Engagée, depuis son installation à la tête du département de l'Education, à instaurer un climat de sérénité dans l'Ecole algérienne, Nouria Benghebrit multiplie les sorties médiatiques afin d'inviter les partenaires sociaux à renouer avec la culture du dialogue. C'est dans cette optique qu'ont eu lieu, la rencontre qui a regroupé, avant hier, la ministre, et les partenaires sociaux de son secteur Invité cette fois ci à l'émission de la chaine 3de la Radio Algérienne, "Invité de la rédaction", Nouria Benghebrit Rémaoune, ministre de l'Education nationale, s'est intervenue, hier, au lendemain de l'accord, pour en détailler le contenu. " Hier, dit-elle, nous avons rendu compte aux syndicats de la disposition du gouvernement à résoudre les problèmes essentiels qu'ils posaient ". Selon la ministre beaucoup parmi les représentants des syndicats de l'éducation ont fait part de leur satisfaction, et ce, à la suite des annonces qui leur ont été faites et dont elle considère qu'elles ouvrent " une nouvelle ère " a l'Ecole Algérienne. Désormais, déclare-t-elle, il y a d'importants efforts à mener, la situation vécue par notre école, " un secteur névralgique ", exigeant désormais " la mobilisation et un engagement permanent " de toute la communauté des enseignants. Reconnaissant le bien fondé des revendications exprimées par leurs syndicats, " un nombre important d'enseignants ouvrant légitimement droit à une promotion ", a-elle dit.
Signature d'une déclaration d'intention D'autre part, le ministère de l'Education nationale et les syndicats du secteur ont signé lundi une déclaration d'intention qui précédera au paraphe de la Charte d'éthique et de stabilité à la mi-novembre, a annoncé lundi la ministre. "Nous avons 6 syndicats qui sont prêts à signer cette Charte", a affirmé la ministre sur les ondes de la radio nationale, ajoutant que "d'autres organisations syndicales demandent un peu de temps parce que leurs conseils n'ont pas été encore concertés". L'objectif du ministère "est d'amener la majorité, si ce n'est la quasi-totalité de nos syndicats, à concrétiser cette Charte", a-t-elle déclaré. "A travers la déclaration d'intention sur laquelle il y a un consensus avec l'ensemble des syndicats, nous dirons que nous sommes intéressés à faire de notre école, une école de l'excellence", a indiqué la ministre. Pour la première responsable du secteur, la déclaration qui est solennellement signée avec l'ensemble des syndicats prévoit aussi que "la date de signature de la charte se fera à la mi-novembre". Qualifiant la réunion tenue hier dimanche avec les syndicats d'une étape marquant "une nouvelle ère dans la vie du secteur", la ministre a mis en exergue les efforts qu'accomplit l'Etat pour la régularisation de la situation des personnels du secteur.
260.000 bénéficiaires de la régularisation Détaillant les avancements obtenus, elle a annoncé qu'ils concernent notamment la promotion dans le grade, le régime indemnitaire, les paiements des personnels, la formation, l'action sociale, les régularisations et beaucoup de " cas particuliers ". A propos de la régularisation de la situation des enseignants et des fonctionnaires, la ministre a indiqué que les mesures "ont concerné globalement 60% du personnel du secteur de l'Education", relevant qu'avec ce taux "important" de régularisation touchant quelque 260.000 fonctionnaires et cadres, "l'essentiel des revendications a été résolu". A une question relative à l'enveloppe budgétaire réservée aux indemnisations et aux acquis accordés par le gouvernement aux travailleurs du secteur, la ministre a estimé que le chiffre est "un peu plus de 200 milliards DA". Par catégories, les bénéficiaires de ces mesures sont notamment les concernés par les rappels (81.000) fonctionnaires, 50.000 au titre du régime indemnitaire et de la gestion, et 45.000 pour la promotion dans le grade dans le corps des enseignants (jusqu'au 2017), 55.000 pour les postes en "voie d'extinction", et 18.000 pour les adjoints d'éducation. Pour Mme Benghebrit, "le fait de voir sa situation régularisée va pouvoir apaiser le secteur". Mme Benghabrit a relevé, par ailleurs, que les mouvements de grève observés au cours des 10 dernières années par le corps enseignant ont provoqué un déficit de 2 années dans la dispense des cours et " en matière de connaissances ". Pour éviter que des distorsions dans le système d'enseignement se fassent jour à nouveau et dans la perspective de réhabiliter une l'école " d'excellence ", l'invitée a annoncé avoir proposé à ses interlocuteurs une Charte d'Ethique dont elle précise qu'elle a déjà reçue l'approbation de six syndicats. "Les efforts sont très importants, parce que la situation de notre école actuellement exige une mobilisation et un engagement permanent de l'ensemble de la communauté", a soutenu la ministre, pour qui "la Charte a été construite en commun".
Une commission pour proposer des mesures d'urgence S'agissant des violences qui s'expriment à l'intérieur et à l'extérieur des écoles, et qui fond des victimes que se soit du coté d'élèves ou bien enseignants, la ministre, s'est exprimé sur ce phénomène, dans et autour des établissements d'enseignement, " qui m'amène à rédiger régulièrement des messages de condoléances ". La ministre de l'Education nationale annoncé qu'il a été procédé à l'installation d'une commission avec les syndicats et les parents d'élèves, afin de proposer des mesures d'urgence, à moyen et à long termes pour endiguer ce phénomène. "Il y a certainement des mesures qui ne dépendront que de nous", a estimé la ministre, soulignant qu'"il y a aussi un travail important de sensibilisation à mener à ce niveau, pas uniquement au niveau des établissements mais aussi auprès des parents d'élèves". Khadidja M.