0,25% à 2550,5 yens. Après les mésaventures de sa filiale de cinéma américaine, victime d'une vaste attaque informatique attribuée par les autorités américaines à la Corée du Nord, le fleuron nippon de l'électronique a vu les réseaux en ligne de sa console de jeu vidéo PlayStation piratés par un groupe de hackers aux Etats-Unis le jour même de Noël.