La signature, avant-hier à Alger, d'un relevé de conclusion des consultations préparatoires à l'application de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et d'un arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités au Nord Mali. Engage les parties maliennes en conflit à procéder à un arrêt immédiat des hostilités. Dans cet arrangement, dont notre journal a obtenu une copie, il est précisé que "tenant compte de la précarité de la situation prévalant à Ménaka, dans le Nord du Mali, et dans d'autres localités, du risques d'affrontements violents qui peuvent s'en suivre, et l'obligation du respect des engagements antérieurs en matière de cessation des hostilités pour favoriser le parachèvement du processus de paix et de réconciliation au Mali, les parties s'engagent à observer et à mettre en œuvre le respect par toutes les parties de leurs engagements antérieurs". A cet effet, "les parties s'engagent en faveur de la cessation de toute hostilité, le retrait de la localité de Ménaka des éléments armés de la Plateforme et leur retour à leur position initiale, le repli des éléments armés de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA), au-delà d'un rayon de 20 km autour de la localité de Ménaka". "Le positionnement des Forces Armées Maliennes (FAMas) dans cette ville, dans le respect des engagements antérieurs, en concertation avec les autorités compétentes, la protection de la population civile à Ménaka et sur toute l'étendue du territoire malien par la Minusma, par le déploiement d'une composante militaire, policière et civile", a-t-on ajouté. Il est question aussi de "l'envoi des équipes mixtes d'observation et de vérification (EMOV) en vue de contrôler l'effectivité du cessez-le-feu et d'enquêter sur d'éventuelles violations dans toutes les localités concernées y compris à Ménaka". Cet arrangement "prend effet, sous la supervision de la Minusma avec la collaboration des autorités locales, dès sa signature et reste en vigueur jusqu'à la mise en place des mécanismes pertinents prévus par l'Accord et selon son calendrier de mise en œuvre", précise le document. La mise en œuvre "des modalités techniques et opérationnelles relatives à la situation à Ménaka, doit être achevée dans un délai ne dépassant pas les 72 heures suivant la signature de l'arrangement", a-t-on conclu.
Un tournant vers le meilleur, pour le retour de la paix et la stabilité S'exprimant à l'occasion de la cérémonie de signature, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a indiqué que ces deux documents constituaient "un tournant vers le meilleur" pour le retour de la paix et la stabilité au Mali. Le ministre a considéré que les documents, signés par les membres de la médiation internationale élargie, dont l'Algérie est chef de file, et par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), renseignaient sur la volonté de l'ensemble des parties d'œuvrer pour la stabilité du Mali et l'épanouissement de son peuple. M. Lamamra a, à cette occasion, invité les membres de la CMA à signer, dans les plus brefs délais, l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Il a fait part du soutien et de l'encouragement permanents de l'Algérie au Mali et à son peuple. Par ailleurs, le chef de délégation et représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), Bilal Ag Acherif, a qualifié, de contribution "précieuse" et "sérieuse" la signature d'un relevé de conclusion des consultations préparatoires à l'application de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et d'un arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités au Nord Mali. Dans son allocution lors de la cérémonie de signature, M. Agi Ache Rif a souligné que ces deux documents traduisaient "un engagement clair de la part du gouvernement malien, de la CMA, de la médiation internationale et des parties internationales ici présentes", car constituant "une contribution précieuse et sérieuse pour faciliter l'application de l'Accord pour la paix et la réconciliation signé le 15 mai dernier, en attendant sa signature par la CMA le 20 juin". Il a, d'autre part, mis l'accent sur l'importance de ces documents dans la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, préconisant de réunir "les conditions nécessaires pour réaliser une paix véritable qui permettra aux Azawads et au peuple malien d'amorcer une nouvelle étape dans le cadre de la justice, de la sécurité et du respect de la dignité humaine". M. Ag Acherif a ajouté que la coordination s'engage "à respecter les documents signés", appelant les Maliens à mettre fin à toutes les opérations militaires et aux violations des droits civils". A cette occasion, le représentant de la CMA a appelé à l'appui de tous les efforts visant à rétablir la confiance entre les enfants du peuple malien et à favoriser le retour de la paix et de la stabilité dans ce pays.
