Lors d'un débat très ouvert, direct et enrichissant, son excellence Mme Marcia Covarrubias, nommée Ambassadeur du Chili à Alger en 1992, a insisté sur le fait du renforcement des relations économiques entre nos deux pays. Ainsi, afin de mieux exposer les moyens de booster ce partenariat, qualifié de gagnant-gagnant, son Excellence a organisé une table ronde sous le thème de " l'expérience du Chili en matière de promotions des exportations", en présence de M. Roberto Paiva Directeur de PROCHILE et Docteur en Sciences économiques à l'Université de Grenoble en visite en Algérie, ainsi que plusieurs professionnels dans le domaine économique. Sachant que les relations diplomatiques entre l'Algérie et le Chili ont repris en 1990 après avoir été interrompues en 1973 à cause du coup d'Etat, où l'Algérie comme de coutume s'est montrée accueillante et a reçu 500 exilés chiliens très marqué par l'hospitalité algérienne. En effet, l'idée de redynamiser les relations commerciales et économiques algéro-chiliennes a été soutenus par l'ensemble de participants qui ont pris part à cette rencontre, Mr Ali Harbi est un expert sur le Chili, et " Secrétaire Général du CARE", le Directeur d'Amérique Latine du MAE l'Ambassadeur Chakib Kaïd, la Sénatrice (Conseil de la Nation) Hafidah Benchehida, le Représentant de la Banque Mondiale pour l'Algérie Mr. Emmanuel Noubissier Ngakam, et M. Mohamed Laïd Benamor, P-DG du groupe agroalimentaire Benamor. Le but ciblé lors de cette table ronde est de booster les activités économiques et d'emploi accessibles aux coopérateurs chiliens et algériens. Entre autres, M. Paiva a indiqué que l'objectif de PROCHILE est de promouvoir les exportations de biens et services, soutenir l'attraction des investissements étrangers et le tourisme, lors de la présentation du PROCHILE, tout en soulignant que l'économie de son pays est libérale et ouverte sur l'extérieur, le Chili a conclu à ce jour 24 accords de libre-échange qui le lient à 61 pays, ce qui lui permet de conforter ses positions commerciales et son rôle de plate-forme d'exportation en Amérique du Sud, mais aussi vers la zone Asie-Pacifique. Si le Chili est un marché compétitif et exigeant, l'ouverture, la solidité et le dynamisme de son économie en font une destination attractive, aussi bien pour les exportateurs que pour les investisseurs. Pis encore, M. Paiva a présenté les produits chiliens exportés vers le monde comme les Myrtilles fraîches, raisins de table, prunes fraiches, pomme déshydraté, panneaux de fibre de bois, saumons du pacifique, les moules, etc,… avant de montrer les chiffres détaillés sur d'autres échanges commerciaux du Chili et d'autres pays dans le monde y compris l'Algérie en 2013, il a cité dans ce sens, le secteur des mines, l'industrie, l'agroalimentaire, l'agriculture et la pêche. En ce qui concerne les échanges commerciaux entre le Chili et l'Algérie durant l'année 2013 nous vous proposons les tableaux suivants établis par PROCHILE sur les exportations et les importations du Chili vers l'Algérie: Par ailleurs, M. Paiva a fait savoir que ''les relations entre le Chili et l'Algérie doivent être fortes et solides, car dans les moments difficiles que traversait le Chili en 1970 (coup d'état), des dizaines de milliers de chiliens furent alors contraints à l'exil. Parmi les destinations prisées par ces exilés, l'Algérie, de nombreux étaient ces Chiliens à savoir choisi de s'installer à Alger, et la pluspart d'entre eux enseignaient dans les instituts et universités du pays, d'autres travaillaient dans les entreprises nationales. Ils étaient chez eux, jouissant de la protection de la fraternité des Algériens'', a-t-il dit. Avant de poursuivre : ''le Chili est un modèle économique ouvert et stable dans le monde, favorable aux investissements donc nous voulons coopérer avec des entreprises algériennes étatiques ou privées pour développer l'économie des deux pays, afin de construire une base solide entre les sociétés chiliennes et