La Bourse de Paris montrait des signes de fragilité lundi à la mi-journée (-0,77%), dans un contexte d'incertitude quant à la politique monétaire américaine, sur fond d'inquiétude sur la croissance en Chine. Hier matin, l'indice CAC 40 perdait 35,84 points à 4.639,29 points, dans un volume d'échanges de 664 millions d'euros. Vendredi, le marché Parisien avait repris sa respiration (+0,36% à 4.675,13 points) au lendemain d'un fort rebond et après une semaine d'excès, alimentés par des craintes sur la croissance chinoise. "La baisse du marché est le reflet de l'anxiété des investisseurs à l'approche d'une rentrée de septembre plutôt chargée", constate Christopher Dembik, un économiste de Saxo Banque. "Malgré les turbulences chinoises, la probabilité que la banque centrale américaine augmente ses taux dès le 17 septembre est plus forte que beaucoup d'investisseurs ne le croient", ajoute-t-il. Dans cette perspective, les marchés attendent notamment la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi américain, la Fed faisant largement dépendre ses décisions de politique monétaire de la teneur de la reprise aux Etats-Unis. Le numéro deux de la banque centrale américaine, Stanley Fischer, a laissé la porte entr'ouverte samedi à un relèvement des taux d'intérêt dès septembre tout en reconnaissant que la Fed surveillait étroitement l'évolution de l'économie chinoise. Les déboires de la Bourse chinoise et les inquiétudes sur une possible contagion du ralentissement chinois au reste du monde ont nourri plusieurs séances d'extrême volatilité sur les places boursières de la planète la semaine dernière. "Il semble trop tôt pour tirer des conclusions sur les conséquences des dévaluations de la monnaie chinoise et des répercussions de la chute des indices boursiers chinois (après une phase d'euphorie irrationnelle) sur la croissance mondiale et sur l'activité des groupes internationaux cotés en Bourse", note de son côté Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse. Du côté des valeurs, Eurofins Scientifics reculait de 0,91% à 289,60 euros après avoir en hausse. Le groupe a dans un premier temps bénéficié d'un relèvement de ses objectifs de ventes et de rentabilité opérationnelle pour l'année 2015, après avoir enregistré un bond de 34% de son bénéfice net au premier semestre. Iliad perdait pour sa part 3,73% à 202,65 euros, ne profitant pas d'une hausse de 16% de son bénéfice net au premier semestre à 163 millions d'euros, grâce notamment au recrutement d'un million de nouveaux clients. Elior (+1,16% à 17,94 euros) était favorisé par un relèvement de recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant par la banque d'affaires Bryan Garnier. Le secteur pétrolier et parapétrolier reculait dans le sillage des cours du brut à l'image de Vallourec (-1,57% à 11,60 euros), Maurel et Prom (-2,67% à 4,70 euros), Total (-1,82% à 40,43 euros) ou encore Technip (-1,62% à 48,25 euros). Fleury Michon (-1,89% à 63,77 euros) n'était pas recherché en dépit d'une publication faisant état d'une hausse de 5% de ses bénéfices au premier semestre, prévoyant en outre une croissance de son chiffre d'affaires et une stabilité de son résultat net cette année.
Shanghai finit en baisse de 0,82%, Shenzhen chute de 3,06% La Bourse de Shanghai a terminé lundi en baisse de 0,82% tandis que Shenzhen plongeait de 3,06% dans un marché miné par des prises de bénéfices de la part des investisseurs après le vigoureux rebond en fin de semaine dernière, et prudent avant la publication d'indicateurs manufacturiers cruciaux. L'indice composite shanghaïen a cédé 26,36 points, à 3.205,99 points dans un volume d'échanges de 431,1 milliards de yuans (60,33 millards d'euros). La Bourse de Shenzhen de son côté perdu 56,52 points dans un volume d'échanges de 365,4 milliards de yuans (51,04 milliards d'euros).