Mongi salue l'Algérie Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mongi Hamdi, a félicité la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) d'avoir décidé de signer l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, le 20 juin prochain à Bamako. " Je félicite les membres de la CMA d'avoir décidé de signer l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, le 20 juin prochain", a-t-il indiqué lors de la cérémonie de signature d'un relevé de conclusions des concertations préparatoires à la mise en œuvre de l'Accord de paix et d'un arrangement sécuritaire pour l'arrêt des hostilités au Nord Mali. M. Mongi a, par ailleurs, salué l'Algérie, et à sa tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses efforts consentis tout le long du processus du dialogue pour le retour de la paix et de la sécurité au Mali", qualifiant la signature des deux documents de " moment historique ". Il a affirmé que par la signature des deux documents, " les membres de la CMA ont démontré leur capacité à mettre en avant l'intérêt du peuple malien ", saluant " leur courage, esprit de compromis et sens de responsabilité ". Le chef de la MINUSMA a également salué les chefs des mouvements politico-militaires du Nord du Mali engagés au sein de la plateforme d'Alger pour leur participation active au déroulement du processus de paix et pour avoir signé le 15 mai dernier l'accord à Bamako.
Diop reconnait les efforts de l'Algérie Le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a salué a l'occasion de la cérémonie, au nom du Président malien, l'Algérie et son Président Abdelaziz Bouteflika pour leurs efforts consentis en faveur de l'application effective de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali. M. Diop s'est félicité de la signature ce vendredi à Alger d'un relevé de conclusions des consultations préparatoires à l'application de l'Accord de paix et d'un arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités au Nord Mali, la qualifiant d'un pas supplémentaire accompli pour l'application de l'Accord de paix, issu du processus d'Alger, signé le 15 mai à Bamako. Cette signature, a précisé M. Diop, va favoriser l'harmonie et la sécurité sur tout le territoire malien, notamment, a-t-il souligné, avec la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation. Par la même occasion, M. Diop a réitéré son appel à toutes les parties maliennes à rejoindre " ce train de la paix pour l'intérêt exclusif du Mali, pour une paix durable ". Le ministre a considéré que les documents, signés par les membres de la médiation internationale élargie, dont l'Algérie est chef de file, et par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), vont "créer toutes les conditions requises pour l'application de l'accord". "Toutes les parties ont fait des concessions pour l'application effective de l'accord de paix", a-t-il affirmé, ajoutant que "la paix ne se réalisera que par les Maliens eux-mêmes". Pour sa part, le représentant des chefs des mouvements politico-militaires du Nord du Mali engagés au sein de la plateforme d'Alger, Harouna Touré, a salué à l'occasion de la signature de l'accord, les efforts de l'Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale élargie, pour le retour de la paix et de la stabilité dans son pays. "La plateforme réitère ses remerciements, ses encouragements et ses félicitations au peuple frère de la République Algérienne Démocratique et Populaire, à son président Abdelaziz Bouteflika, à son Gouvernement, ainsi que la communauté internationale toute entière", a-t-il indiqué lors de la cérémonie de signature du relevé de conclusion des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, et d'un document contenant des arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités. Concernant les consultations préparatoires à la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, M , Touré a expliqué qu' "au terme de débats nourris et enrichissants, empreints de franchise et de convivialité, la médiation a demandé en termes clairs à la plateforme d'abandonner la position de Ménaka pour créer les conditions favorables à la mise en application des clauses de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé le 15 mai 2015 par la grande majorité des parties prenantes". "A cette requête dont l'issue est heureuse pour tous à condition que toutes les parties concernées soient de bonne foi, la plateforme a tenu à exprimer ses sentiments et faire des propositions de sortie de crise", a-t-il fait savoir. Entre autres propositions, la plateforme avait demandé, selon lui, à "la médiation internationale d'adhérer à l'organisation d'une mission sur Ménaka, composée de la médiation élargie, de la plateforme, des autorités traditionnelles (chefferie traditionnelle) de Ménaka, de la Collectivité Locale de Ménaka (Maire), les députés en vue de parvenir à une solution heureuse. Ce qui au sortir de la salle de réunion semblait être un acquis". "Ici à Alger, la plateforme a été très sensible aux différentes sollicitations de la médiation aux principes desquels elle adhère totalement. Cependant, elle réitère sa position exprimée lors la réunion du 20 mai à Bamako car elle estime que la solution aux arrangements sécuritaires à Ménaka passe nécessairement par la consultation des populations et la globalisation de tous les cas de figures", a-t-il ajouté. Pour lui, la plateforme s'en remet à l'Accord de paix signé le quinze (15) mai 2015 à Bamako. Elle appelle "les frères de la CMA à venir sans délai signer l'Accord, la Communauté internationale et le Gouvernement à s'atteler à l'application de l'Accord".