algériennes surtout dans le domaine agroalimentaire car l'Algérie est un pays très réputé dans ce domaine donc nous voulons avoir une collaboration étroite entre le secteur public et privé des deux pays'', a-t-il dit. En ajoutant, également que ''l'économie du Chili est libérale, dont elle est considérée la plus stable durant ces dernières années en Amérique latine mais aussi aux Etats-Unis, car les relations commerciales avec ces derniers semblent être excellentes, et nous voulons qu'elle soit adéquate en Algérie'. Entre autres, M. Paiva a souligné, aussi, que son pays a connu de nombreuses réformes ces dernières années, comme la privatisation des entreprises d'Etat, notamment dans tous les secteurs et surtout ceux du cuivre, l'agroalimentaire et les industries et bien d'autres secteurs, ce qui montre la richesse de ce petit pays de l'Amérique du Sud. Il a précisé, notamment, que la principale exportation du pays est le cuivre qui couvre 91% des produits exportés vers le monde, et représente 49 % du marché mondial. Le Chili est le leader mondial en ce domaine. Mais, il exporte aussi de l'argent et de l'or en moindre quantité. D'autre part, s'agissant du tourisme, M. Paiva a fait état que le pays reçoit un nombre grandissant de touristes attirés par la beauté naturelle du pays, qui contient des déserts lunaires et des glaciers antarctiques, des forêts humides et une des rares régions possédant un climat méditerranéen dans le monde. Le tourisme au Chili est devenu une des principales ressources économiques, spécialement dans les zones extrêmes du pays (désert d'Atacama au nord, Patagonie, Terre de Feu au sud). Les principaux lieux touristiques sont situés dans des zones extrêmes. San Pedro de Atacama, dans le nord du pays est très visité par les étrangers pour contempler l'architecture d'origine inca, les lagunes de l'Altiplano, la Valle de la Luna plébiscitée pour son étrangeté et les geysers du Tatio. Près de Putre, dans l'extrême nord, il est conseillé de se rendre au lac Chungará et le volcan Parinacota situé dans le parc national Lauca à plus de 4 500 mètres d'altitude. Dans sa participation à ce débat très riche, le Représentant de la Banque mondiale a déclaré que le Chili était souvent cité en exemple par les réformes accomplies ces dernières années, et a exprimé la bonne disposition de la BM à agir afin de faciliter les projets de meilleure envergure et les échanges d'expériences, mais qu'elle n'intervenait uniquement qu'en cas de demande des autorités. De même, l'expert Ali Harbi, secrétaire général de CARE, qui vient de finir une recherche sur les compléments dans les économies algérienne et chilienne a contribué de manière informée et opportune à ce débat, afin d'apporter plus de lumière sur le potentiel économique chilien, qui pourra élargir les relations bilatérales. Apres cette intervention, M Paiva et son excellence Mme. Covarrubias, ont été reçus par le ministre du Commerce et assisté à une réunion très fructueuse et ouverte avec son directeur de Cabinet, M. Paiva a annoncé que le Chili participera à la Foire internationale d'Alger. Avant de se rendre en Algérie M. Paiva a entamé sa tournée au Maghreb en visitant le Maroc et la Tunisie avant de faire escale en Algérie. A Casablanca, il a inauguré le Bureau Commercial conjoint des Pays du Traité du Pacifique : Chili, Colombie, Mexique et Pérou, il s'agit du deuxième Bureau Commercial conjoint, le premier est à Istanbul en Turquie, pays avec lequel le Chili a signé un Traité de libre-échange. A Tunis, où son excellence Mme Marcia Covarrubias l'a accompagné en sa qualité d'Ambassadeur, où ils ont eu des audiences avec le ministre des Finances et le ministre de l'Industrie et des Mines. Ils ont eu des réunions de travail avec le Bureau Exécutif de l'UTICA , clôturant cette visite par une réunion avec la présidente de l'UTICA Mme Wided Bouchamaoui. Ils ont eu en parallèle plusieurs réunions avec des hommes et femmes d'affaires tunisiens intéressés par le Chili.