La ministre de l'Energie Ségolène Royal a réaffirmé dimanche que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) était la seule hypothèse sur la table. Fessenheim est la seule hypothèse qui est sur la table, il y a même un délégué interministériel qui travaille à la mutation du territoire, a-t-elle déclaré dimanche interrogée sur RTL. Pour fermer deux réacteurs comme ceux de Fessenheim, il ne suffit pas de tourner un bouton. Pour que ce soit effectif en 2018, le processus doit démarrer là, en 2016, parce que juridiquement pour que Flamanville puisse ouvrir, il faut que je prolonge par arrêté ministériel l'autorisation de fonctionnement dans le même temps, a-t-elle expliqué. Mme Royal avait déjà assuré mercredi qu'à partir du moment où deux nouveaux réacteurs vont ouvrir, deux vieux réacteurs devront fermer à l'échéance butoir de 2018, ce qui veut bien dire qu'il faudra dès l'année prochaine engager ce processus en respect des personnes, en respect des territoires. C'est en fait un seul réacteur qui sera mis en service en 2018, l'EPR de Flamanville, l'un des plus puissants au monde avec 1.650 mégawatts, ce qui demandera l'arrêt de deux réacteurs de 900 MW pour retirer du réseau une puissance équivalente, en conformité avec le plafonnement de la production nucléaire française instauré par la loi sur la transition énergétique. EDF, exploitant des 19 centrales nucléaires françaises, a repoussé jeudi à la fin 2018 l'ouverture de l'EPR, relançant les spéculations sur la date de fermeture de Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire française en activité.