Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a annoncé que le système de gestion des barrages sera revu dès le début de l'année 2008. "Un système de gestion sera développé au niveau local, car chaque barrage aura un directeur avec son propre statut qui lui donnera toute la responsabilité, même en ce qui concerne le budget", a annoncé hier le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, au siège de son département, lors d'une réunion avec les responsables de la gestion des 59 barrages exploités par l'Agence nationale des barrages. M. Abdelmalek Sellal a remis en cause le mode de gestion actuel et a exhorté les responsables à revoir leurs méthodes. "Revoir le système de gestion des barrages, est une nécessité absolue, cette gestion doit être développée localement dès 2008", a annoncé le ministre qui a ajouté que "chaque barrage aura un directeur avec son propre statut qui sera le premier responsable au niveau de la gestion et du budget octroyé". En outre, le ministre des Ressources en eau a annoncé qu'une formation spécifique sera discernée aux agents chargés de l'entretien, à partir du mois de janvier et que les ingénieurs se chargerons sur place de la partie électromécanique et de la partie génie civil. A propos de l'état actuel de nos barrages, vraisemblablement vétustes, le ministre a estimé que ce secteur a besoin de grands investissements. Il a annoncé que l'étude faite par l'EDF en 2005 sera remise à jour. Une nouvelle étude sera prochainement lancée pour évaluer l'état actuel du secteur pour "éviter toute mauvaise surprise", selon le ministre. En outre, M. Sellal, a annoncé que la protection des bassins versants sera renforcée par l'acquisition de nouvelles dragues. Cette tâche sera prise en charge par le secteur des forêts qui va également mettre en place des pépinières spécifiques aux reboisements de ces zones. Lors de cette réunion, le ministre a appelé à maintes reprises les responsables de l'exploitation des barrages de changer de comportement et de mentalité en matière de mode de gestion, en leur demandant de prendre exemple sur ce qui se fait au niveau du complexe de Beni Haroun. Selon le ministère des Ressources en eau, les dernières averses qu'a connues le pays en ce début de novembre ont porté les réserves totales à un peu plus de 2,5 milliards de m3. Le taux de remplissage des barrages a, ainsi, atteint 43,28% contre 41,45% à la même période de l'année 2006 et 41,51% en 2005. Les plus importants apports de ces derniers jours ont été relevés dans l'ouest du pays. Les 16 barrages que compte l'ouest de l'Algérie, auparavant la plus défavorisée en matière de pluviosité, ont reçu 118 millions de m3, soit un taux de remplissage de 27,58% contre 25,23% à la même période de 2006 et 15,21% l'année d'avant. L'ouest du pays, connu pour son déficit hydrique, a vu cette fois-ci ses réserves augmenter jusqu'à atteindre 435 millions de m3. Par contre, la région du Chéliff qui reste déficitaire, n'a reçu que 25 millions de m3, portant le taux de remplissage à 19,51% contre 17,22% à la même période de l'année 2006. Quant aux 11 barrages du centre de l'Algérie, ils ont reçu 15 millions de m3, soit un taux de remplissage de 60,44% contre 49,38% en 2006. Certains ont atteint un taux de remplissage de plus de 90%. Le barrage de Keddara est rempli à 67,26%, Tichy Haf (77,39%), Tilesdit (97,52%), Taksebt (90,24%), et Lakchal (54,70%).