"Autopsie d'un fléau ". C'est le thème retenu pour un fructueux débat sur la corruption, organisé, jeudi, à Alger, par le quotidien national El Watan. Préconisant la nécessité de surpasser la " simple " dénonciation du fléau, la présidente de Transparency International (TI), Mme Huguette Labelle, qui a pris part au débat, a suggéré de "sortir du système de règlement de compte, en adoptant une stratégie crédible", affirmant que "les gouvernements et parlementaires doivent conjuguer leurs efforts pour lutter contre ce fléau". Et de préciser qu'il existe deux secteurs "fondamentaux" pour pouvoir combattre la corruption : la justice et les finances, soutenant que le secteur des finances doit être "performant" et que l'indépendance de la justice "reste primordiale". Mme Labelle a, par ailleurs, appelé à la faveur de "davantage de liberté d'expression et d'association", insistant, par ailleurs, sur "l'importance des ressources humaines afin de permettre aux compétences d'occuper les postes qui leur reviennent de droit et de juguler, par là même, le népotisme, lequel est, selon ses dires, "une des causes ou des conséquences de la corruption", et ce, dans l'optique de renforcer les progrès engagés dans le cadre de la lutte contre ce fléau, qui ne cesse de gangrener bon nombre d'économies de part le monde. La présidente de Transparency International a également saisi l'occasion pour relever qu'elle travaille dans le sens de soutenir les Etats "à recouvrer les capitaux ayant fui leurs pays d'origine vers des paradis fiscaux". Mme Labelle a, en outre, indiqué qu'elle "milite pour trouver des moyens à même d'obliger les Etats à mettre en oeuvre la Convention des Nations unies de lutte contre la corruption", soulignant par la même, que 140 pays de part le monde ont signé cette convention, dont 80 l'ont déjà ratifiée.