Une enquête d'utilité publique concernant le futur complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) a été "officiellement lancée", a-t-on appris, hier, du wali, Ali Bedrici. Ce responsable, qui a signé l'arrêté d'ouverture de cette enquête, a également indiqué, dans le même contexte, que les "études d'impact sur l'environnement du complexe ont été réalisées et remises aux secteurs techniques concernées pour avis et éventuelles réserves". L'enquête d'utilité publique est une procédure de consultation du public qui s'applique à tous les grands projets. Son objectif est d'informer le public et de recueillir son avis sur un projet relativement avancé, afin d'éclairer les décisions à prendre par les maîtres d'ouvrage. Ainsi, un commissaire enquêteur a été désigné pour mener cette mission inscrite dans le cadre d'une procédure définie par la règlementation en vigueur en Algérie, a déclaré M. Bedrici, précisant que les citoyens peuvent formuler leurs observations sur un registre coté et paraphé ouvert à cet effet pour une durée d'un mois au siège de la commune d'El Milia. Le wali a également souligné que les résultats de l'enquête publique et des études d'impact sur l'environnement seront transmis au ministère de l'Aménagement du territoire pour "étude et prise de décision finale". Le contrat relatif à la réalisation de ce complexe qui prévoit, dans une première phase, une production de deux (2) millions de tonnes d'acier par an, sera signé "dans les tout prochains jours" entre le groupe Algerian Qatar Steel (AQS) et le groupe italien Danieli, un des leaders mondiaux dans la construction d'usines sidérurgiques. Cette firme disposera d'un délai contractuel de vingt (20) mois pour livrer le complexe, a appris l'APS de sources officielles. Pour rappel, les statuts portant création de la société mixte algéro-qatarie pour le projet sidérurgique de Bellara, signés le 20 janvier 2014 à Jijel, ont marqué la naissance officielle de cette société chargée de gérer ce projet sidérurgique devant être réalisé en partenariat entre le groupe algérien Sider, à hauteur de 51 %, et l'entreprise qatarie Qatar-Steel (49 %).