Le conglomérat privé chinois a l'intention de lever 1,3 milliard d'euros en Bourse. Depuis le début de l'année, il a multiplié les acquisitions (Club Med, Cirque du Soleil) et veut désormais se renforcer dans le secteur de l'assurance. Fosun ne veut pas être restreint par son manque de liquidités. Après ses multiples rachats au cours des derniers mois - dont le groupe Club Med -, le plus grand conglomérat privé de Chine, créé en 1992 par quatre étudiants de l'Université Fudan avec l'équivalent de 6.000 euros, a annoncé dans un communiqué son intention de lever en Bourse environ 11,64 milliards de dollars hongkongais (1,32 milliard d'euros ou 1,5 milliard de dollars) via une augmentation de capital. L'entreprise espère ainsi "saisir des opportunités commerciales quand elles se présentent et développer activement sa capacité financière orientée vers l'assurance", comme elle l'explique dans le communiqué. Côté à la Bourse d'Hong-Kong, le titre a clôturé en baisse de 0,75%, à 13,32 dollars hongkongais. Rachats en série Depuis le début de l'année, le conglomérat a multiplié les acquisitions, se finançant grâce à des investisseurs. En mai, Fosun avait ainsi levé 1,06 milliard d'euros (9,243 milliard de dollars hongkongais) afin de rembourser une partie de ses prêts mais aussi d'investir, notamment dans l'industrie de l'assurance. Le conglomérat s'était offert fin 2014 la société américaine Meadowbrook Insurance Group pour 433 millions de dollars. Et après avoir mis la main sur le Club Med début 2015, le groupe s'est également allié avec des investisseurs américains pour racheter le Cirque du Soleil. Selon une source proche du dossier citée par Reuters, Fosun a par ailleurs été choisi par la Banque du Portugal pour entamer de nouvelles négociations en vue du rachat de Banco Novo, qui regroupe les actifs sains de Banco Espirito Santo (BES), après l'échec des négociations avec le chinois Anbang Insurance Group. Le groupe chinois est déjà présent dans le pays après l'acquisition de l'ancienne branche santé d'Espirito Santo et la montée au capital, à hauteur de 80%, de l'assureur Fidelidade.