Le crédit à la consommation gagne du terrain en Algérie. Favorisées par le renforcement des chaînes de la grande distribution, et surtout, par l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages, les différentes formules d'emprunt gagnent davantage du terrain à travers les quatre coins du pays. "Devant la multiplication des offres de produits et de services, la consommation connaît un véritable engouement en Algérie", a conclu une récente enquête réalisée par la revue Arabies. Cette évolution dans la diversification de l'offre représente une véritable aubaine pour les établissements financiers qui, depuis quelques années, multiplient leurs propositions de crédits à la consommation. Les chiffres bancaires, ont révélé que les établissements financiers accordent jusqu'à 40 % des financements par le biais de crédits à la consommation. Lesquels sont essentiellement destinés aux achats de logements et de véhicules, qui représentent respectivement 20 et 25 % de ces emprunts. Ces formes de crédit, qui sont capitulées au chapitre des crédits à court terme au niveau des différentes institutions bancaires, représentent plus de 50% des crédits à l'économie. Lorsque ces derniers ont été évalués à 1 778,28 milliards de dinars, les crédits à court terme ont atteint les 924 milliards. Ces deux dernières années, ces crédits ont connu une croissance particulière. L'engouement des ménages algériens pour le crédit à la consommation s'explique par l'importance des besoins en équipements dans plusieurs domaines, comme l'informatique, le mobilier, l'électroménager, entre autres, a fait ressortir cette enquête, au moment où la cherté des produits proposés empêche les consommateurs de procéder au paiement comptant. Ainsi, tous ces facteurs font que le marché algérien du crédit à la consommation trouve son essor, comme il profite également aux entreprises, aux petits commerçants et aux particuliers. C'est dans ce cadre, d'ailleurs, que des établissements financiers comme Cetelem, spécialiste français du crédit à la consommation, s'est implanté en Algérie, en 2006, et continue à confirmer son extension. Selon le directeur général de cette banque, Cetelem a traité près de 50 000 dossiers de prêts bancaires. Le montant global des emprunts destinés à la consommation est d'environ 70 milliards de dinars. Avec la simplification des procédures, les établissements financiers ont enregistré une augmentation très significative des demandes de crédit, ces dernières années, les prêts à la destination des particuliers occupant la première place des activités des banques. De son côté, face à la très forte demande, Al-Baraka a opté pour la décentralisation de ses services afin de répondre rapidement aux besoins de sa clientèle à travers tout le territoire. Avec des conditions jugées attrayantes, l'offre de crédits est très diversifiée dans le pays. Cette offre est non seulement adressée aux particuliers, mais aussi aux entreprises, aux commerçants et aux professions libérales. Selon les spécialistes du secteur, les Algériens ont adopté de nouvelles habitudes de consommation, ces dernières années. Devant la multiplication des commerces et des produits, ils n'ont plus besoin d'épargner pendant des années pour s'offrir ces biens et ces services. Les consommateurs algériens attendent beaucoup plus, la généralisation de la grande distribution et l'implantation des hypermarchés ne fera qu'encourager davantage les établissements financiers à développer les petits crédits.