La Bourse de Tokyo attend sans crainte cette semaine, misant sur les bons résultats attendus d'entreprises nipponnes et la mise en veilleuse des risques de confrontation entre la Grèce et ses créanciers. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché vendredi un gain de 0,82%, à 17 648,50 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a cependant cédé 0,15%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné pour sa part vendredi 0,50% à 1 417,19 points, mais a reculé de 0,15% sur la semaine. La séance a été relativement active avec plus de 2,2 milliards de titres échangés sur le premier marché. A l'heure de la clôture, le dollar se situait à 117,29 yens, un peu plus haut que jeudi à la fermeture. L'euro s'appréciait fortement, à 134,50 yens, contre 132,94 yens la veille, un mouvement qui encourage l'achat d'actions de sociétés bien implantées sur le Vieux continent. Outre l'appui du marché des changes, la place tokyoïte a été revigorée par les gains enregistrés à New York. Les marchés américains ont connu un regain d'optimisme sur la Grèce, semblant reconsidérer avec moins d'inquiétude la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de mettre fin à une facilité de financement pour les banques grecques --ce qui pourrait selon certains accentuer la pression sur Athènes pour trouver un compromis sur sa dette. Par ailleurs, les cours du pétrole se sont redressés après un accès de faiblesse mercredi, le marché semblant se chercher un niveau plancher, signal jugé encourageant pour l'activité. Enfin, la Bourse de Tokyo a été tirée par de bonnes publications d'entreprises, ont insisté des courtiers. "Certes il y a eu quelques mauvais résultats, mais dans l'ensemble l'affaiblissement du yen fait son effet, et nous voyons davantage d'entreprises relever leurs prévisions" de bénéfices annuels, a observé Juichi Wako, analyste chez Nomura, cité par Bloomberg News. "Certes il y a eu quelques mauvais résultats, mais dans l'ensemble l'affaiblissement du yen fait son effet, et nous voyons davantage d'entreprises relever leurs prévisions" de bénéfices annuels, a observé Juichi Wako, analyste chez Nomura, cité par Bloomberg News. Une partie des firmes nippones "voient leurs profits se renforcer, et cela n'est pas seulement dû au fléchissement du yen. Du coup, cela pousse la Bourse à grimper", a renchéri Soichiro Monji, expert de la société d'investissement Daiwa. La Grèce suscite également moins d'inquiétude. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mercredi soir qu'elle mettait fin à une facilité de financement pour les banques grecques --ce qui pourrait selon certains accentuer la pression sur Athènes pour trouver un compromis sur sa dette. Mais le conseil des gouverneurs a maintenu la procédure qui permet aux établissements hellènes d'obtenir des liquidités d'urgence auprès de la Banque centrale grecque. La BCE "ne veut certainement pas prendre la responsabilité de pousser la Grèce hors de l'euro" en asséchant toutes les sources de financement, expliquait Dario Perkins, économiste chez Lombard Street Research. Une partie des firmes nippones "voient leurs profits se renforcer, et cela n'est pas seulement dû au fléchissement du yen. Du coup, cela pousse la Bourse à grimper", a renchéri Soichiro Monji, expert de la société d'investissement Daiwa.
Sony conforte son rebond Le fabricant de puces micro-contrôleurs d'automobiles Renesas Electronics a fait partie des grands gagnants, s'envolant de 10,31% à 941 yens. Il a vu son profit net multiplié par presque sept sur les neuf premiers mois de l'exercice 2014/15, et espère renouer avec les bénéfices pour l'ensemble de l'année, conforté par une solide demande des constructeurs. Egalement en forme, le spécialiste des textiles Toray Industries a rebondi de 2,32% à 987,7 yens, après sa lourde chute de la veille suite à un léger abaissement de ses prévisions malgré le succès des fibres de carbone. Sony, qui avait bondi de 12% jeudi, a continué de progresser (+1,19% à 3 138,5 yens). Le fleuron de l'électronique a fait état de résultats meilleurs qu'escompté mercredi, espérant finir l'année dans le vert sur le plan opérationnel, et ses mesures drastiques de restructuration semblent finir par séduire les investisseurs. L'équipementier automobile Takata a quant à lui gagné 3,98% à 1 410 yens: la perte de 31 milliards de yens qu'il anticipe pour l'exercice 2014/15 était largement attendue, et la hausse de ses ventes et bénéfice d'exploitation pour les neuf premiers mois a pu rasséréner les donneurs d'ordres. En revanche, le constructeur de petites voitures et deux-roues Suzuki a plongé de 5,83% à 3 439,50 yens, après un abaissement de sa prévision de bénéfice net annuel, sur fond de difficultés au Japon et dans plusieurs pays d'Asie du sud-est. De même, Nikon, grand nom de la photographie, a vu son titre plonger de 5,47% à 1 467 yens, après avoir annoncé une chute de 55% de son bénéfice net sur la période d'avril à décembre et abaissé drastiquement ses prévisions annuelles. A noter enfin, le petit gain de Fujifilm Holdings (+0,49% à 3 981 yens): pour la première fois depuis le début de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, un traitement antiviral élaboré par l'une des filiales du groupe nippon a montré des résultats "encourageants", selon l'Inserm. Parmi les entreprises qui révéleront leurs performances dans les jours à venir figurent notamment Nissan, SoftBank et Dentsu qui doivent présenter leurs comptes trimestriels. Rakuten, Asahi Group et Kirin présenteront quant à eux leurs résultats annuels.